Devoir de Philosophie

Claudine à L'École de Colette (analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

Claudine à L'École. Roman de Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954), publié à Paris chez Ollen-
Claudine à l'école évoque la vie quotidienne d'une jeune écolière de campagne, avec ses rites, ses émotions, ses jeux, anodins ou pervers. Très proche de la nature. Claudine y puise matière à l'éveil d'une sensualité qui se découvre aussi dans Témoi suscité par une jeune institutrice.
 
Claudine à Paris. L’héroïne a quitté sa province natale et vit à la capitale en compagnie de son père. Elle est amoureuse de Renaud, un homme plus âgé qu’elle, et l'épouse bientôt
 
Claudine en ménage relate une aventure venue troubler quelque temps la vie du couple : la rencontre de Rézi, une jeune femme qui séduit Claudine sous le regard curieux, complaisant et quelque peu malsain de Renaud.
Claudine s'en va (Journal d'Annie). L'héroïne s’efface pour céder le devant de la scène et la narration i son amie Annie qui conte son difficile affranchissement d'un lien conjugal oppressant
 
Dans Mes apprentissages, Colette confie qu'elle n'a jamais beaucoup estimé ses premières oeuvres. Il est vrai que Claudine à l'école, ouvrage uniforme dans son développement et dans son style, au demeurant fort alerte, témoigne d'une certaine inexpérience romanesque. En outre, bien que Claudine annonce qu'elle va donner à lire son journal - « C'est décidément un journal, ou presque, que je vais commencer » -, le texte reste assez superficiel dans sa manière d'aborder le personnage : la fillette rapporte la chronique, souvent scandaleuse, de son village et de son école, mais ne livre guère ses réflexions intimes.

« Claudine s'en va Qouma l d'Annie).

L'héroïne s'efface pour céder le d evan t de la scène et la narra tion à son am ie Ann ie q ui co nte son diffiCil e affran chisse ment d'u n lien conju gal oppressa n t Dans Mes apprentissages, Colette confie qu ' elle n'a jamais beaucoup estimé ses premières œuvres.

ll est vrai que Claudine à l'école, o uvrage uni­ forme dan s son développement et dans son style, au demeurant fort alerte, tém oigne d'une certaine inexpérience r omanesque.

En outre, bien que Clau­ dine annonce qu'elle va donner à lire son journal - «C'est décidément un journa l, ou presque , que je vais commencer ,.

-, le texte reste assez superficie l dans sa mani ère d'aborder le personnage : la fillette rapporte la chro­ nique, souvent scandaleuse, de son vil­ lage et de son école, mais ne livre guère ses réflexions intim es.

Dépourvue d'une réelle intériorité, Claudine est avant tout une spe ctatrice, il est vrai subtile et impitoyable.

Enfin, la composition du roman est assez som­ maire et déséqullibrée : la premi ère partie, la seule qui s'apparente à un journal, forme un bon tiers de l'œuv re; dans la seconde, l'écolière évoque le souvenir de l'examen du bre­ vet et de la visite du ministre de l' Agri­ culture au village natal de Montigny.

Ces réserves émises, les Claudine ne manquent p as de qualités.

Le succès de la série tient sans doute à la clair­ voyance à la fois ingénue et perverse du personnage , ainsi qu 'a u caractère brillant et spontané d' une écriture habile à souligner le trait marquant d'une formule percutante.

Comme le lui fit remarquer Catulle Mendès, Colette, avec Claudine, a créé, sinon un mythe, du moins un «type».

Clau­ dine devint en effet un personnage cé lèbre et lança de nombreuses modes, notamment celle du fameux col qui porte encore son nom.

L'adaptati on théâtrale de l'œuvre accrut encore la notoriété du personnage.

Il eut de mul­ tiples interprètes mais Polaire fut, selon Colette, la seule " vraie Cla u­ dine».

Or Willy, soucieux de rentabili ­ ser au maximum l'affaire des Claudine, avait fait confec tio nn er, pour son épouse et l'actrice, des tenues sembla­ bles et s'exhibait volo n tie rs en compa­ gnie des deux jeunes femmes, rendues jumelles par le vêtement.

La publicité faite autour de Claudine enracin a donc, de façon durable, l' idée que Claudine et Colette ne faisaient qu'une.

La romancière, ainsi que l'avait prédit Catulle Mendès, dut effectuer un lo ng parcows, tant littéraire que perso nn el, pou r échapper à cette identification tenace.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles