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EMMANUEL KANT : FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MŒURS (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Comment une volonté pure, c'est-à-dire détachée de tout mobile et de toute motivation extérieure est-elle possible ? La question doit être posée et résolue si l'on prétend déterminer la seule véritable liberté humaine. En effet, une telle volonté, parce qu'elle serait capable de se régler uniquement a priori, c'est-à-dire indépendamment de circonstances données dans l'expérience, serait bien l'expression de la liberté absolue. Cette volonté-là, Kant la localise dans la sphère de la moralité. C'est la bonne volonté, volonté qui ne veut rien d'autre que le Bien, détachée des obligations de résultat et de toute forme d'intérêt : je ne suis libre que si je veux le Bien pour le Bien. Cette volonté ne peut donc être qu'une volonté d'agir par devoir. Le devoir s'oppose en effet à toute forme d'inclinations. Le devoir pousse ainsi à aimer son prochain, y compris son ennemi, comme soi-même. C'est d'ailleurs précisément dans l'amour de l'ennemi qu'il se laisse percevoir et non dans celui que l'on porterait à l'ami, « amour pathologique », fondé sur l'affection et donc motivé. Pour Kant, le devoir apparaît donc comme « la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi ». Une contradiction semble alors surgir : le respect n'est-il pas la motivation de l'action accomplie par devoir et partant ne fait-il pas de cette action une action intéressée ?
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« KANT Fondements de la métaphysique des mœurs 11ss « I.e devoir est la nécessité d•aa:(JmpHt une action par~ de la loi morale.

• (I) >Repères Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche« la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité» (Préface).

Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de nos intérêts ou la satisfaction de nos inclinations.

La démarche de Kan tva consister à s'affranchir de toute considération empirique (psychologie, anthropologie ...

) pour dégager le fondement rationnel de la moralité.

En montrant que la moralité d'une action se mesure à la soumission de la volonté à la forme universelle d'une loi a priori de la raison et qu'il faut distinguer la conduite morale de la recherche du bonheur, il propose une approche radicalement nouvelle du problème moral.

Accusé de formalisme et de rigorisme, Kant a ici le mérite de fonder une éthique rationaliste à vocation universaliste.

> Problématique Chacun de nous peut expérimenter en lui la présence d'une conscience morale, qui permet d'évaluer et d'orienter notre conduite en nous représentant l'accomplissement de certaines actions comme un devoir*.

L'analyse va ici permettre de saisir le critère d'après lequel nous jugeons de la moralité d'une action (1), de définir l'obligation morale et de dégager son fondement (II).

Il restera à se demander ce qui rend possible un impératif catégorique (III) : comment la raison peut-elle déterminer la volonté humaine, soumise à l'influence de la sensibilité ? > Thèses essentielles t la valeur morale d'une action réside dans la pureté de l'intention Seule la bonne volonté* est tenue pour absolument bonne par la conscience commune.

Ni les qualités d'un homme ni les avantages de la fortune ne ess. »

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