Commentaire Phèdre de Racine (résumé et analyse)

Dans quels égarements jeta ma mère ! « (vers 9-10) qui met en scène Phèdre suppliante, implorante et désespérée à la mémoire de sa mère défunte. Cet apostrophe illustre explicitement le fait que la force divine opprime le personnage qui essaye de s’en débattre. Racine montre par ailleurs que l’héroïne tragique est submergée par ses passions, et que ces dernières prennent le dessus sur sa raison, ce qui créer tout le pathétique de cette scène. Racine amplifie ce registre pathétique par le biais du vers « Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable Je péris la dernière, et la plus misérable. (vers 17-18) qui nous montre bien qu’à travers un superlatif, Phèdre se sent affligée et torturée par les dieux qui gouvernent son destin, et que cette souffrance à long terme ne la rende que plus misérable. Racine utilise une véritable intensité dramatique à l’aide de ces nombreux procédés stylistiques. Phèdre se présente ainsi tout au long de la pièce comme une victime, qui subit malgré elle une force incontrôlable qui la dépasse et la détruit.