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ÉCOLE DES FEMMES (L'), de Molière

Publié le 10/03/2019

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ÉCOLE DES FEMMES (L'), comédie de Molière (1662), en 5 actes et en vers, qui reprend un thème traditionnel, celui de la « précaution inutile » : un barbon éduque une jeune fille dans la réclusion et l'ignorance, pour en faire son épouse, en espérant se prémunir ainsi contre tout risque d'infidélité ; il est pourtant berné. Le succès de la pièce, touchant à la question de la condition féminine, souleva une violente polémique, où Molière se défendit par la Critique de « l'École des femmes» (1663), contre les précieuses guindées et les petits marquis, et l'impromptu de Versailles (1663), contre ses rivaux, comédiens de l'Hôtel de Bourgogne et auteurs du « clan » Corneille.

« ÉcOLE DES FEMMES (l') et CIUTIQUE DE "L'ÉCOLE DES FEMMES ,.

(la).

Comédies de Molière , pseudonyme de jea n-Baptiste Poquelin (162 2-1673), créées à Paris au théâtre du Palais-Royal le 26 décembre 1 662 et le 1er juin 1663, et publi ées respectivement à Paris chez Guillaume de Luyne et Loyson en mars et en aoOt 16 63.

S i l'on met à part Dotn Garcie de Nava rre (1661), qui relève bien plut ôt de la tragi-co médi e, l'École des fem mes est la première « grande comédie ,.

de Molière créée à Paris.

S'épanouissant d an s la salle du Palais-Royal que lui réserve depuis le dé but de 1661 la faveur lou is-qua to rzi e nne , l'auteur en tend prolo nger et exploite r le s u ccès de son Ecole des maris (1661).

Mais tan­ dis que ce tte dernière pièce était conçue pour en accompagner un e autre, l'École des femmes, avec ses cinq actes en vers, se suffit à soi-même.

Elle obtie nt un triomp he : plus de soixante représentations en 1663 .

Aucune autre pièce de Molière n 'a rencontré pour sa première année accueil plus en thou­ siaste , et la q uerelle même qui s'ensui­ vit est un signe suppl émentaire de son s u ccès : on ne songerai t pas à criti qu er une comédie qu e le public, par sa d ése rtion, porte déjà en terr e.

Cette querell e présente un double avantag e.

Pour l'historien de la littéra- ture, elle met en lu mière les deux sour­ ces principales de Molière dans l'Éco le des femmes.

Un journaliste, Donneau de Visé , soudeux d e montrer le peu d'originali té du sujet, renvoie en effet­ et à juste titre- à une nouvelle de Scar­ ron, la Précaution inutil e (1655), où l'on voit un gentilhomme espagnol se faire souffl er par un galant de passage la j eu ne épouse qu'il s'était appliqué à co nserver dans une niaise ignorance .

Mais il manque là le principal ressort comi qu e de l;École des femmes, à sa voir l 'idée de faire racon ter par le galant les progrès de sa bonne fo rtun e à so n pro­ pre rival : M olière l'e mprunt e - et c'es t D onnea u en co re qui nou s e n informe ­ à un conte italien du xvte siècl e tiré des Facétieuses Nu its de St raparol e.

A ces sou rces certaine s, la critique moderne e n ajoute deux autres, plus con jectura ­ les: un canevas de comm edia dell 'arte découvert à la biblioth èque de Naples et intitulé Astuta semplicità di Angiola (il est en tout cas assuré, par le n om d'H o race donné à son j e une amou­ reux , que Molière a voulu garder le cont act avec la comédie italienne) ; l'Institu ti on à Olympias de sa int Gré­ go ire de Nazianze, qui aurait servi de suppo rt à la parodie des « maximes du mariage » qu ' Arnolphe fait lire à Agnès au début de l'acte III.

Mais le principal profit de la querelle. »

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