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Compte-rendu de lecture : Edouard Glissant, le discours antillais

Publié le 16/04/2012

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Introduction 

Le discours antillais  d’Edouard Glissant est un recueil de différents essais représentant un travail sur la situation  en Martinique (culturelle historique, sociale, linguistique, littéraire et politique).

 

Texte le créole p589-601 

Introduction

            Ce texte est un questionnement de l’auteur posé lors d’une réunion entre enseignants et parents d’élèves dans la ville du Lamentin.

Le sujet de ce texte est la nécessité ou non d’introduire un enseignement technique du créole au sein des écoles en Martinique du fait de l’instabilité de cette langue. Il y est également question de la nature même du créole car selon son origine, on ne peut lui accorder le même crédit dans la société martiniquaise.

I Craintes et préjugés

Dans cette réflexion d’introduire ou pas l’enseignement du créole à l’école en Martinique, il existe plusieurs préjugés  véhiculés par la société et qui ont fini, avec le temps par s’établir dans l’imagerie collective comme véritables:

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« 2 - Il y a une mauvaise image renvoyée par le créole.

Le créole a été longtemps vu (jusqu’au XXème siècle) comme ce que l’on pouvait considéré comme un « patois de vieux nègre », reflétant une vision de la société martiniquaise créolophone comme étant celle des bas-quartiers, peu instruite et sans avenir.

C’est cette vision qui a été enseigné aux enfants martiniquais créant ainsi une rupture entre deux mondes : celui de l’école avec l’enseignement du français et celui du créole utilisé dans la vie de tous les jours.

Les parents et les enseignants transmettent aux enfants les préjugés qu’ils portent sur la langue créole.

Il y a une tendance à associer le français et le créole à deux univers différents comme dans le cas du bilinguisme que l’on peut trouver en Haïti : au français, on associe le savoir.

C’est la langue utilisée lors des contacts officiels, socioprofessionnels, dans l’enseignement.

Lorsqu’il y a une situation hiérarchique, elle se fait en français.

Au créole, est associé tout ce qui concerne les loisirs et les activités sans contraintes: c’est la langue qu’utilisent les enfants durant leurs jeux et leur temps libre.

Le français véhicule une certaine idée stricte et codifiée de la langue que l’on retrouvait dans les années 50 et 60 en Martinique, et qui nécessite une attention de tous les instants chez l’enfant afin de ne pas l’écorcher, le français étant considérer comme un héritage léguée par la France dont les antillais étaient admiratifs. La crainte des parents serait de voir dans la « balance linguistique » de l’enfant, un déséquilibre où le créole prendrait le dessus sur le français.

Etant la langue de l’enseignement et de partage du savoir, la crainte des parents se voit également partagée par les enseignants car ils considèrent qu’il ne peut exister un équilibre linguistique entre les deux langues, du fait que le créole est considéré comme une langue pauvre par rapport au français car elle ne transmet pas autant de connaissances.

Ainsi, donner une part plus. »

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