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Fiche de lecture: La vie en désordre de Marcel Rufo

Publié le 01/07/2012

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Dans le livre « le livre de poche « à la page 190 Marcel RUFO dit : « A mes yeux, dans bien des cas, le médicament n’est pas nécessaire. Ce n’est pas que je crois à la vertu du malaise, mais on a tout à gagner à essayer de comprendre ce qu’il vient nous révéler de nous même plutôt que de le colmater à coups de comprimés … «  Dans ce passage, j’ai été interpellé par ce qu’exprime Marcel RUFO, et en particulier sur ce phénomène que je trouve moi-même inquiétant et qui touche notre société de plein fouet : la médicalisation. Aujourd’hui, antidépresseurs et anxiolytiques sont devenus monnaie courante et leurs prescriptions sont très fréquentes et non réservés à de troubles lourds. On n’entend souvent dire ; que un tel à fait une dépression au travail et qu’il est sous antidépresseurs, que Madame «Machin « est sous anxiolytiques depuis plusieurs années, que Monsieur « Truc « n’en finit pas de se remettre de ses nombreux échecs, il est aujourd’hui suivi et à un traitement qu’il l’aide à aller mieux. Mais qu’est ce que cela veut dire « aller mieux «?

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« laisser place aux questionnements, aux remises en questions, sans tout simplement prendre la peine de s'arrêter un moment et de se dire, ce que l'on ne sais peut êtrejamais dit : mais après quoi je cours ? Nous sommes nés sur des « starting-blocks» et nous courrons sans cesse sans jamais prendre la peine de se retourner, plus vite,encore plus de réussite, seiche tes larmes, tu es grand maintenant…Il est important d'échouer au même titre qu'il est important de réussir, et comme le dit Marcel RUFO : « ce qui est « anormal », ce n'est pas la tristesse, mais l'absencede tristesse.

Il faut savoir aller la peine… » En effet, nous ne nous autorisons aucune faiblesse dans nos vie et lorsque nous échouons nous éprouvons de grandedifficulté à pouvoir surmonter ces mauvais moments.

En tant qu'éducateur en formation cela me pose question, dans le sens où je trouve que le recours perpétuel àdes produits tels que les antidépresseurs et anxiolytiques sont des moyens qui ne règle que partiellement et sur un plan seulement psychique le trouble de la personne,et au contraire qu'ils peuvent aussi créer des effets secondaires, comme la dépendance à ces produits.En effet, c'est en quelque sorte, toujours dans cette idée de rentabilité et du « faire vite et de suite », il faut répondre dans l'immédiateté.

En tant que futur travailleursocial, il me semble primordial d'avoir toujours en tête, comme un rappel à notre pratique, de ne pas se précipiter dans l'action, dans le « faire » mais plutôt dans laprise en compte et la considération complète de la personne.

En effet, de mon expérience et de ce que j'ai pu observer, il est vrai que bien souvent étant pris dans lapratique quotidienne, mais aussi par des obligations de travail : compte rendus, suivis, réunions… il est difficile de se remettre en questions mais je reviens sur cetteidée de médicalisation de nos comportements et là ou je rejoins tout à fait l'idée de l'auteur dans ma future pratique professionnelle en tant qu'éducateur spécialisé,c'est cette idée de se donner et de faire émerger ses moyens, et bien évidement de donner et faire prendre conscience de l'ensemble des possibilités que chacun d'entrenous possédons, faire appel à nous même et non à ce recours systématique à un « objet » extérieur qui apaise l'angoisse et les tensions.. »

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