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Corpus hippocratum [Hippocrate] - fiche de lecture.

Publié le 27/04/2013

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Corpus hippocratum [Hippocrate] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Corpus hippocratum [Hippocrate], recueil de textes médicaux attribués au médecin grec Hippocrate, contenant notamment le texte original du serment d'Hippocrate. 2 UN RECUEIL HÉTÉROGÈNE Le Corpus hippocratum comprend de 50 à 70 traités, nombre variant selon la façon dont sont regroupés les textes. Leur traduction la plus connue a été réalisée par Émile Littré, qui constate : « Nous possédons sous le nom de livres d'Hippocrate une masse très considérable d'écrits. C'est la réunion de ces écrits que j'appellerai pour abréger la Collection hippocratique. Le premier coup d'oeil montre qu'ils ne forment ni un ensemble, ni un corps, et qu'on y chercherait vainement l'oeuvre d'un homme qui aurait travaillé sur les différentes parties de la médecine. « (OEuvres complètes d'Hippocrate, 1839-1863). Les écrits présentent, de fait, une très grande disparité, tant par les sujets abordés -- spécialités médicales destinées aux praticiens (chirurgie, gynécologie, diététique, protocoles de pratique clinique, des aide-mémoire) ou conférences visant le grand public -- que par la diversité des styles. On estime que la rédaction du Corpus s'échelonne entre 450 et 350 ans av. J.-C. Il ne fait aucun doute qu'Hippocrate n'est l'auteur que de quelques traités, peut-être seulement six. Les autres textes seraient issus des bibliothèques de diverses écoles d'Asclépiades (prêtres guérisseurs du dieu grec de la médecine Asclépios, groupe dont Hippocrate lui-même aurait fait partie) telles celle de Kos et de Cnide (Asie mineure) ; les auteurs en seraient des médecins, des Asclépiades, ou même des enseignants non praticiens. Le gendre d'Hippocrate, Polybe, est l'auteur d'un traité. Les livres hippocratiques doivent leur postérité à leurs traductions latines et arabes -- dont certaines ont été à leur tour retranscrites en latin. Parmi les diffuseurs célèbres de l'oeuvre attribuée à Hippocrate figurent notamment Galien, dont le rôle dans la découverte des traités par le monde occidental est capital, et le traducteur arabe Hunayn ibn Ishaq (IXe siècle). 3 LES THÉORIES DU CORPUS HIPPOCR...
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« exposant, au préalable, près des malades, le présent, le passé et l’avenir de leurs maladies, expliquant ce qu’ils omettent, il gagnera leur confiance ; et, convaincus de la supériorité de ses lumières, ils n’hésiteront pas à se remettre à ses soins.

Il traitera aussi d’autant mieux les maladies qu’il saura, à l’aide de l’état présent, prévoir l’état à venir.

» (le Pronostic).

Cependant, « Rendre la santé à tous les malades est impossible, bien que cela valût mieux que de prédire la marche successive des symptômes ; mais, puisque les hommes meurent […], il importe de reconnaître la nature d’affections semblables ». 3. 3 Le rôle du cerveau Le traité De la maladie sacrée attribue son juste rôle au cerveau, en opposition à l’autre théorie qui prévaut dans l’Antiquité et qui fait du cœur le siège de la pensée, des sentiments, des fonctions morales et intellectuelles : « Il faut savoir que, d’une part, les plaisirs, les joies, les ris et les jeux, d’autre part, les chagrins, les peines, les mécontentements et les plaintes ne nous proviennent que de là [le cerveau].

C’est par là surtout que nous pensons, comprenons, voyons, entendons, que nous connaissons le laid et le beau, le mal et le bien, l’agréable et le désagréable […] C’est par là encore que nous sommes fous, que nous délirons, que des craintes et des terreurs nous assiègent ». 3. 4 Les devoirs du médecin et la déontologie médicale Si le traité du Serment, dit serment d’Hippocrate, est connu pour poser les bases de la déontologie médicale, il n’est pas le seul livre du Corpus hippocratum à évoquer le rôle et les devoirs du médecin.

De la bienséance expose les attitudes à observer pour acquérir honneur et bonne réputation : « Le Médecin philosophe est égal aux dieux.

Il n’y a guère de différence entre la philosophie et la médecine ; tout ce qui est de la première se trouve dans la seconde : désintéressement, réserve, pudeur, modestie du vêtement, opinion, jugement, tranquillité, fermeté dans les rencontres, propreté, manière sentencieuse, connaissance de ce qui est utile et nécessaire dans la vie, rejet de l’impureté, affranchissement de la superstition, précellence divine.

» (De la bienséance). « Faites de fréquentes visites, examinez soigneusement », recommande également le traité De la bienséance. Du médecin expose lui aussi les règles de vie à respecter, tant sur le plan physique que moral : « La règle du médecin doit être d’avoir une bonne couleur et de l’embonpoint, suivant ce que comporte sa nature ; car le vulgaire s’imagine que ceux dont le corps n’est pas ainsi en bon état ne sauraient soigner convenablement les autres.

Puis il sera d’une grande propreté sur sa personne […].

Quant au moral, l’homme sage non seulement sera discret, mais aussi il observera une grande régularité dans sa vie ; cela fait le plus grand bien à la réputation ; ses mœurs seront honorables et irréprochables, et, avec cela, il sera pour tous grave et humain […] il aura la physionomie réfléchie, sans austérité […] La justice présidera à toutes ses relations ».

Car « Ce ne sont pas de petits rapports que ceux du médecin avec les malades ; les malades se soumettent au médecin, et lui, à toute heure, est en contact avec des femmes, de jeunes filles, des objets précieux ; il faut, à l’égard de tout cela, garder les mains pures.

» Par ailleurs, le médecin doit pratiquer la médecine pour l’amour des hommes et de son art.

La question des honoraires ne doit venir qu’en second plan : « Si vous commencez par vous occuper de vos honoraires […] vous susciterez chez le malade cette pensée que […] vous partirez et le quitterez, ou que vous le négligerez et ne prescrirez rien pour le moment présent.

Vous ne vous occuperez donc pas de fixer le salaire ; car nous pensons que ce souci est nuisible au patient » (les Préceptes). Enfin, le médecin ne doit pas refuser de soigner un homme sans ressource, bien au contraire, il se doit de le secourir : « Je recommande de ne pas pousser trop loin l’âpreté, et d’avoir égard à la fortune et aux ressources ; parfois même vous donnerez des soins gratuits, rappelant ou le souvenir passé d’une obligation ou le motif actuel de la réputation.

S’il y a lieu de secourir un homme étranger et pauvre, c’est surtout le cas d’intervenir ; car là où est l’amour des hommes est aussi l’amour de l’art.

». »

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