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Cicéron, De la République

Publié le 13/04/2013

Extrait du document

 

 

Dans le premier livre de De la République, l’écrivain latin Cicéron, inspiré par Platon, fait définir la république par un personnage inspiré de Scipion Émilien. La monarchie, l’aristocratie et la démocratie sont réunies par le fonctionnement même de l’État romain et portent en cela l’organisation politique à son apogée. En identifiant l’État au peuple, Cicéron donne une superbe définition de la société politique : elle implique un nombre de membres assez grand, le consentement donné par tous à une législation commune et une communauté d’intérêt.

 

 

De la République de Cicéron

 

 

La chose publique donc, dit Scipion, est la chose du peuple ; et par peuple il faut entendre, non tout assemblage d’hommes groupés en troupeau d’une manière quelconque, mais un groupe nombreux d’hommes associés les uns aux autres par leur adhésion à une même loi et par une certaine communauté d’intérêts. Quant à la cause première de ce groupement ce n’est pas tant la faiblesse qu’une sorte d’instinct grégaire naturel, car le genre humain n’est point fait pour l’isolement et une vie errante, sa nature veut que non pas même dans l’abondance de tous les biens il puisse  [...]

 

 

Bientôt d’une multitude errante et dispersée la concorde fit une cité.

 

 

Source : Cicéron, De la République, Paris, Garnier-Flammarion, 1954.

 

«La droite raison est effectivement la loi vraie, elle est conforme à la nature, répandue chez tous les êtres raisonnables, ferme, éternelle (...); il n'est besoin de chercher personne pour l’expliquer ou pour l’interpréter: elle ne sera ni telle à Rome, ni telle autre à Athènes; telle aujourd'hui, telle autre demain; mais une loi unique, éternelle et immuable contraindra tous les peuples en tout temps.«

 

Cicéron, La République

La République

 

Cet ouvrage, qui prend pour modèle La République de Platon, est un dialogue. La scène, fictive, se déroule en 129 av. J.-C. dans les jardins de Sci-pion. Neuf personnages historiques

y parlent d'art militaire, de politique, de culture gréco-latine. La République a été composé entre De l'Êloquence [De oratore) et Des Lois (De legibus). Ces trois livres forment une trilogie.

« Le po uvo ir pol itiq ue ne peu t pas reposer sur la ve rtu -~[·]~1 Sans être autoritaire , tout pouvoir politique doit se montrer fort.

Les hommes sont des animaux redoutables .

Ils obéissent rarement à la raison.

Il faut donc les contraindre à respecter l'ordre.

Il n'y a pas de pouvoir sans coercition L es hommes ont inve n té le pouvoir po litique afin de vivre au sei n d' une société un ifi ée, c'est-à-dire qui •la force est inévitablement le moyen essentiel du poR­ tique et appart ient à son essence .• Ju Hen Freund , Qu'est-ce que la Politi q ue? ne soit pas ébranlée par d'incessants conflits.

V ordre social su p p ose que le po uvoir dispose d 'u ne for c e asse z gran d e po ur co ntrain ­ dre ceux qui, servant des intérêts purement égoïstes, transgressen t les lois, mettant par là même en péril l 'ordre et la séc urité.

La vertu n'est d'aucune efficacité politique ((un espri t sage, écrit Ma chia vel, ne condamnera jamais quelqu'un pour avoir usé d'un moyen hors des règles ordinaires pour régler une monarchie ou fonder une répu ­ b lique» (Discours sur la première décade de Tite­ Live).

La pl upart des hommes , s'ils ne crai ­ gn aien t pas d 'être châ ­ tiés, de viendraient volonti e rs d es crimi - ne ls.

Ce n'est pas la vertu qui peut les con t e­ nir.

Pas d' unité politique sans ordre U n grand homme poli tique, pour Ma chia ve l, est un esprit qui considère que tous l es moyens sont bons po ur parven ir à ass u rer la paix et la sécuri té.

Il ne fau t pas compter sur l a v ert u des ci­ toyens , ni sur celle des chefs .

Ce qui impo rte, c'est d'avoir le pouvo ir et de le conserver.

Voilà ce qui permet à la cité d'être réellement à l'abri des dissensions.

C 'es t fair e preuv e de naïv eté qu e de croire qu e la ve rtu p uiss e à elle seul e rég le r tou s les pro blèm es po litique s.

Un p ouvoir f ort es t un p ouvoir qu i sai t, san s heu rt s, ma in te nir la co hérence de la cité.. »

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