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JOURNAL D'UN CURÉ DE CAMPAGNE DE GEORGES BERNANOS (FICHE DE LECTURE)

Publié le 05/06/2011

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bernanos

LE SUJET Ambricourt, dans la plaine picarde, est une pauvre paroisse. Son jeune curé, plus misérable encore, pourrait s'abandonner à la médiocrité qui l'entoure, mais il est prêtre et sa vocation le dresse contre la souffrance, la lâcheté, le Mal qui de toutes parts le cernent. Son journal est le reflet de ce combat. Plus qu'une fiction admirable, il est un dialogue en Bernanos, un dialogue dans lequel l'auteur se donne tour à tour la parole sous les traits du curé de Torcy (la foi vigoureuse de la maturité), du docteur Delbende (l'angoisse devant l'injustice), de Chantal même (l'intransigeante, l'absolue !), d'Olivier (le héros si proche encore du Moyen-âge auquel toute une part de Bernanos n'a cessé d'aspirer), et du « petit curé d'Ambricourt « (son enfance), anonyme mais si intensément présent.

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« château.

L'institutrice le presse d'intervenir auprès de la comtesse pour envoyer Chantal en pension ; Chantal,connaissant la liaison de son père avec l'institutrice, demande au curé d'empêcher son départ, tout en lui avouantviolemment l'amour éprouvé pour son père et le mépris porté à sa mère.

Le curé rencontre la comtesse, quireconnaît détester sa fille et son mari depuis la mort d'un fils tant désiré.

Au terme d'un long entretien engagé sousla forme d'un véritable combat, il réussit à réconcilier cette femme brisée avec Dieu.

La comtesse meurt quelquesjours plus tard.

La situation du curé empire.

Calomnié par le comte qui cherche à tout prix à le faire partir, il estégalement en proie à de graves problèmes de santé.

Atteint d'un cancer à l'estomac, le curé s'installe à Lille chezson vieil ami Dufréty, où il meurt quelques jours plus tard. Adaptation Le roman fut porté à l'écran par Robert Bresson en 1951. Un jeune prêtre au quotidienLe Journal d'un curé de campagne nous fait pénétrer dans l'univers quotidien d'un jeune prêtre issu d'une famillepauvre, nommé curé d'Ambricourt.

Il souffre d'une très grande solitude ; le curé de Torcy, tout proche, à la rondeurbourrue, paternel, le conseille.

En éducateur, il lui fait part de son expérience.

Mais c'est à son journal que le curéd'Ambricourt confie ses plus grandes souffrances et ses joies les plus intimes ; malade, il ne peut se nourrir que depain et de vin ; humble, il écoute ses supérieurs et parle peu.

Au château où il est souvent convié, il a un rôle deconsolateur ; le comte est infidèle, et la comtesse pleure un fils mort ; elle cache son affliction sous une grandeméchanceté.

En exorcisant sa douleur, il tente de la conduire vers la rédemption.

Il rapporte aussi dans son journalses difficultés à prier tout en disant : « Je n'oserais jamais écrire ce que je confie au Bon Dieu presque chaque matinsans honte.

» C'est l'abbé Dufréty, son condisciple du petit séminaire, défroqué, qui l'accueillera pour sa mort. Porter jusqu'au bout le péché du mondeSatan recherche comme proies ceux qui sont aveugles devant les puissances du mal.

Aussi, tous les héros deBernanos, comme le curé d'Ambricourt, accueillent-ils en eux la souffrance et les péchés du monde : la maladie estle signe visible que le mal est porté.

Elle conduit plus avant sur le chemin de la sainteté.

L'être le plus cher au cœurde Dieu est celui qu'incarne le jeune curé : l'être déconcertant de simplicité qui n'a de cesse d'endosser le mal, lesien, celui des autres, celui du monde.

L'humilité, la pauvreté et la faiblesse sont élevées au rang de valeurs sacrées; elles deviennent, avec l'espérance, la foi et la charité, les principales vertus théologales.

L'essentiel est ainsi degarder l'esprit d'enfance, de fuir la médiocrité ; c'est l'enseignement du jeune curé.

La prière est source etaboutissement de sa vocation ; c'est elle qui permet de sauver ce qui était perdu, de recouvrer la grâce, de sefondre dans ce que Bernanos appelle « la communion des pécheurs » qui visent à la communion des saints.. »

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