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Entretiens spirituels

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

François de Sales avait fondé avec Jeanne de Chantal, à Annecy, une congrégation fémi nine, celle des Visitandines. Il en avait rédigé les règles et all ait, de temps à autres, improviser de petites conférences pour ses « Filles de la Visitation « . Quelques-unes d'entre elles transcrivirent ces Entretiens, échelonnés de 1611 à sa mort, en 1622, et qui parurent dès 1628. Ses deux autres ouvrages importants sont l'introduction à la vie dévote ( 1609) et Le Traité de l'amour de Dieu (1616).

« Saint François de Sales donnant à Sainte Jeanne de Chantal la règle de la Visitation, par Noël Haller EXT R A IT Le salut des âmes devra s'acquérir par une vie d'amour de Dieu Il faut croire qu'à mesure que le divin amour fera progrès ès âmes des Filles de la Congrégation, il les rendra plus exactes et soigneuses à l'observation de leurs Constitutions, quoique d'elles-mêmes elles n'obligent point sous peine de péché mor­ tel ni véniel ; car si elles obligeaient sous peine de la mort, com­ bien étroitement les observerait-on ? Or, l'amour est fort com­ me la mort, et le zèle, dit le sacré Cantique est dur et ferme com­ me l'enfer; les âmes, donc, qui ont le zèle, feront autant et plus en vertu d'icelui, qu'elles feraient pour la crainte de l'enfer, et les Filles de la Congrégation, par la suave violence de l'amour, observeront autant exactement leurs Règles, Dieu ai­ dant , que si elles y étaient obligées sous peine de damnation éternelle.

En somme, elles auront perpétuelle mémoire de ce que dit Salomon aux Proverbes, XIX: Qui garde les commandements garde son âme, et qui néglige sa voie il mourra : or votre voie c'est La sorte de vie en laquelle Dieu vous a mises.

La cordialité est à l'origine de la formation des ordres religieux (.

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)pour mieux comprendre ilfaut que nous sachions que la cordialité n'est autre chose que l'essence de la vraie et sincère amitié, laquelle amitié ne peut être qu'entre per-sonnes raisonnables et qui fomentent et nourrissent leurs amitiés par l'entremise de La raison ; car autrement ce ne peut être amitié, ains (mais) seulement amour.

Les bêtes ont de l'amour entre elles, mais elles ne peuvent avoir de l'amitié, puisqu'elles sont irraisonnables.

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) il n'y a point de plus vraie amitié ni de plus forte que celle qui est entre Les frères ; c'est pourquoi Les anciens chrétiens de la nouvelle Église s'appelaient tous frères; et cette première ferveur s'étant refroidie entre Le commun des chrétiens, L'on a institué Les Religions, dans lesquelles l'on a ordonné que tous les Religieux s'appelleraient tous frères et sœurs, pour Saint François de Sales, canonisé en 1665, répondait à l'acrimonie de son époque par une action pacifique et patiente.

L'orthodoxie de ses é crits est encore appréciée, il est docteur de l' Église depuis 1877.

marque de la sincère et vraie amitié cordiale qu'ils se portent ou qu'ils se doivent porter.

INTRODVCTION Les Entretiens sont remarquables de simplicité et de bonhomie Parlant de la déposition d'une Supérieure de La­ quelle Les Sœurs avaient été grandement touchées, et ne pouvaient s'accoutu­ mer de L'appeler ma Sœur, ains toujours Mère, il ré­ pondit d'une face tout à fait aimable: « Qu'elles l'ap­ pellent ma grand' Mère, si elles veulent, je ne saurais qu'y faire; mais cependant je vois que ces filles n 'ho­ norent ni n'observent Leurs Règles et Constitutions.

» A LA ~-VIE DE V 0 TE.

Par F :RAN fors n Ji S.A LE s, Euefque de qeneue.

DERNIERE EDITION.

En laquelle le tout a efté reueu, corrigé ac angmenré par l'Autheur.

A D 0 V·A Y.

Del'Imprimeriede BALTAZAR Bttttl\.l! au Compas d'or.

L'an 1612.

eAuec permi/Jon &approbation des Dotlnm.

Nous Lui dimes : «Monseigneur, quand vous aure z fait /'Entretien comme il se faut comporter ès dépositions et élections des Supérieures, nous ferons des merveilles à Le bien pratiquer.

» NOTES DE L'ÉDITEUR détours de l'égoïsme.

La finesse de ses analyses psychologiques fait le charme durable des Entretiens.

» Introduction, André Ravier et Roger Devos, Gallimard, 1969.

cours d'une randonnée, ne saura jamais tout à fait ce que veulent dire des mots comme fraîcheur, pureté ...

La langue même de Saint François est celle du français à sa source, alors que les mots non encore déracinés par l'usage, gardaient la vitalité des fleurs de pleine terre, éclatantes de jeunesse, de beauté et de parfum.

» Cardinal Garrone, préface des Textes essentiels de François de Sales, d'Henri Lemaire, Éditions P.

Lethielleux, 1968.

L es Entretiens insistent « sur les vertus je relation, la cordialité, l'affabilité, la ::ondescendance, dont l'exercice est ndispensable à la vie communautaire et qui ~ourniront à chacune l'occasion de réformer ;on caractère et d'immoler son amour­ Jropre .

En ce domaine, saint François de )ales se révèle un parfait connaisseur du ::œur humain, il sait dénoncer avec une ronie doucement implacable les subtils « L'œuvre de Saint François tout entière a gardé intact son goût de source.

Elle fait penser à cette eau que l'on puise au passage dans la montagne : quiconque n'en a pas connu le contact à ses lèvres sur place, dans le cadre même d'un paysage alpestre, au Girauclo n / B.N.

2 ég lise Saint- Nico las-d u -Cha rdo nne t.

P aris/ L auro s-Gir a uclon 3 église Saint-Louis-e n-l' ile.

P ar is/ Lau ros- Giraudo n FRAN Ç OIS DE S ALES 02. »

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