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Claudine à l'école

Publié le 31/03/2013

Extrait du document

On ne peut parler du véritable succès

de Colette qu'après sa mort, en 1954.

Dans tous ses livres, elle écrit aussi

naturellement qu 'elle vit , en puisant son

inspiration non pas dans les grands thèmes

littéraires, mais dans sa propre expérience

de femme indépendante. Discrète et fuyant

toutes les grandes idées d.ont chaque siècle

se nourrit, elle reste néanmoins l'un des

écrivains les plus remarquables de ce siècle.

« « -Mademoiselle Claudine! C'est le porc-épic Lacroix , ça va chauffer! Je m'installe , il me regarde par-dessus son lorgnon ...

» EXTRAITS Très vite Claudine crée des liens avec mademoiselle Aimée Pendant les récréations, comme le froid humide de ce vilain automne ne m'engage guè re à jouer , je cause avec mademoiselle Aimée.

Notre intimité progresse très vite.

Nature de chatte caressante, délicate et frileuse, incroya­ blement câline, j'aime à regarder sa frimousse rose de blondinette, ses yeux dorés aux cils re­ troussés.

Les beaux yeux qui ne deman­ dent qu'à sourire ! Ils font retourner les gars quand elle sort.

Souvent, pendant que nous causons sur le seuil de la petite clas­ se empressée, mademoiselle Sergent passe devant nous pour regagner sa chambre, sans rien dire, fixant sur nous ses regards jaloux et fouilleurs .

Dan s son silen ce nous sentons, ma nouvelle amie et moi, qu'elle enrage de nous voir "corder" si bien .

Où Claudine découvre l'impitoyable vérité ...

oreilles, et tout d'un coup, je bondis dans l 'esca lier sur mes chaussons muets.

Claudine fidèle à ses anciennes habitudes en vient aux mains Pan ! Ça, c'est une gifle énorme qui sonne sur sa joue .

Je la lui ai lancée à toute volée, avec un "Mêle-toi de ce qui te regarde" supp lé­ mentaire .

La classe, en désordre , bour­ donne comme une ruche ; mademoi­ selle Sergent descend de son bureau pour une si grave affaire .

Il y avait longtemps que je n'avais battu une camarade, on commençait à croire que j'étais devenue raisonnable.

(Jadis j'avais la fâcheuse habitude de régler mes querelles toute seule, avec des calottes et des coups de poing, sans juger utile de rapporter comme les autres .) Ma dernière bataille date de plus d'un an.

AnaiS pleure sur. la table .

- Mademoiselle Claudine , dit sévère- « Après moi, Marie Belhomme vient au tableau et accumule de s énormités de la meilleure foi du monde, selon son habitude ; ...

» « Mademoiselle nous masse sur le côté droit de l'estrade, car le ministre et ses comparses vont s'asseoir s ur ce rang de sièges, pour nous mieux entendre chanter .» Hou che ! Je monte sur mes chaussons, doucement, doucement, en lais sant mes sabots en bas.

Rien en haut de l'escalier .

Mais voici la porte d'une chambre qui bâille un peu, et je ne songe plus à rien d'autre qu'à regarder par l'ouverture.

Mademoiselle Sergent, assise dans son grand fauteuil , me tourne le dos, heureu­ sement, et tient son adjointe sur ses genoux, comme un bébé ; Aimée soupire doucement et embrasse de tout son cœur la rousse qui la serre.

A la bonne heure ! On ne dira pas que cette directrice rudoie ses subordonnées ! Je ne vois pas leurs figures parce que le fauteuil a un grand dossier assez haut, mais je n'ai pas besoin de les voir.

Mon cœur me bat dans les ment la directrice, je 1~ ,,.,{ .

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