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VOLEUR (le). Roman de Georges Darien (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 07/11/2018

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VOLEUR (le). Roman de Georges Darien, pseudonyme de Georges Hip-polyte Adrien (1862-1921), publié à Paris chez Stock en 1897.

 

Après Bas les cœurs ! (1889) et Biribi, disdpline militaire (1890), Darien avait publié en 1891 un roman contre Dru-mont, les Pharisiens. Il se consacra ensuite au journalisme. Le vote des \"lois scélérates\", en 1893-1894, le poussa comme beaucoup d'anarchistes à partir s'installer à Londres. C'est là qu'il écrivit son chef-d'œuvre, le Voleur.

Georges Randal raconte l'histoire de sa vie. Au début, il reçoit la très ordinaire formation d'un jeune bourgeois de famille aisée. Mais la mort de ses parents change son destin : il voit comment son tuteur, l'horrible oncle Urbain, le dépouille de son héritage. Urbain est un voleur légal, qui applique les règles impitoyables de la société. Georges décide qu'il sera lui aussi voleur, mais sans hypocrisie : un vrai voleur qui brise les sennu res et force les coffres -ne cachant pas ses désirs derrière la loi.

 

Vivant à Londres, opérant surtout en France et à Bruxelles, Randal réussit brillamment sa carrière professionnelle, qui le met en contact avec des personnages étonnants : Lamargelle, l'abbé escroc, Paternoster, le notaire de la pègre, Issa car, qui finira sous préfet, Ida l'avorteuse ou Renée, la mondaine qui vole pour payer ses robes. Cette réussite ne se double pas d'une vie heureuse. Les deux grands amours de Randal sont gâchés : sa cousine Charlotte semble sous le coup d'une malédiction familiale (elle est la fille d'Urbain) ; la belle Hélène Canonnier, fille d'un voleur célèbre, est dévorée par le souci de se venger, ce qui l'empêche d'aimer. Le roman se dirige ainsi vers une conclusion noire. Randal constate que « les vices des canailles ne valent pas mieux que ceux des honnêtes gens» et que l'aspiration à un idéal, refusant toute hypocrisie, conduit au malheur le plus profond. La révolte est une impasse. Il s'en va, abandonnant son manuscrit dans une chambre d'hôtel.

 

Dans les romans précédents de Darien, le pamphlétaire et le romancier ne s'entendaient pas toujours, et l'équilibre des œuvres s'en ressentait. Le Voleur les rassemble parfaitement : Darien atteint une liberté complète de la forme romanesque. L'Avant-propos du livre en est la marque. L'auteur y explique comment, à la suite d'un malentendu, il a trouvé le manuscrit abandonné à l'hôtel par Randal. Darien le lit, l'apprécie et le vole, le publiant sous son nom. Ainsi, la littérature n'est pas innocente ; face à l'horreur et au désespoir du monde, l'écrivain est complice, voleur lui aussi.

« Georg es Ran dal raconte l'histoire de sa vie.

Au débu t, il reçoit la très ordinair e fonnation d'un jeune bourgeois de fam ille aisée.

Mais la mort de ses parents change son destin : il voit commen t son tuteur, l'horrible oncle Urbain, le dépouille de son héritage.

Urbain est un voleur légal, qui applique les règles impitoyables de la socié té.

Georges décide qu'il sera lui aussi voleur , mais sans hypocr isie : un vrai voleur qui brise les sennu res et force les coffres -ne cachant pas ses désir s derrière la loi.

Vivant à Lond res, opér ant surt out en France et à Brux elles, Randal réussit brillamm ent sa carrière profe ssionnelle, qui le met en contact avec des per sonna ges étonnants : Lam argelle, l'abbé escroc, Paternoster, le notaire de la pègre, Issa car, qui finir a sous p réfet, Ida l'avo rteuse ou Re née, la mondaine qui vole pour payer ses ro bes.

Cette réussite ne se double pas d'une vie heur euse.

Les deux grands amours de Randal sont gâchés : sa cousi ne Charl otte semble sous le coup d'une malédic tion fam iliale (elle est la fille d'Ur bain) ; la belle Hélène Canonnier , fille d'un vo leur célèbr e, est dévorée par le souci de se venger, ce qui l'empêche d'aimer.

Le roman se dir ige ainsi vers une conc lusion noire.

Ran dal cons tate que « les vices des canai lles ne valent pas mieux que ceux des honnê tes gens » et que l'asp iration à un idéal, refusant toute hypocr isie, condui t au malheur le plus profond.

La révolte est une impasse.

Il s'en va, abandonna nt son manus crit dans une cham bre d'hôtel.

Dans les romans précédents de Da rien, le pamphlétaire et le romancier ne s'entendaient pas toujours, et l'éq uilibre des œuvres s'en ressentait.

Le Voleur les rassemble parfaitement : Da rien atteint une liberté complète de la forme romanesq ue.

L'Avant-propos du livre en est la marq ue.

L'auteur y ex plique comment, à la suite d'un malentend u, il a trouvé le manusc rit abandonné à l'hô tel par Randal .

Da rien le lit, l'apprécie et le vole, le publiant sous son nom.

Ainsi, la litté­ rature n'est pas inno cente ; face à l'hor­ reur et au désespoir du monde, l'écri­ vain est complice, voleur lui aussi .

Le Voleur est un roman de l'applica­ tion logique .

Randal adolescent est es croqué par son oncle et il en tire un principe qu'il ne cessera plus de mettre en pratique : la société a pour but de léser et d'abêtir l'individu ; l'unique chance de salut est donc d' entrer en guerre contre elle, dans toutes ses manifestations représentatives.

La ban­ que et la magistrature sont dès lors les cibles privilégiées : le banquier Delpich ou Barzot,. »

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