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Correspondance, de Stendhal

Publié le 21/02/2019

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Correspondance, de Stendhal. Trois volumes de la « Bibliothèque de la Pléiade », publiés par V. del Litto, complètent aujourd'hui le Journal et les deux autobiographies d'après 1830, Souvenirs d'égotisme et Vie de Henry Bru-lard. L'intérêt de cette correspondance (dont une première édition partielle avait paru dès 1855 avec une introduction de Mérimée) est de montrer Stendhal à la recherche d'une place et de certitudes dans la vie. Les premières années sont occupées essentiellement par les lettres à la sœur Pauline, qui finira par épouser un Périer : conseils de lecture, conseils de morale et de stratégie pour l'existence. Ces lettres à Pauline (publiées dès 1921) paraissent souvent très conformistes : c'est sans doute que Beyle comprend que la chasse au bonheur, chez les femmes telles que les fait le siècle, ne saurait se faire exactement comme chez certains hommes. Peu à peu on voit paraître des amis, notamment Mareste, puis Sutton Sharpe. On entre alors dans la bataille politique et romantique. S'intercalent de nombreuses lettres de l'administrateur et du fonctionnaire, ce qui recommencera après 1830 pendant les interminables années de Civitavecchia. Jusque vers 1809, les préoccupations littéraires (quelle nouvelle littérature pour la nouvelle France et ses nouvelles fatalités?) le cèdent quelque peu à l'ambition. Beyle, alors, écrit dans toutes les directions pour être baron, auditeur au Conseil d'État ; il planifie sa vie ; les grandes catastrophes qui conduisent à 1814 le trouvent froid, comme aveugle (au cœur de l’épopée et des guerres napoléoniennes, il réagit avec le scepticisme distant d'un homme du xvme s.). Sous la Restauration, renvoyé à son dilettantisme et à sa disponibilité par l'Histoire, les lettres repartent dans tous les sens. Mais elles se mettent

Correspondance, de Stendhal

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