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Exposé de Français. : « Le Roi se meurt et le théâtre de l'absurde »

Publié le 18/10/2011

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   Introduction:  Le roi se meurt, publié en 1962, fut écrit par Eugène Ionesco, son obsession et sa peur de la mort se faisant de plus en plus présente. En effet, cette œuvre est issue de l'obsession de Ionesco face à cette dernière, n'acceptant pas réellement son destin inéluctable.  Mêlant angoisse, peur, et rire, Ionesco nous offre une pièce faisant partie du théâtre de l'absurde, et c'est ce que nous essaierons d'aborder dans cet exposé, en répondant à la question suivante: en quoi Le Roi se meurt est une pièce appartenant au théâtre de l'absurde? A noter que le théâtre de dérision, ou théâtre de l'absurde, est un courant littéraire qui s'est développé après la seconde guerre mondiale et qui vise à montrer l'absurdité de la condition humaine. Pour traiter de cela, nous exposerons quatre grandes parties, traitant du cadre spacio-temporel et des caractéristiques des personnages, de la mise en scène, des dialogues, et de la mentalité de l'Homme face à son destin.

« II – On ne retrouve pas les règles strictes du théâtre classique avec cadre spacio-temporel non défini, lespersonnages.. Dans Le Roi se meurt, il y a un thème très important: le temps, thème éternel.

La pièce est partagée, premièrementpar le temps qui s'écoule, qui passe, le temps que nous voyons sur nos montres, puis ensuite par le temps intérieur,qui est le temps du discours, celui que nous mêmes créons.

Le premier est écoulement, succession ; le second estsusceptible de déformations.

Nous les Hommes, avons tendance à vivre dans les illusions du temps intérieur, enignorant la tyrannie du temps réel.Dans “Le Roi se meurt”, un homme fait l'effrayante découverte du temps réel, implacable, mesuré, régulier, alors qu'ila vécu, comme tous, sur l´illusion du temps intérieur.L´homme éprouve la libération du temps réel, qui est celui de la corruption, de la ruine de toute réalité.

Le tempsintérieur, celui de l´esprit, de la vie, nous fait vivre dans la fiction d´une continuité sans mesure; nous arrivons àcroire en l'éternité puisqu'il s'agit d´un temps mental, donc extensible, nous pouvons laisser libre court à notreimagination.

Il est composé de sensations, perceptions et passions, ainsi, il constitue le charme et l'absurdité desexistences.

La mort signifie la rupture de cette illusion et il faut longtemps pour s'y résigner.

C´est « celongtemps », avant « l'abdication », qui constitue la durée de la pièce de Ionesco.

Le roi et la reine Mariedemandent « le retour du temps » mais c´est le temps mécanique qui impose la rigueur de son écoulement.

Bérengerlutte contre le temps réel, mais il se rend progressivement à l´évidence: le temps humain, la durée de vie, au fond,n´est que de courte durée, on ne la sent pas passer, et la fin de sa vie est imminente.Le roi aurait même dépassé les quatre cents ans, ce qui est impossible dans la réalité (« Tu as eu soixante ans,quatre -vingt dix ans , cent vingt-cinq ans, deux cents ans, quatre cents ans...

»).

Tout cela pour prouver queBéranger était immergé dans sa propre imagination et ne réalisait pas vraiment ce qu'il se passait autour de lui, nese rendait pas vraiment compte du temps réel.De même qu'on ne sait trop où se déroule la scène; certes, dans un château, entouré d'arbres, puis d'un lac (« ilssont tombés dans le lac! » disait Juliette); nous savons de plus que tout se délabre dans le Royaume, mais quel estce royaume? Où est-il? Où vivent le roi et tous les autres personnages? Personne ne le sait, cela n'est guère indiquédans l'œuvre.

Tout laisse à penser que Ionesco a totalement imaginé les lieux, le contexte même étant improbable(tout se détruit autour du Roi, lui-même étant en train de périr, il n'y a pas (ou plus) de peuple, les ministres sontmorts...

etc). C'est également à travers les personnages que nous pouvons remarquer que les règles du théâtre classique ne sontpas respectées.En effet, aucun d'eux n'est un être singulier; ils ont, certes, des prénoms comme tous le monde, pas vraimentparticuliers, mais ils n'ont en revanche aucune histoire, on ne sait rien d'eux tant sur le plan psychologiquequ'historique: on ne sait rien de leur passé.

Par exemple, nous ne savons rien des rencontres amoureuses du roi,concernant Marie ou Marguerite.

Plus encore, Béranger Ier étant le personnage principal, nous ne savons rien de sesorigines, de son royaume...

C'est seulement autour de lui que se passe l'histoire, et c'est d'ailleurs tout au long decette histoire qu'il entendra qui est-il vraiment, ses regrets, ses émotions du moment.

C'est tout au long del'histoire, qu'au final, il se redécouvrira.Nous observons une nette opposition entre les deux reines, Marguerite et Marie, l'une étant franche, incorruptible,sincère et apportant la connaissance de part son réalisme, l'autre cherchant à protéger le roi, le rassurer autantqu'elle le peut, la loi du cœur passant avant tout pour elle.

Toutes les deux incarnent quelque part la puissance,avec la mort pour Marguerite et l'amour pour Marie.Le médecin, personnage un peu moins important que ceux des deux reines, incarne la science, le savoir,l'informateur quant à notre destin.Juliette, la « femme à tout faire », reste étrangère à ce qu'il se passe autour d'elle, ne délivre que très peu de sessentiments..

Du moins, elle soutient les autres et reste avec eux, mais ne délivre que très rarement sa pensée, carle plus souvent elle ne fait que constater et répéter ce que disent et pensent les autres..Puis enfin, le garde, qui lui représente quelque part le messager du peuple, informant tous faits et gestes qui luisemblent importants.En bref, Marie, Marguerite, Juliette, le médecin et le garde représentent une puissance symbolique car chacunapporte quelque chose d'indispensable au roi, qui lui est le centre de toute l'histoire. III- L'absurde se retrouve dans les dialogues Dans cette pièce Le Roi se meurt d'Eugène Ionesco, le dialogue relève de l'absurde.

Dans l'exposition on retrouvedes mots qui sont à la mode comme « strip-tease », « breakfast », « tank », ces mots amène une modernité danscette pièce.

Il y a également « living-room », « mégots ».

Par ce dialogue il y a un décalage avec le décor et lethème de la pièce, nous sommes dans le palais du Roi qui est froid, délabré, et le thème concerne la mort du Roi.Les répliques des différents personnages montrent aussi l'absurde : le Roi demande au chauffage de s'allumer, lechauffage est un objet, dans le monde réel on ne parle pas à un chauffage.

Il appelle également le Soleil pour quecelui-ci lui vienne en aide : « O soleil, aide-moi soleil » (p.76).Plusieurs étapes se déroulent, elles sont paradoxales, on retrouve la peur du Roi face à sa mort, son désir desurvivre, sa tristesse, puis la nostalgie du passé et enfin la résignation.

Le Roi change, au bout du compte, sa visionde la mort.Le Roi, au fur et à mesure de la pièce, perd son autorité sur les différents personnages comme Juliette qui nel'écoute plus, qui ne lui obéit plus, le Roi le fait remarquer « quelle indiscipline »), mais aussi sur les éléments, lesobjets comme le Soleil qui ne lui vient pas en aide ou le radiateur qui ne s'allume plus.

Béranger ne veut pasaccepter sa fin proche malgré l'insistance du médecin sur la mort du Roi.

Sa première épouse Marguerite est froide,. »

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