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Émile ZOLA : Thérèse Raquin

Publié le 24/09/2012

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Malingre et névrosifié comme il l'est, Zola travaille tous les jours de neuf heures à midi et demi et de trois heures à huit heures. C'est ce qu'il faut dans ce moment, avec du talent et presque un nom, pour gagner sa vie. (...) Tout en taillant une pièce dans Th érèse Raquin, il est, dans le moment, en train de chercher un roman sur les Halles, tenté de peindre le plantureux de ce monde...

Dans ce même article du Figaro , Ferragus, autrement dit Louis Ulbach, lança l'expression de " littérature putride" qui fut souvent utilisée par les détracteurs de Zola.

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« Photo c oll.

Edito-S erv i ce 1 Explo re r Z ola a adapté Thé­ rèse Raquin pour le thé âtr e ; la premi ère e ut lieu l e 11 juill et 1 873, mais il n'y e ur qu e ne uf repr ése nra­ tions.

Illu stration J.

Simon Le livre Des brutes humaines G risaille d'un décor miteux , climat pesant et menaçant , perversité des personnages , atmosphère glauque, odeurs de mort, intrigues et crimes : tous les ingrédients du roman noir sont présents dans Thérèse Raquin.

Zola y met en scène des personnages " dominés par leurs nerfs et leur sang", de véri­ tables " brutes humaines " dont la volonté et le libre-arbitre semblent avoir été anéantis par le déterminisme de leur condi­ tion.

Madame Raquin, qui vivote d'un petit commerce de mer­ cerie, a marié son fils Camille, maladif et velléitaire, à sa nièce Thérèse Raquin.

L'union était vouée à l'échec, et elle va effec­ tivement se terminer dans le drame.

Laurent , un ami de Camille , devient l'amant de Thérèse et, avec elle, il supprime le mari lors d'une partie de canotage, tout en réussissant à faire croire à un accident.

Rongés par le remords, les deux assassins, trop faibles pour supporter l'horreur de leur crime et pour se supporter l'un l'autre, finissent par s'accuser mutue llement, en présence de Madame Raquin.

Mais cet aveu ne soulage pas leur conscience ; seuls le suicide et la mort les délivrent de leur crime.

Du rêve à la réalité A près les Contes à Ninon et La Confessi on de Claude, Zola prend un virage décisif avec Thérèse Raquin (1864) ; comme s'il avait décidé que l'adolescence, le rêve et les tâton­ nements étaient terminés , et qu'illui fallait aborder la réalité de front dans toute sa nudité et son horreur.

Cela dit, Zola ne vit encore que médiocrement de sa plume, et il serait bon, pense­ t-il, de faire parler de lui.

La Confession de Claude a failli lui valoir un procès , ce qui ne lui aurait d'ailleurs par déplu, et Mon Salon et Mes Haines, par un ton provocant, lui ont valu des critiques acerbes, tout en lui procurant une publicité bien­ venue .

Désormais , Zola prend "le parti de la vie et de la vérité ; peindre des rêves est un jeu d'enfant et de femmes ; les hommes ont charge de peindre les réalités".

Ces réalités , évi­ demment , ce sont les être s déterminés par leurs origines et leur milieu , et décrits par 1 'auteur de façon "scientifique".

Ainsi, Thér èse Raquin est bien une œuvre marquante du naturalisme.. »

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