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Romain ROLLAND : Colas Breugnon

Publié le 05/10/2012

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Du côté paternel , la forte vitalité et l'optimisme foncier, instinctif, invincible, malgré toutes les raisons de tristesse et les accablements passagers- la vie bonne malgré tout. Mon père (il a maintenant soixante-dix-sept ans) est l'homme le plus gai que j'aie connu (et dans une vie qui ne l'était guère), toujours actif, jamais malade et ne s' ennuyait jamais (même dans la solitude), Questions: marcheur infatigable et gri mpeur de montagnes. Combien il est heureux que cette joyeuse et saine vitalité ait fait équilibre chez moi à la rêverie un peu sombre et volontiers pessimiste de ma famille maternelle! Si, de celle-ci, je tiens peut-être le meilleur de ma personnalité artistique et morale, c 'est pourtant l'autre qui m'a sauvé, plus d'une fois, dans la vie. J'ajoute que, sij'ai surtout exprimé jusqu'ici ma race maternelle, il se pourrait qu'on eût des surpri ses plus tard: j'ai d' autres êtres en moi, et mon Colas Breugnon, que je termine prochainement, est de la souche paternelle, de la vieille souche gauloise.

« Coll.

Viollct L'importance du «cycle» romanesque dans l'œuvre de Romain Rolland cor­ r espond à sa vision d 'un devenir histo­ rique cycl ique qui dépass e la vie de l 'individu.

Sa vie , son œuvre Normalien, musicien et mystique R omain Rolland est né en 1866 à Clamecy , dans un milieu de tradition protestante et républicaine.

Son père est notaire.

Sa famille s'installe en 1880 à Paris.

Le jeune homme fait des études à l' École normale supérieure.

Il se lie avec Paul Claudel et André Suarès, lit Shakespeare , Hugo , Spinoza, Nietzsche.

La musique , qu'il pratique, joue un grand rôle dans son éducation.

Il se passionne pour Beethoven , découvre Wagner.

En 1887 , il échange une correspondance avec Tolstoï , qu'il admire.

Le professeur humaniste R eçu à l'agrégation d'histoire en 1889, il fait un séjo ur de deux ans à Rom e.

Il découvre émerveillé l'art de la Renaissance italienne, se lie d 'amitié avec Malwida von Meysenburg, qui a connu Wagner et Nietzsche, et avec Sofia Guerrieri-Gonzaga.

De retour à Paris , il épouse Clotilde Bréal en 1892.

Après quelques écrits de jeunesse restés inédits , il termine sa thèse de doctorat sur Les Origines du théâtre lyrique moderne , puis se voue à l'enseignement.

En 1898 , il publie Les Loups , première pièce d'un cycle dramatique consacré à la Révolution française, auquel il travaillera toute sa vie .

La maturité littéraire A près son divorce en 1901, Rolland connaît une période de dépression .

Il se lie à la même époque avec Péguy et collabore aux Cahiers de la Quin zaine.

C'est là qu ' il publie , en 1903 la Vie de Beethoven, qui fait sa célébrité et constit ue la première d'une série de Vies de grands artistes.

Rolland affirme la puissance du Moi créateur et l'élan de l'individu vers l'universel , prônant une sorte d'héroïsme humanitaire pour lutter contre le déclin de la civilisation européenne qu' il pressent.

En 1904, il publie le premier volume de son cycle romanesque Jean-Christoph e, qui en comptera dix et sera achevé en 1912 .

C 'est le roman d'apprentissage d' un jeune musicien allemand, émule de Beethov en, qui parvient à la sérénité à force de richesse intérieure , après une vie de tribulations et de déchire­ ments.

Rolland inaugure ainsi le genre du «roma n fleuve >>.. »

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