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COLAS Breugnon de Romain Rolland

Publié le 20/02/2019

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COLAS Breugnon, roman de Romain Rolland (1919). Écrit dès 1914, il s'agit, dans l'œuvre de l'auteur, d'une parenthèse. La « libre gaieté gauloise » qu'y déploie Colas Breugnon, sculpteur sur bois au temps du bon roi Henri, est d'une puissance rabelaisienne qui tranche apparemment avec les préoccupations habituelles de l'auteur. Le paradoxe pourtant est que cette peinture est aussi en grande partie autobiographique : contrepoint d'une vie et d'une œuvre qui, marquées par le sérieux et le sens du tragique, n'ont guère pu se laisser aller à cette verdeur lyrique qui apparaît ici comme une vertu ancestrale et créatrice.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)COLAS BREUGNON de ROMAIN ROLLAND LE SUJETColas Breugnon, Bourguignon nivernais de cinquante ans sonnés — un vieillard, pour l'époque —, conte superbementsa vie : les hauts faits qui la peuplèrent.

Nous sommes sous Louis XIII, et notre menuisier-paysan, vrai gauloistruculent et assoiffé, se montre d'une joviale sagesse.

Sa vitalité et son optimisme, son rire surtout, en font unpersonnage hors série, digne frère des insolents héros de Rabelais, Molière, La Fontaine.

Il faut l'entendre jaser, toutau long d'une année (de la Chandeleur à l'Epiphanie), croquant vertement les membres de sa famille et ses amis-ennemis de toujours.

Vieille France que celle qu'il chante, certes plus mythique que réelle, mais qui fleuremagnifiquement le terroir et la solidité, le bon sens et la joie de vivre. L'OUVRAGEOeuvre « bien française », elle vint à Romain Rolland en 1913, même si, par la faute des événements (elle dutendurer et la Première guerre mondiale et le silence méprisant des critiques), elle ne parut qu'en 1919.

Il l'écrivitpour se détendre de « Jean-Christophe », roman-fleuve grave et ambitieux ; avec le « bonhomme Colas », qu'inspiraà l'auteur un aïeul paternel plein de révolte et de verve, triomphent donc l'esprit de liberté et l'harmonie desoppositions.

Au coeur des créations de R.

Rolland, cette plaisante chronique peut surprendre ; elle est en tout casune de ses oeuvres les plus chaleureuses et les plus lues.La langue rythmée et savoureuse de ce récit imaginaire, si adroitement archaïque, force la lecture ; tableau de lavie quotidienne d'autrefois du plus fol attrait. L'AUTEURL'être souffreteux qu'était Romain Rolland — fils de notaire, il naquit le 29 janvier 1866 à Clamecy (Nièvre) — futaussi un être d'une énergie et d'une indépendance indomptables.

Longtemps étudiant et professeur, il vécutsolitaire, pauvre et studieux, durant plus de trente ans ; divorcé en 1901, il ne se remaria qu'en 1934.

Son oeuvre,qu'imposèrent « Les Cahiers de la Quinzaine » de Charles Péguy, peut se décomposer en trois parties : Théâtre («Les Tragédies de la Foi », « Le Théâtre de la Révolution »), Romans (« Jean-Christophe », « L'Ame enchantée »),Essais (les « Vies des hommes illustres »).

Si les articles politiques, oubliés en 1915 sous le titre « Au-dessus de lamêlée », le séparèrent de la quasi totalité des intellectuels français du temps, ils ajoutèrent grandement à sa gloireinternationale.

C'est ainsi qu'il obtint le Prix Nobel 1915.

Romain Rolland, qui s'était rapproché au cours des annéestrente de la gauche révolutionnaire, mourut à Vézelay (Yonne) le 30 décembre 1944.. »

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