Devoir de Philosophie

CANDIDE ou l'Optimisme (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

CANDIDE ou l'Optimisme. Conte de François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), publié à Genève chez Cramer en 1759 ; réédition augmentée en 1761.
 
« Qu'est-ce qu'une brochure intitulée Candide qu'on débite, dit-on, avec scandale... On prétend qu'il y a des gens assez impertinents pour m'imputer cet ouvrage que je n'ai jamais vu » : Voltaire multiplie les faux désaveux, heureux de n'être point cru, pour ce Candide ou l’Optimisme, traduit de l’allemand de M. le docteur Ralph. Ce docteur Ralph décède à Minden, l'an de grâce 1759, précise l'édition de 1761. Il avait été remplacé dans la Correspondance de Voltaire par un certain M. Desmal ou Démad, puis par son frère, « capitaine au régiment de Brunswick ». Succès de l'ouvrage. Candide reste le plus grand titre de gloire de Voltaire.
 
Candide n'a point été improvisé. Lu sans doute dans une première version à l'électeur palatin auquel Voltaire rendit visite à Mannheim en juillet 1758, il est achevé en octobre de la même année. On dispose d'un manuscrit envoyé au duc de La Vallière où se trouvent plusieurs versions du chapitre parisien. Candide est publié en janvier et février 1759. Ces quelques repères ne peuvent rendre compte de la genèse d'une œuvre qui, sous une forme condensée, est la somme des expériences, pensées et lectures de Voltaire : tous les thèmes de Candide sont présents dans la Correspondance entre 1755 et 1757. Le rêve du jardin a pris corps avec l'installation aux Délices (1755). Le tremblement de terre de Lisbonne (1er novembre 1755), puis, en 17561757, les horreurs de la guerre de Sept Ans infligent de cruels démentis aux sectateurs de l'optimisme, dont la leib-nizienne duchesse de Saxe-Gotha. La recherche des sources est sans fin : les éditions critiques ont multiplié les rapprochements sans épuiser sans doute la matière pour l'auteur d'une histoire universelle. Mais ce grand liseur est manifestement inspiré quand il rédige les aventures de son Candide.
 
