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Dracula de Bram Stocker

Publié le 06/04/2013

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Essayiste, critique dramatique et éditeur d'un journal du soir, Bram Stocker (1847- 1912) a l'idée d'écrire un roman consacré au vampirisme en 1871 après la lecture de Carmilla de Sheridan Le Fanu. Dracula est publié enl897 et représenté au théâtre la même année. Le personnage de Dracula acquit sa notoriété grâce à de multiples adaptations cinématographiques : Nosferatu le vampire de F. W. Murnau (1922), Dracula de Tod Browning (1931), Le cauchemar de Dracula de Terence Fisher (1958), Nosferatu.fantôme de la nuit de Werner Herzog (1978), etc.

« « Une masse sombre se tenait debout auprès d 'elle .

Un h om m e? Une bête ? Il était impossible de le distinguer.,.

~- ----- - EXTRAITS Van Helsing explique le phénomène de non-mort propre aux vampires Cet état de non-mon est étroitement lié à la malédiction d'immortalité.

La mort est refusée à ces êtres, et ils doivent, de siècle en siècle, faire de nouvelles victimes et multiplier les maux de la terre ; car qui­ conque meurt ayant été la proie d'un non-mon, devient à son tour non-mon et, à son tour, fait sa proie de son pro­ chain.

De sorte que le cercle va tou­ jours s'élargissant, comme les cercles qu'une pierre jetée dans l'eau forme à la surface de cette eau.

Arthur, mon ami, si vous aviez embrassé Lucy quelques instants avant sa mort, comme vous en aviez le désir.

..

, vous seriez devenu, à l'heure de votre mort, un nosferatu, comme on dit en Europe orientale et, les an­ nées passant, vous auriez! ait de plus en plus de ces non­ morts qui nous remplissent d 'horreur.

E xpos é de Van Helsing sur les pouvoirs du vampire Il faut savoir que ce nosferatu ne me un pas, comme l'abeille, une fois qu'il a fait une victime.

Au contraire, il n 'en devient que plus fort ; et plus fort il n'en est que plus dangereux.

Le vampire qui se trouve parmi nous possède à lui seul la force de vingt hommes ; il est plus rusé qu'aucun monel, puisque son astuce s'est affinée au cours des siècles ...

C'est une brute et pis qu'une brute; c'est un démon sans pitié, et il n'a pas de cœur ; il peut, avec pourtant certaines réserves, apparaître où et quand il veut et sous l'une ou l'autre forme de son choix; il a même le pouvoir, dans une certaine mesure, de se rendre maître des éléments : la tempête, le brouillard, le tonnerre, et de se faire obéir de créatures inférieures, telles que le rat, le hibou, la chauve-souris, la phalène, le renard et le loup ; il peut se faire grand ou se rapetisser et, à certains moments, il disparaît exactement comme s'il n 'existait plus ...

( ...

)Il peut se faire si petit et si mince que, souvenez-vous, Miss Lucy, avant de connaître la paix éternelle, s'est glissée par une fente de la largeur d' un cheveu qui existait dans lapone de son tombeau.

Car il lui est donné, une fois qu'il a trouvé son chemin, de sortir de n'importe quoi, d'en­ trer dans n'importe quoi et de voir dans l 'obscurité, ce qui n'est pas un pouvoir négligeable dans un monde à demi privé de lumière.

Mais, ici, suivez-moi bien ! Il est capable de tout cela, oui, et pounant il n'est pas libre.

Il est prisonnier plus qu 'un homme condamné aux galères , plus qu'un fou enfermé dans son cabanon.

Aller là où il en aurait envie lui est interdit.

Lui qui n'est pas un être selon la nature, il doit cependant obéir à cenaines de ses lois -pourquoi, nous n'en savons rien.

(.

..

) Son pouvoir cesse, comme d'ailleurs celui de toutes les puissances malignes, dès les premières lueurs de l'aube.

Il jouit d'une certaine liberté, mais en des moments précis.

S'il ne se trouve pas à l 'endroit où il voudrait être, il ne peut s'y rendre qu'à midi, ou au lever, ou au coucher du soleil.

Tout cela, la tradition et les livres nous l'apprennent , et nous en trouvons aussi la preuve dans les documents que nous-mêmes avons rassemblés.

Traduction de Lucienne Molitor « Aucun rayon de so leil ne filt rait à travers ses ha utes fenêtres ; ses créneaux tous lézardés se déc oup aient en un e lign e déchiq uetée su r un ciel où la lun e jouait à cache-cache avec la lune .» NOTES DE L'ÉDITEUR Dracula ...

« Ce mot incarne aujourd'hui pour nous l'idée même du vampirisme, et non plus seulement, hélas, so n aspect occulte, car il se charge de résonances affectives dont les aspects morbides sont loin d'être absents.( ...

) Quand parut Dracula, le genre fantastique n'était plus en littérature de date récente ...

Et ce livre qui en est un des sommets présente aussi l 'originalité d'être un roman, point seulement un conte .

Ici le surnaturel fait violemment irruption dans la vie quotidienne, tout merveilleux est exclu au profit de l'opposition entre deux mondes : l'un réaliste à l'extrême, l'autre incroyable, terrifiant et baigné de surnaturel...

C'est à un moment bien particulier que se fait, entre l e réel et le surnaturel, le " passage " qu'il est difficile de rendre admissible au lecteur.

On n'entre point dans une société secrète sans un rite dit de " passage " qui permet de quitter un état pour accéder à un autre ...

Stoker sait utiliser à merveille ces ressources du conte fantastique de la meilleure tradition, et l'étrange s'insère tout naturellement dans son récit.

» Introduction de Tony Faivre , Dracula , Marabout, 1975.

1 Mary Evans Picture Library 2, 3, 4, 5 dessins de Ph.

D ruill e t, éd.

Opca, Paris, 1968 / B.N .

« Parce que Stoker, comme tout Anglo­ Saxon de culture, a un sens aigu des valeurs humaines traditionnelles, parce qu'il a un sens affirmé de la faute et du péché, une leçon se dégage, celle de l'épreuve qui donne la paix de l'âme et la sanctifie.

» Préface de J.

P.

Kremer, Au-delà du crépuscule, Bram Stoker, Séguier, 1989.

STOKER 02. »

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