ENNÉADES, Plotin de Lycopolis

C’est Porphyre de Tyr qui a divisé de façon un peu aléatoire l’œuvre de son maître en six livres de neuf traités (ou neuvaines). L’ensemble de l’œuvre porte sur Dieu, sa nature, et sur la totalité de sa création: le monde physique et l’homme. La multiplicité des créatures en constitue le point de départ fondamental. Tout concept admettant son contraire, on peut en déduire qu’il existe une

unité supérieure: Dieu, infini et parfait, tout-puissant et transcendant. Se suffisant à lui-même, Dieu est l’Un par excellence. Nul ne peut le connaître ni le décrire, puisque nul ne possède ses qualités absolues. Les seules choses qu’on puisse dire de lui, en vertu de cette théologie négative, c’est ce qu’il n’est pas.

De l’Un naît la «procession»; substance différente de l’Un, elle trouve le principe de sa vie dans la contemplation de son créateur. La «procession» engendre à son tour une deuxième substance composée de trois élé-

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ments: l’Etre, l’Intelligence et le Monde intelligible.