Le petit Candide, neveu (mais bâtard) du baron de Thunder-ten-Tronckh, esprit simple (mais droit), a grandi dans le château natal, en Westphalie. ébloui par la puissance du maître, par les sophismes optimistes du docteur Pangloss, par les rondeurs touchantes de sa cousine Cunégonde - et convaincu, par conséquent, de l'excellence de la Création. Ses premiers ébats, surpris derrière un paravent, le font chasser de cet Éden : le voilà jeté dans le vaste monde (chap. I ). Enrôlé de fonce dans une ville voisine et dressé à la schlague (2). il assiste à une « boucherie héroïque ». il déserte, et découvre en Hollande le sectarisme après la guerre (3). Il retrouve son ancien précepteur, rongé par la vérole, rescapé de la destruction totale du beau château : Cunégonde est morte, violée par les soldats (4). Recueillis par un bon anabaptiste qui les fait travailler à son négoce et les mène avec lui en Portugal. Candide et Pangloss essuient devant Lisbonne une horrible tempête et voient périr leur bienfaiteur : ils subissent un épouvantable tremblement de terre (5) ; ils sont déférés à l'Inquisition pour des discours suspects : Pangloss est pendu, Candide « fessé » (6). Une vieille le soigne et le conduit bientôt chez une belle dame : c'est Cunégonde, miraculeusement sauvée (7), et devenue la maîtresse, équitablement partagée, d'un banquier juif et du grand inquisiteur (8). Le double meurtre de ces deux rivaux, expédiés l'un après l'autre par « le doux Candide » (9), contraint les deux héros à s'embarquer pour le Nouveau Monde, terre des renaissances ( 10). La vieille leur raconte, en attendant, les aventures qui l’ont conduite, elle fille d'un pape et d'une princesse, à perdre la moitié de son derrière et à se faire servante (11-12). À peine arrivés à
Buenos Aires, les deux amants sont à nouveau séparés : Cunégonde reste entre les mains du gouverneur, qui s'est pris pour elle d'une passion furieuse (13), tandis que Candide, fuyant toujours l'Inquisition, passe avec son valet Cacambo chez les jésuites du Paraguay. Il y retrouve le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement indemne ( 14), et à qui sa beauté, fort appréciée de ses supérieurs, a valu la plus grande fortune ; mais, le jeune baron refusant à un bâtard la main de sa sœur, Candide le tue d'un coup d'épée (15). Nouvelle fuite avec Cacambo, à travers le pays des sauvages Oreillons : à deux doigts d'être mangés, ils sont graciés comme ennemis des jésuites (16). Une rivière les projette, par une voûte secrète, dans l'Eldorado, « le pays où tout va bien», qu’ils visitent pleins d’étonnement : mœurs paisibles, déisme sans dogmes ni clergé, monarchie éclairée, civilisation active, heureuse et créatrice. Ils en repartent pourtant hissés pardessus les montages avec cent moutons chargés d'or et de pierreries, et portés par un rêve de puissance et d'amour : ils achèteront un royaume et reprendront Cunégonde (17-18). Dans leur route vers Surinam, ils perdent un à un presque tous leurs moutons. En approchant de la ville, ils rencontrent un esdave noir affreusement mutilé, et le disciple de Pangloss en maudit presque l'optimisme. Ils se séparent : Cacambo va racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aines, Candide ira l'attendre à Venise. Après avoir été dupé et volé par un négociant Candide s’embarque pour l'Europe, en compagnie d'un savant pauvre et persécuté à qui il paye son voyage ( 19). La traversée se passe en disputes sur l'ordre du monde et la nature de l'homme, le savant Martin se disant persuadé que tout va de travers (2021). À Paris, Candide est friponné de toutes les façons. Il trompe Cunégonde avec une fausse marquise, il est trompé par une fausse Cunégonde et finit par fuir une arrestation injuste (22). En longeant les côtes anglaises, il assiste à l'exécution d’un amiral condamné pour défaite (23). Il aborde à Venise avec Martin : la belle Cunégonde n'y est pas. Il retrouve Paquette, ancienne suivante de la baronne de Thunder-ten-Tronckh. qui paraît s'amuser en la compagnie d'un théatin joufflu, mais ses confidences, et celles de frère Giroflée, découvrent des misères cachées (24). Une visite au seigneur Pococurarrté, dont le bonheur est proverbial, révèle de même, sous le brio du dilettante, le dégoût et l'ennui du blasé (25). Enfin, au milieu d'un souper de carnaval avec six malheureux rois détrônés et désargentés.
Candide voit reparaître Cacambo (26) : Cunégonde l’attend sur les bords de la Propontide, elle est esclave, et horriblement enlaidie. On vole vers Constantinople, et Candide croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss et le jeune baron : ce sont eux en effet ; il les rachète au patron du navire (27). On écoute, en continuant le voyage, les aventures du sophiste mal pendu et du jésuite mal tué (28). On aborde en Propontide, Candide rachète Cunégonde et la vieille. Il n'aime plus Cunégonde, mais il l’épousera par devoir, malgré le refus réitéré du frère (29), dont on se débarrasse en le renvoyant aux galères. Candide achète, avec les derniers diamants d’Eldorado, une petite métairie, où tous ses compagnons, et Paquette et Giroflée revenus par hasard, sont enfin réunis : ils y vivront passablement, après avoir renoncé aux vaines curiosités métaphysiques, en cultivant ensemble leur jardin (30).

« avec l' ins tall atio n aux D éLice s (1 755 ).

Le tre m ble ment de te rre de Lis bonn e (}er no v e m bre 1755), pu is, en 175 6- 175 7, les ho rreurs de la gue rre de Sep t Ans infl ige nt de cruel s déme ntis aux s ec tate ur s de l'optimi sm e, dont la leib ­ nizienn e du chesse de Sax e-Gotha.

La rech erc he des sourc es es t sa ns fin : les é di tio ns c ritiq ues ont multipli é les rap­ procheme nts sa n s ép uiser sans doute la m atière po ur l' aut eur d'une histoire u niverse lle.

Ma is ce gra nd liseur est ma nifes temen t insp iré q ua nd il rédig e l es av en tures d e s on Ca ndide.

Le petit Candide, neveu (mais bâtard) du baron de Thunder -ten-Tronckh.

esprit simple (mais droit), a grandi dans le château natal.

en Westphalie.

ébloui par la puissance du maître.

par les sophismes opt im istes du d octeur Pan­ gloss, par les rondeurs touchantes de sa cousine Cunégonde - et conv aincu, par conséquent de l'excellence de la Création.

Ses premiers éba t s , surpris derrière un para vent , le fon t chasse r de cet ~den : l e voilà jeté dans le vaste mon de ( chap.

1 ).

