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Commentaire Dracula de Bram Stocker

Publié le 15/05/2013

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Commentaire composé : Dracula, de Bram STOKER L'extrait étudié fait partie de l'oeuvre Dracula, écrite par Bram Stocker. À la fin du XIXème siècle, un jeune clerc de notaire anglais, Jonathan Harker, se rend en Roumanie sur invitation du comte Dracula, afin de finaliser l'achat par ce dernier d'une propriété près de Londres. Il est reçu par le comte, vieil homme distingué au physique étrange et imposant. Il se retrouve enfermé dans ce lieu, où vivent des êtres maléfiques. Pendant ce temps en Angleterre, deux jeunes femmes, Mina Murray et Lucy Westenra, entretiennent une correspondance dans laquelle elles se livrent leur vie sentimentale. Mina s'apprête à épouser Jonathan Harker, tandis que Lucy doit choisir un homme parmi trois prétendants, dont Arthur Holmwood, fils de Lord. C'est ce dernier qu'elle choisit et les trois hommes décident de rester amis. John Seward, directeur d'un asile d'aliénés, décide de noyer sa déception amoureuse dans le travail, en s'intéressant au cas de Renfield, un maniaque zoophage qui se nourrit d'êtres vivants. Alors que Mina s'inquiète de plus en plus de ne pas avoir de nouvelles de Jonathan, elle se rend en compagnie de Lucy et de sa mère à Whitby, une ville côtière du nord-est de l'Angleterre. L'inquiétude de la jeune femme redouble lorsqu'elle se trouve confrontée aux crises de somnambulisme de son amie. Elles laissent la jeune femme faible et effrayée, sans compter les deux petites blessures qui sont apparues sur son cou. Le docteur Van Helsing est appelé pour lui redonner de la vie, mais il doute de ne point comprendre l'origine de son mal. Mina reçoit enfin des nouvelles de Jonathan qui se trouve dans un hôpital de Budapest, elle le rejoint et ils se marient. Alors qu'elle voit son mari traumatisé par sa rencontre à Londres avec un homme qu'il pense être Dracula, Mina décide de briser les scellés du journal intime de son mari et fait appel à Van Helsing. Finalement, Lucy, après être morte, devient un vampire, et Dracula celui qui l'a transformée. Aidé du couple Harker qui est convaincu que Dracula s'est installé à Londres, Van Helsing et ses trois amis se lancent à la poursuite du comte, qu'ils savent désormais être un vampire, pour le détruire. Lors d'une terrible soirée, Renfield trouve la mort et les cinq hommes découvrent que Dracula a forcé Mina à boire son sang. Le comte est en fuite, cherchant à rejoindre son château en Roumanie, et si le vampire n'est pas détruit, Mina se changera elle aussi en non-morte. La traque se poursuit donc jusqu'en Roumanie. Grâce à Mina qui, depuis sa transformation, peut sous hypnose pénétrer dans l'esprit de Dracula, ses poursuivants apprennent que le comte a pris la fuite par la mer. Après une dernière bataille au cours de laquelle Quincey Morris perd la vie, Dracula est réduit en cendres par Jonathan Harker. Sept ans après, Jonathan et Mina, délivrée de sa malédiction, ont eu un fils nommé Quincey. Lord Godalming et le Dr Seward vivent également tous deux mariés et heureux. Notre objectif, dans ce commentaire, sera de découvrir comment l'apparence et les actions des trois jeunes femmes influencent le ressenti de Jonathan tout au long de l'extrait. Ce commentaire sera structuré en deux grandes parties : la première sera l'analyse des sentiments contradictoires du narrateur dans l'extrait, et la deuxième sera la description des trois jeunes femmes.

«                     Notre objectif,  dans  ce  commentaire,  sera  de  découvrir  comment  l’apparence  et les   actions des trois jeunes femmes influencent le ressenti de Jonathan tout au long de l’extrait.           Ce commentaire sera structur é en deux grandes parties : la premi ère sera l’analyse des   sentiments   contradictoires   du   narrateur   dans   l’extrait,   et  la   deuxi ème   sera   la   description   des   trois jeunes femmes. Dans   cet   extrait,   le   narrateur   h ésite   entre   plusieurs   sentiments   contradictoires.

  À   l’int érieur   de   cette   partie   concernant   les   émotions,   trois   sous­parties   seront   étudi ées   :   tout   d’abord,   nous   analyserons   l’attirance   que   Jonathan   éprouve,   puis   sa   crainte   et   enfin   sa   r épugnance  à l’égard des jeunes femmes. L’attirance est pr ésente tout au long de l’extrait. Ce ressenti est exprim é explicitement   dans la citation   : "Au fond de moi, brulait le d ésir qu’elle m’embrasse, de ses l èvres si rouges."   Le  mot  d ésir  est  un  synonyme  du  mot  attirance,  donc  cette  citation  correspond  bien   à l’id ée   é voqu ée.

  Ici,   Jonathan   est   tellement   attir é  par   les   jeunes   femmes   qu’il   h ésite   à  le   mettre   à   l’ écrit,   car   comme   le   lecteur   le   sait,   il   est   fianc é  avec   Mina.

  Il   a   peur   que   celle­ci   trouve   ce   journal dans le futur, et souffre qu’il ait  éprouv é de pareils sentiments envers d’autres femmes   qu’elle   : "Un jour, ces pages pourraient tomber sous les yeux de Mina qui en ressentirait sans   doute de la peine." Cette id ée d’attirance est  également mise en valeur dans la citation   : "Je   restais immobile sans rien perdre de dessous mes cils, presque tremblant d’une voluptueuse   impatience."   Jonathan,   m ême   lorsqu’il     feint   de   dormir,   ne   peut   s’emp êche   d’observer   les   jeunes   femmes,   comme   si   son   regard   était   aimant é.

  Bram   Stoker   utilise   ici   un   oxymore   :   "voluptueuse   impatience"   qui   expose   à  la   fois   l’envie   de   Jonathan   de   conna ître   la   suite   des   actions, et la lenteur sensuelle de la jeune femme. Enfin, le sentiment d’attirance se traduit par   la toute  derni ère phrase  de l’extrait   :  "Je fermais  les  yeux,  pris  par un sentiment d’extase,  et   attendis, attendis, le cœur battant." Le protagoniste ferme les yeux comme pour mieux profiter   de l’instant, tel qu’un homme le ferait en embrassant sa bien aim ée. Mais son cœur bat de plus   en   plus   fort,   d’excitation,   presque   comme   de   l’amour.

  Cependant,   ces   battements   de   d ésir   pourraient  être aussi une r éaction provoqu ée par la crainte. Ainsi,   la   crainte   est   abord ée   elle   aussi   dans   cet   extrait.

  Elle   partage   la   m ême   place   dans les ressentiments de Jonathan. On peut l’observer d ès les premi ères lignes   : "Lorsque je   les vis pour la premi ère fois, j’ étais s ûr de r êver car, en d épit de la lueur de la lune, derri ère   elles,   elles   ne   projetaient   pas   d’ombre   sur   le   sol."   Ce   ph énom ène   étrange   est   r éellement   inqui étant pour Jonathan, car il annonce un possible caract ère fantastique et surtout inconnu   des trois  cr éatures f éminines. Un  humain  dit ordinaire  devrait  être  suivi   d’une ombre sous le   clair de la lune. Les craintes qu’il ressent passe par le physique, mais  également par le sens   de   l’ou ïe   :   "un   rire   argentin,   musical   mais   en   m ême   temps   un   peu   dur,   un   rire   qui   n’aurait   jamais d û franchir des l èvres humaines." Une antith èse nous montre l’harmonie et la duret é de   ce   son,   équivalent   à  une   sorte   de   d ésordre   auditif   qui   perturbe   Jonathan,   et   qui,   dans   l’obscurit é d’une salle close, le terrifie. Ce genre de son est d’ailleurs repris tr ès fr équemment   dans les films d’ épouvante de nos jours, tel un rire d émoniaque. Enfin, la crainte est visuelle, et   elle est explicitement mentionn ée dans la phrase   : "J’avais peur d’ouvrir les yeux et continuais   2. »

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