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Continuations de Perceval

Publié le 23/02/2019

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Continuations de Perceval, titre donné aux quatre romans en vers qui continuent le Perceval, ou Conte du Graal, que Chrétien de Troyes a interrompu brutalement. La Première Continuation (v. 1200) se consacre au personnage de Gauvain, essayant de raconter ou de terminer les aventures dont on parle dans la seconde partie du Perceval. Il y a là six épisodes principaux dont l'étendue varie selon les versions. La Seconde Continuation revient à Perceval, qui part d'abord en quête du Blanc Cerf avant d'aller au château du Graal, où il échoue dans l'épreuve de l'épée à ressouder. Les Continuations de Gerbert de Montreuil et de Manessier (1233) reprennent toutes deux le récit au même point ; seul Manessier va jusqu'au couronnement de Perceval et à sa mort. Ces œuvres sont à la fois remarquables par le talent des conteurs, le foisonnement des images merveilleuses, l'aspect énigmatique des aventures. Mais, à la même époque, les grands romans en prose du Lancelot-Graal réalisent mieux de telles synthèses, avec une surprenante cohérence idéologique.

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« CONTINUATIONS (du Perceval de Chrétien de Troyes).

Le texte du Conte du Graal s'interrompt au milieu des aventures de Gauvain au château de la Roche Sanguin (v.

9:!34).

Bien des questions restent sans réponse (lance, cortège du Graal, son de Perceval...).

Aussi, dès la fm du xn• siècle, s'efforce-t-on de donner des suites.

La première, Continuation Gauvain (souvent désignée comme pseudo- Wauchier), termine l'histoire de ce personnage.

Une Continuation Perceval (Wauchier) achève les aventu­ res du héros, mais s'interrompt à un point crucial.

Manes- sier les conduit à bonne fin.

Entre la deuxième suite et celle de Manessier, une interpolation de 17 00{) vers, due à Gerbert de Montreuil, offre une version parallèle mais incomplète de cette fin.

Les continuateurs travaillent à la cour des comtes de Flandre et semblent influencés par une tradition cléricale : tradition locale de Bruges, où Thierry, père de Philippe d'Alsace, avait apporté la fiole du Saint­ Sang; tradition de l'abbaye de Glastonbury sur la transmis­ sion du Graal par Joseph et la lance de Longin.

Leur œuvre va d'avant 1200 à 1225- et même plus tard pour Gerbert.. »

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