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Connaissance de l'homme d'Alfred Adler

Publié le 22/02/2012

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L'enfant, en général, est en proie au sentiment d'infériorité. Il vit dans un monde d'adultes au milieu duquel il se sent « petit », « faible », « inférieur ». Les grands accusent involontairement, par un effet de contraste, les « insuffisances » du petit qui n'aspire plus qu'à grandir pour devenir égal sinon supérieur aux autres. Le développement de l'enfant suit une ligne brisée, accidentée en fonction des difficultés qu'il rencontre. La première d'entre elles, envisagée par Adler, est sans doute l'infériorité organique. La déficience d'un organe du corps pousse l'enfant à penser que la vie lui est hostile car le monde extérieur semble conçu uniquement pour les bien-portants. Ainsi, « on peut poser en principe que tous les enfants dont les organes sont inférieurs s'engagent facilement dans une lutte avec la vie qui les entraîne à défigurer leur sentiment de communion humaine... »

« « Donc, la vie de l'âme humaine est déterminée par un but.

» Puis Adler précise : « Aucun homme ne peut penser, sentir, vouloir, ou même rêver, sans que tout cela soit déterminé, conditionné,imité, dirigé par un but placé devant lui.

» Pour Adler, la vie psychique ne peut pas se développer sans dessein.

Il figure ici comme un élément moteur, mais il n'est pas immuable.

Alors d'où vient ce but ? Il naît des influences et des impressions « causées à l'enfant par le monde extérieur », et cela dès les premiers mois de la vie. L'enfant peut se donner pour but de surmonter les barrières dressées par l'existence pour assurer l'accomplissementde son plaisir.

Mais il peut, tout aussi bien, chercher à fuir les difficultés.

Cette attitude génère des adultes quireculent devant les responsabilités.

Quoi qu'il en soit, « les réactions de l'âme humaine ne possèdent nullement un caractère définitif ». LES AUTRES FACTEURS À L'ORIGINE DU SENTIMENT D'INFÉRIORITÉ OU L'APPARITION DU STYLE DE VIE La conduite de l'individu provient de son appréciation personnelle des événements qui remontent à son enfance. La ligne d'orientation Adler définit la ligne d'orientation comme la ligne «sur laquelle la vie de l'individu depuis son enfance se dessineschématiquement ». Cette ligne reste sensiblement la même tout au long de l'existence.

Elle provient des impressions reçues par le petitdatant de « l'époque où il était à la mamelle ».

Or, les impressions « placent l'enfant dans une certaine direction et le disposent à répondre d'une manière déterminée auxquestions que la vie lui posera ». Ainsi, Adler déclare : « Les hommes ne changent pas beaucoup d'attitude envers la vie depuis le berceau.» La ligne d'orientation n'est pas obligatoirement consciente.

En effet, tous les comportements de l'homme nes'expliquent pas par le conscient ; un homme peut être enclin à la vanité sans le savoir ou sans se l'expliquer : « C'est ainsi que beaucoup d'hommes possèdent en eux des forces qui agissent sans qu'ils en sachent rien.» Puis Adler ajoute : «Ces forces qui résident dans l'inconscient exercent de l'influence sur l'existence de l'individu ; non repérées,elles risquent d'entraîner de lourdes conséquences.» Parmi les manifestations de l'inconscient il y a, bien sûr, le rêve.

Mais, pour Adler, le songe a un rôle secondaire dansla psychologie individuelle.

En effet, il ne sert qu'à illustrer ou à confirmer une interprétation, même si « à la base du rêve se trouve une prise de position envers la vie ». Le rôle du sexe La vie de l'homme et « ses devoirs capitaux », c'est-à-dire l'amour, la profession, la société, mettent à contribution son sentiment de communion humaine.

Seulement, hommes et femmes n'ont pas les mêmes rôles dans la vie ; decela dépend leur attitude. La division du travail se situe à la base même de la société.

Or, les hommes et les femmes ne se voient pas attribuerles mêmes fonctions, d'une part à cause de leurs différences physiques (les travaux lourds étant réservés auxhommes), mais d'autre part parce que les tâches valorisantes reviennent aux hommes alors que les plus subalternes sont allouées aux femmes. Comment l'expliquer, sinon par le fait que l'homme tient, dans la société, une place prépondérante ? Cela semanifeste jusque dans la manière de traiter les enfants.

L'arrivée d'un petit garçon dans une famille est mieuxaccueillie que celle d'une fille.

Par ailleurs, l'enfant reçoit très tôt l'idée de la supériorité masculine (par le biais dupère) et de l'infériorité féminine. Ces deux images sont véhiculées en réalité par la division du travail.

Ainsi, on élève les petits dans l'esprit de lasupériorité de l'homme sur la femme.

Cette dernière ou bien fléchit sous le poids de son infériorité ou bien laisseéchapper, par réaction, un sentiment de révolte qui peut se traduire par une volonté de soumettre à sa loi les êtres. »

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