Compte-rendu de lecture : Edouard Glissant, le discours antillais
Publié le 16/04/2012
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- Il y a une mauvaise image renvoyée par le créole.
Le créole a été longtemps vu
(jusqu’au XXème siècle) comme ce que l’on pouvait considéré comme un « patois de
vieux nègre », reflétant une vision de la société martiniquaise créolophone comme
étant celle des bas-quartiers, peu instruite et sans avenir.
C’est cette vision qui a été
enseigné aux enfants martiniquais créant ainsi une rupture entre deux mondes : celui
de l’école avec l’enseignement du français et celui du créole utilisé dans la vie de tous
les jours.
Les parents et les enseignants transmettent aux enfants les préjugés qu’ils
portent sur la langue créole.
Il y a une tendance à associer le français et le créole à
deux univers différents comme dans le cas du bilinguisme que l’on peut trouver en
Haïti : au français, on associe le savoir.
C’est la langue utilisée lors des contacts
officiels, socioprofessionnels, dans l’enseignement.
Lorsqu’il y a une situation
hiérarchique, elle se fait en français.
Au créole, est associé tout ce qui concerne les
loisirs et les activités sans contraintes: c’est la langue qu’utilisent les enfants durant
leurs jeux et leur temps libre.
Le français véhicule une certaine idée stricte et codifiée
de la langue que l’on retrouvait dans les années 50 et 60 en Martinique, et qui
nécessite une attention de tous les instants chez l’enfant afin de ne pas l’écorcher, le
français étant considérer comme un héritage léguée par la France dont les antillais
étaient admiratifs.
La crainte des parents serait de voir dans la « balance linguistique » de l’enfant, un
déséquilibre où le créole prendrait le dessus sur le français.
Etant la langue de
l’enseignement et de partage du savoir, la crainte des parents se voit également partagée
par les enseignants car ils considèrent qu’il ne peut exister un équilibre linguistique entre
les deux langues, du fait que le créole est considéré comme une langue pauvre par rapport
au français car elle ne transmet pas autant de connaissances.
Ainsi, donner une part plus.
»
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