Enrôlé de force dans une ville voisine et dressé à la sch lagu e (2), il assiste à une « bou ­ cherie hérOique », ~ déserte, et découvre en Hol­ lande le sectarisme après la guerre (3).

Il retrowe son ancien précepteur, rongé par la vérole, res­ capé de la destruction totale du beau châtea u : Cunégonde est morte, violée par les soldats (4).

Rec ueillis par un bon a nabaptiste qui les fait tra ­ vailler à son négoce et les mène avec lui en Por­ tugal.

Cand ide et Pangloss essuient devant Us­ bonne une horrible tempête et voient périr leur bienfaiteur; ils sub issent un épovvantab le trem ­ blement de terre (5) ; ils sont déférés à l'Inquisi­ tion pour des discours suspects : Pangloss est pendu, Candide « fessé » ( 6 ).

Une vieille le soi­ gne et le conduit bien tôt chez une belle dame : c'est Cunégonde, miraculeusement sauvée (7).

et devenue la maîtresse, équitablement partagée.

d'un banquier juif et du grand inquisiteur (8).

Le double meurtre de ces deux rivaux.

expéd iés l'un après l'autre par « le doux Candide » (9), contraint les deux héros à s'embarquer pour le Nouveau Monde, terre des renaissances ( 1 0).

La v ie i lle leur raconte, en attendant.

les aventures qui l'ont conduite .

elle fille d'un pape et d 'une princesse, à perdre la moitié de son derrière e t à se faire servante ( 1 1- 12) .

À peine arrivés à Buenos Aires, les deux amants sont à nouveau séparés : Cunégonde reste entre les mains du gouverneur, qui s'est pris pour elle d'une passion furieuse ( 13).

tandis que Cand ide.

fuyant toujours l'Inquisition, passe avec son valet Cacambo chez les jésuites du Paraguay.

Il y retrouve le frère de Cunégonde, lui aussi miracu leusement indemne ( 14), et à qui sa beauté, fort appréciée de ses supérieurs, a valu la plus grande fortune ; maïs, le jeune baron refusant à un bâtard la main de sa sœur, Candide le tue d'un coup d'épée ( 1 5).

Nouvelle fuite avec Cacambo, à travers le pays des sauvages Oreillons : à deux doigts d'être mangés, ils sont graciés comme ennemis des jésuites ( 16).

Une rivière les projette, par une voCrte secrète, dans l'Eldorado, « le pays où tout va bien », qu' i ls visitent p leins d'étonne men t : mœurs pais ibles.

déisme sans dogmes ni clergé, monarchie éclairée.

civilisation active, heureuse et créatrice.

Ils en repartent pourtant hissés par­ dessus les montagnes avec cent moutons chargés d'or et de pierreries, et portés par un rêve de puissance et d'amour: ils achèteront un royaume et reprendront Cunégonde ( 17 -18).

Dans leur route vers Surinam, ils perdent un à un presque tous leurs moutons.

En approchant de la ville, ils rencontrent un escl ave noir affreusement mutilé, et le di sciple de Pangloss en maudit presque l'optim i sme.

Ils se séparent : Cacambo va rache­ ter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires.

Candide ira l'attendre à Venise.

Après avoir été dupé et volé par un négociant Cand ide s'embar­ que pour l'Europ e, en compagnie d'un savant pauvre et persécuté à qui il paye son voyage ( 1 9) .

La traversée se passe en disputes sur l'ord re du monde et la nature de l'homme.

le savant Martin se disant persuadé que tout va de travers (20- 21 ).

À Paris, Candide est friponné de toutes les façons.

Il trompe Cunég onde avec une fausse marqu ise, il est trompé par u ne fausse Cuné ­ gonde et finit par fuir une arrestation injuste (22).

En longeant les côtes anglaises .

il assiste à l' exécu ­ t i on d'un am iral condamné pour défaite (23).

Il aborde à Venise ave c M art i n: la belle Cunégon de n'y est pas.

Il retrouve Paquette, ancienn e sui­ vante de la baronne de Thunder-ten-Tronckh.

qui parait s'amuser en la compagnie d'un théatin joufflu, mais ses confidences, et celles de frère Giroflée, découvrent des m isères cachées (24).

Une visite au seigne ur Pococuranté, dont le bon­ heur est proverbial, révèle de même, sou s le brio du dilettante, le d égoOt et l'ennui du blasé (25) .

E n fin.

au milieu d'un souper de carnava l avec six malheureux rois détrônés et désargentés,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles