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Ethique à Nicomaque

Publié le 04/04/2013

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On dit que le titre de !'Éthique àNicomaque est un hommage soit au père soit au fils d'Aristote, qui se prénommaient tous deux Nicomaque; mais il pourrait s'agir aussi du nom de l'éditeur du cours donné par Aristote. Selon le catalogue établi par Diogène Laërce (IIIe siècle) dans son ouvrage Vie, doctrines et sentences des philosophes illustres, l'oeuvre d'Aristote compte cent quarante-six titres (cent quatre-vingt-douze selon Hésichios de Milet, viie siècle). De nombreux textes ont été perdus, bien que leurs titres nous soient connus.

« « Dans le cas où l'homme exerce su r toutes choses un pouvoir absolu, son a u tor ité se transforme et devient oligarchique ; ce faisant, il agit sans t enir compte du mérite et ne se mo n tre pas supérieur.,.

EXTRAITS Aris tote distingue les scienc es pratiques ( éthique et politique ) et les science s p oé tique s, comme la création littéraire.

Pour faire comprendre que l'acti vité - la pra x is - n'a qu'un rôle d'outil pour parvenir à un but, il prend l'exemple des technique s Tout art et toute recherch e, de même que toute action et toute délibération réfléchie, tendent , semble-t-il , vers quelque bien.

Aussi a-t-on eu par­ ! aitement raison de définir le bien : ce à quoi on tend en toutes circonstances .

1.

Toutefois il paraît bien qu'il y a une dif­ f é rence entre les fins .

2.

Tantôt ce sont des activités qui se déploient pour elles-mêmes ; d'autres foi s , e n plus de ces activités, il r é­ sulte des actes.

Dans le cas où on constate certaines fins, en plus des actes, les résul­ tats de l'a ction se trouvent être naturelle­ ment plus importants que les activités.

3.

Du fait qu'il y a des actes , des arts et des science s multiples , il y a également des fins multiples ; la santé est la fin de la méde­ ci ne ; le navire , la fin de la construction navale ; la victoire, la fin de la stratégie ; la richesse, !afin de la science économique.

4.

Tous les arts et toutes les sciences parti­ c uliè res de cette sorte sont subordonnés à une scien ce maîtresse ; par exemple, à la science de l'équitation sont subordonnées la fabrication des mors et celle de tout ce qui concerne l'équipement du cavalier ; ces arts , à leur tour, ainsi que toute action à la guerre, dépendent de la science militaire ; il en va de même pour d'autres également subordonnées.

5.

C'est en fonction des pre­ mières qu 'on poursuit les secondes .

Peu importe d'ailleurs que les activités el/es­ mêmes soient le but de nos actes ou qu'on recherche , en plus, un autre résultat , comme dans les sciences qu'on vient de nommer.

Dans le livre huitième - l' Éthique à Nicomaque en compte dix -, Aristote traite de l'intempérance et du plaisir, celui-ci étant le fondement du bonheur 12.

La vie des gens vertueux ne réclame donc nullement le plaisir comme je ne sais quel accessoire ; le plaisir, elle le trouve en elle-même.

Car, en plus des remarques que nous avons faites, il faut dire que nul n'est bon s' il n'éprouve de la joie des belles actions ; on ne pourrait pas dire davantage qu'un homme est juste, s'il n'éprouve pas de la joie à accomplir des actions justes, ni qu'un homme est généreux, s 'il ne se plaît pas aux actions généreuses ; et il en va ainsi des autres vertus.

13 .

Aussi faut-il convenir que les ac­ tions conformes à la vertu sont agréables par elles-mêmes.

Que dis-je ? Elles sont bonnes et belles et cha­ cune d'elles l'est au plus haut point, si le ju­ gement que forme à leur sujet l'homme de bien est véritablement fondé ; or celui-ci est fondé , ainsi que nous l'avons dit.

14.

Le bonheur est donc le bien le plus précieux, le plus beau et le plus agréable.

Traduit du grec par J.

Voilquin « ...

en effet, en tant que s ub sta nce, le bien s upr ê m e s 'appelle Dieu et intelligence . ..

,.

NOTES DE L'ÉDITEUR philosophie, il apparaît clairement que Kant, Hegel et Marx, qui doivent tous et chacun tant à Aristote, ne sont pas parvenus à la supplanter entièrement dans la culture contemporaine .

» H.

Barreau, Aristote, Seghers, 1972.

systématisation future.

» P.

Aubenque, Encyclopœdia Universalis, 1989.

« Aristote est un savant, mais c'est aussi un philosophe.

Parce que ses contributions à la science ont été tour à tour, à partir du XVII• siècle, dépassées, on a voulu faire croire que sa pensée philosophique, qui fut intimement liée à ses recherches savantes, n'offrait plus qu'une métaphysique coupée de ses racines.

Mais le même reproche po~rrait être adressé aujourd'hui, avec une égale légèreté, à Descartes et Leibniz.

Et quant à la vision synoptique des choses, où s'achève selon Platon le projet de la « On pourra estimer, au cours des siècles, que le système aristotélicien, devenu au Moyen Age l'armature de toutes les scolastiques chrétiennes et musulmanes, a figé le progrès de la pensée.

Mais il reste que ce système, en dépit de ses imperfections, a été le modèle de toute 1 gravure d'Ambroise Tanlieu /co ll.

Viollet 2, 3 , 4 , 5, mo saïques du musée de Sousse , Tunisie/ photos B.

Jo liat « La morale d'Aristote, et même, en plusieurs points importants, sa politique, loin d'être oubliées, sont plus que jamais en vigueur.

Les préceptes de vivre en homm e quand on est homme, d'attribuer en politique la véritable souveraineté à la raison et à la loi, ne sont pas près de tomber dans l 'oubli.

» L.

Boutroux, Études d'histoire et de philosophie, 1897.

ARISTOTE 02. »

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