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Fiche de lecture : « Le crépuscule des idoles », Nietzsche

Publié le 07/04/2012

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Introduction

        Publié en 1844, dernière année de sa vie consciente et intellectuelle, le titre parodie l’Opus de Wagner, Le crépuscule des dieux. Le livre est d’un ton léger mais très sec.

Il annonce ce livre comme un «Renversement des valeurs «, à il prépare l’avenir en formulant la tâche suivante : la création de nouvelles valeurs.

Pour lui, ce chemin est une « fatalité « qui va du crépuscule des idoles qui ont dominé l’Histoire de la philosophie  et de la culture à l’aurore de ces valeurs.

Le marteau ≠ destruction des idoles  ð c’est la technique médicale de percussion du corps afin de diagnostiquer son état de santé. Nietzsche veut faire entendre le son « vide et creux « que rendent les idoles, ces valeurs « auxquelles on croit le plus (le vrai monde, le Bien, la perfection, Dieu…).

De plus, marteau= outil pour sculpter et former de nouvelles valeurs pour soigner ce corps.

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«  Au contraire, pour Nietzsche, avec Socrate et Platon commence une époque où la tendance est de chercher à échapper aux souffrances et aux contradictions de la vie sensible : la philosophie débute comme quête de l'intelligible, renoncement aux sens, au temps, au corps.  Pourquoi ce changement ? Par faiblesse, par décadence. Socrate ne symbolise pas un début, mais une fin : la fin de l'hellénisme !  Quel est l'élément nouveau, révélateur et pernicieux apporté par Socrate ? Au lieu de se fier à la sûreté du corps et des instincts, Socrate fait fond sur la raison et la dialectique pour arrêter la décadence, ce qui revient à réprimer la nature, les sens, les instincts, donc à accélérer cette même décadence !  La faillite des instincts se traduit par la répression des instincts et conduit à chercher remède dans la maladie elle-même : la surestimation de la raison . D'où l'absurdité de l'équation « Raison = Vertu = Bonheur » (§ 4).  La conséquence ne se fait pas attendre : la raison va condamner la vie, les sens, les instincts. + Entre les mains d'aigris, de faibles qui n'ont que ce moyen pour se défendre, la dialectique (comme discussion où l'on interroge sans cesse les réponses) va être l'arme du pauvre : faute de pouvoir s'imposer tel qu'il est, le faible est celui qui va tâcher de rabaisser et torturer son adversaire, en se réclamant, non de ce qu'il est, de la certitude instinctive qu'il fait bien, mais de ce qui fait l'accord de tout le monde : les arguments rationnels .

Il ne s'agit même plus de l'emporter, mais de ridiculiser son interlocuteur .  il faut dégager le sens de l'attaque de Nietzsche : Pour lui, la philosophie n'est pas seulement un discours rationnel et objectif : se fier à la raison, c'est aussi choisir un certain type de combat parce qu'on est un certain type d'homme.

On n'est pas toujours libre d'être raisonnable, rationnel : c'est peut-être qu'on a besoin d'une raison tyrannique pour refouler son désordre instinctuel.

être rationnel à tout prix, c'est dit Nietzsche, l'expression d'une volonté souvent sadique de dominer par certains moyens.. »

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