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Fiche de lecture : Le Journal d'un curé de campagne de Bernanos

Publié le 18/11/2018

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Le Journal d'un curé de campagne

 

Bernanos travaille à ce livre essentiellement pendant l’année 1935, à Palma de Majorque, alors qu’il mène de front d’autres romans : Monsieur Ouine, Un crime, Un mauvais rêve. L’ouvrage est publié en mars 1936. Son succès dépasse celui de Sous le soleil de Satan, et il obtient le grand prix du Roman de l’Académie française.

 

Une des sources du Journal d'un curé de campagne est sans doute constituée par les souvenirs d'enfance de Fressin et d’un châtelain de la région qui a inspiré à la fois les personnages du comte d’Ambricourt et du curé de Torcy. D’autre part, Bernanos emprunte pour son curé d’Ambricourt plusieurs traits au curé de Fenouille de Monsieur Ouine : même enfance malheureuse, mêmes difficultés devant une paroisse stérile, dévorée par l’ennui et hostile à la bonne volonté de son prêtre.

 

Si Donissan proposait, dans Sous le soleil de Satan, une conception héroïque de la sainteté, le curé d’Ambricourt offre au contraire l’image de l’humiliation, du sacrifice, voire du martyre. Victime de sa propre naïveté, de la faiblesse de sa nature, d’une santé très faible qui s’aggrave jusqu’à la mort, il accumule en apparence les maladresses, malgré un zèle ardent et l'intensité d’une foi qu'il redoute cependant de perdre tant il se sent gagné parfois par la contagion du désespoir.

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« JOURNAL D'UN CURÉ DE CAMPAGNE DE GEORGES BERNANOS (FICHE DE LECTURE) LE SUJET Ambricourt, dans la plaine picarde, est une pauvre paroisse.

Son jeune curé, plus misérable encore,pourrait s'abandonner à la médiocrité qui l'entoure, mais il est prêtre et sa vocation le dresse contre la souffrance,la lâcheté, le Mal qui de toutes parts le cernent.

Son journal est le reflet de ce combat.

Plus qu'une fictionadmirable, il est un dialogue en Bernanos, un dialogue dans lequel l'auteur se donne tour à tour la parole sous lestraits du curé de Torcy (la foi vigoureuse de la maturité), du docteur Delbende (l'angoisse devant l'injustice), deChantal même (l'intransigeante, l'absolue !), d'Olivier (le héros si proche encore du Moyen-âge auquel toute une partde Bernanos n'a cessé d'aspirer), et du « petit curé d'Ambricourt » (son enfance), anonyme mais si intensémentprésent. L'OUVRAGE Composé de 1934 à 1936 aux Baléares, adressé à l'éditeur page par page, afin que l'auteur ruiné pûtsubvenir aux besoins de sa nombreuse famille, ce livre n'est pas seulement un chef-d'oeuvre de la littératurecatholique ; il est un des plus hauts sommets de notre littérature contemporaine.

Grand Prix du Roman de l'AcadémieFrançaise en 1936, il fut porté à l'écran en 1950 par Robert Bresson qui en fit une des œuvres marquantes de l'artcinématographique mondial.Sa lecture exige un effort, mais ne pose aucun problème particulier, sinon d'approfondissement.

De toutes lesoeuvres de Bernanos celle-ci est la plus claire, la plus accessible, à condition que l'on voie en elle l'expression detrois esprits : l'esprit d'enfance, l'esprit de pauvreté, l'esprit d'amour — ce dernier culminant dans le « Tout estgrâce » sur lequel se clôt et s'équilibre tout l'ouvrage. L'AUTEUR Né à Paris le 20 février 1888, Bernanos est mort à Paris le 5 juillet 1948 ; mais entre ces deux dates, c'esten dehors de Paris qu'il accomplit une vie tourmentée, anxieuse et passionnée, désordonnée et cependanttémoignant des fidélités (religieuses et politiques) les plus ferventes.

A Rouen : licencié en droit et lettres, il estjournaliste ; en 1919, après la guerre où il fut volontaire et blessé, il est inspecteur d'assurances dans la région deBar-le-Duc ; après le succès de « Sous le soleil de Satan », il se consacre aux Lettres, et entreprend un curieuxitinéraire qui, des Pyrénées, de la Côte d'Azur et des Baléares, le conduit jusqu'au Paraguay et au Brésil, plus tarden Tunisie, toujours poussé par la nécessité et la colère (contre la lâcheté et la duplicité).

Et sa voix s'élèvetoujours contre la haine et l'injustice (« Les Grands Cimetières sous la lune »), contre la tiédeur (« La Joie »), ou enfaveur de la pure et inquiète fragilité (« Dialogues des Carmélites »). Georges Bernanos est issu d'un milieu qui, par tradition, est de droite et catholique.

Patriote fervent et chrétienengagé, il se dépense sur tous les fronts.

Infirme à vie à la suite d'un accident de motocyclette en 1936, il connaîtdes difficultés financières.

Il émigré donc avec sa famille aux Baléares et écrit le Journal d'un curé de campagne(1936).

Sa misère est telle que son éditeur doit lui rétribuer page par page son travail, au fur et à mesure de sesenvois.Le Journal d'un curé de campagne est écrit à la première personne ; c'est autant le journal d'un prêtre que celui del'écrivain.

L'œuvre débute sous un paysage de pluie d'automne et s'achève au petit matin en hiver, tandis que meurtle curé d'Ambricourt, qui déclare que « tout est grâce » ; le livre se présente ainsi comme un vrai chemin de croixmenant de la nuit vers la lumière.

Ce que Robert Bresson a respecté à la lettre dans son admirable adaptationcinématographique (1950). Le Journal d'un curé de campagne retrace les événements qui jalonnent l'existence d'un jeune curé et quinourrissent sa vie intérieure. ContextePrésenté sous la forme d'un journal intime, ce roman constitue la dernière oeuvre véritablement romanesque del'écrivain, qui s'engage la même année dans des écrits plus politiques. Principaux personnages- Le jeune curé d'Ambricourt, narrateur, auteur du journal intime ;- Le curé de Torcy, seul soutien moral de son collègue et voisin ;- Le comte, châtelain local, amant de l'institutrice ;- Chantal, sa fille, déchirée entre l'amour et la haine de ses parents ;- La comtesse, dépressive, vivant repliée dans la souffrance et le rejet des autres depuis la mort de son petitgarçon ;- Louis Dufréty, ami de séminaire du jeune curé, prêtre défroqué devenu représentant. Résumé"Ma paroisse est comme les autres (...), dévorée par l'ennui".

Ainsi commence le journal du curé d'Ambricourt.

Pleinde foi, d'espoir et de projets mais aussi de doutes et de malaise, il est immédiatement en butte à la médiocrité, labassesse et la frustration des habitants.

Seules ses visites au curé de Torcy, le village voisin, lui permettent de nepas sombrer dans le désespoir.

D'abord bien accueilli par le comte, il est rapidement mêlé aux drames intimes du. »

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