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STENDHAL : Correspondance

Publié le 05/10/2012

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Pour Stendhal, la correspondance n'est pas un recueil de morceaux d'éloquence ni de pages intentionnellement littéraires, mais le complément de son journal et de ses notes intimes. La plupart de ses lettres sont comme l'expression de ce long dialogue qu'il n'a cessé d'avoir, sa vie durant, avec lui-même. Il y trou vait un moyen d'aller à la "chasse aux idées". Écrire pour autrui, n'est-ce pas la meilleure façon de voir clair en son âme et de serrer de près ses pensées et ses sentiments ? Quant à nous, cette correspondance est une intarissable source de renseignements et nous fait découvrir plus à fond la personnalité stendhalienne...

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« L'Argent est inspiré de certain s événe­ ments ou personnages réels.

Ainsi, le ban­ quier Gundermann évoque les incontour­ nables Roth sch ild, étoiles de la haute finance; la faillite de la banque de Saccard, le krash de l'Union Générale en 1882.

Le livre Un roman de la Bourse N ous sommes dans les dernières années du second Empire, dans le Paris de l'Exposition universelle de 1867 .

Le financier Saccard ,- nom de guerre d'Aristide Rougon, déjà entrevu dans La Curée - est prêt à tout, à cinquante ans, pour refaire une fortune en se livrant à la spéculation boursière.

Habile , séducteur, entreprenant, il crée la Banque Universelle pour parvenir à ses fins.

Appuyé par sa maîtresse, Caroline, une femme cultivée et sensible, tirant habilement parti de la presse, il parvient bientôt au sommet de la puissance .

Dans sa lutte pour le pouvoir financier, il se heurte bientôt à l'impitoyable banquier juif Gundermann.

Celui-ci finit par avoir le dessus.

La Banque Universelle fait faillite, ruinant par sa chute une multitude de petits épargnants.

En contrepoint de cet univers de loups qu 'es t le monde de la haute finance, le personnage de Sigismond Busch, émule de Marx , vient apporter une touche utopique, en évoquant le rêve socialiste d'une cité juste et heureuse où l'argent n'existerait plus.

Un finanèier moderne D ix-huitième roman de la série des Rougon-Macquart, L'Argent (1891) est une peinture du monde de la spécula­ tion et du capitalisme, en plein essor à la fin du second Empire.

Zola est fasciné par ce monde de richesse volatile, de grands empires financiers bâtis parfois sur des châteaux de cartes, de fortunes gagnées ou perdues en un tournemain.

Autant que le vieil argent -celui de la propriété foncière, évoqué dans La Fortune des Rougon ou La Curée,- l'argent de la spéculation suscite les pires instincts.

Zola se borne pourtant à un constat objectif: si l'argent est source de corruption et de guerre sociale, il est aussi un élément vivifiant et régénérateur de la société.

Le flair , l 'énergie , la vitalité de Saccard forcent l'admiration.

Face aux banquiers accapareurs de Balzac, -il est vrai que celui-ci ne pouvait prévoir l'évolution du monde financier- il représente l 'ag ioteur moderne , créateur et joueur , celui qui, tout à sa soif de conquêtes et à sa folie de projets , remet constamment sa fortune sur le tapis.. »

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