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Fiche de lecture: Le pire n’est pas certain, Catherine et Raphaël Larrère2020 Editions Premier Parallèle

Publié le 21/10/2022

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« Fiche de lecture N°2 Le pire n’est pas certain, Catherine et Raphaël Larrère2020 Editions Premier Parallèle • Point de présentation Le thème général de l’ouvrage : Au travers d’une démarche qui se veut analytique l’ouvrage tente de déconstruire la pensée catastrophiste / collapsologue en expliquant pour cette dernière qu’elle n’est pas si étrangère au business as usual.

Dans le sens ou les deux pensées prônent une non-actions.

Même si les raisons de cette non-action diffèrent largement entre les deux pensées.

De plus l’ouvrage tente de mettre en exergue les failles dans la pensée catastrophistes certaine. Thèse des auteurs : Catherine et Raphaël Larrère, défendent d’avantage l’idée d’un effritement du système que son effondrement certain et prévisible. Méthodologie : L’ouvrage s’ouvre sur la crise sanitaire de la covid – 19 et les prémisses de l’effondrement que certain peuvent y déceler.

D’entrée de jeu les auteurs désavoue cela.

Ils tentent d’expliquer en trois temps pour quoi le pire n’est pas certain.

Dans un premier chapitre ils rendent compte de l’émergence du catastrophisme et de la dualité qu’il porte.

Pour dans un second temps critiquer le discours collapsologue de plus en plus en vogue.

Afin dans un troisième temps de mettre en relief le fait que ces pensées collapsologue vident de leur sens les combats politiques et qu’elle peut finalement se définir comme un renoncement à agir, un refus de penser la diversité des possibles. • Point Bibliographique Connu pour avoir contribuée en France au dévloppement de la philosophie environnementale, Catherine Larrère fut également présidente de la Fondation de l'écologie politique.

Raphaël Larrère, second auteur de cet ouvrage est agronome et sociologue.

Ancien de directeur de recherche à l'INRA.

Il a également présidé le conseil scientifique du parc national du Mercantour.

Ensemble ces deux penseurs vont publier plusieurs ouvrages notamment « du bon usage de la nature pour une philosophie de l'environnement » paru en 2009 aux éditions champs essais. • Résumé Dans un chapitre introductif les auteurs posent comme point de départ la crise sanitaire et économique engendrée par la covid-19.

Mettant en évidence le rôle de l’humain dans la fragilisation des écosystèmes et donc du rôle plus ou moins directe de l’humain dans la multiplication des épidémies.

Le chapitre introductif met en relief l’idée que cette crise mondiale à de nouveau mis sur la scène international les failles de notre système monde hyperconnecté.

Toutefois la crise de la covid-19 est pour les auteurs la preuve que l’effondrement n’a pas eu lieu et qu’il n’est pas certain.

En effet la crise n’a guère provoqué l’effondrement effectif comme peuvent le prédire les collapsologues.

Les institutions nationales, locale, les collectifs et l’Etat ont fermement tenu se montrant plus résilient que ce que les collapsologues pensaient.

Les auteurs ont donc cherché à remette en question la thèse collaspologique en déconstruisant le récit collapsologue présenté comme scientifique.

Tentant par la même occasion de comprendre les raisons de son succès.

Par ailleurs dans ce chapitre introductif les auteurs ne nient en aucun cas le fait que les catastrophes existent bel et bien et qu’en effet tous les voyants sont au rouge. Dans le chapitre 1 « de la crise écologique à l'Anthropocène ».

Les auteurs retracent brièvement l’émergence du catastrophisme et de sa dualité.

Ils évoquent le rapport Meadows comme une première graine de la thèse catastrophiste pensée de façon international.

En effet selon ce rapport nombreux sont les effets négatifs de l’action humaine sur l’environnement. Effets négatifs qui selon ce rapport conduiront à la perte de l'humanité.

A l’époque ce rapport est une critique directe du modèle de croissance sans limite du dogme orthodoxe.

En effet le rapport Meadows met en avant les limites de stock des ressources dans le sens où elles sont certes finies et qu’arrivera un moment où il ne sera plus rentable d’aller les chercher.

Cette prise de conscience concernant l’environnement et l’importance de l’impact humain sur celui-ci. Donnera naissance à une nouvelle ère géologique celle ou l’impact négatif de l’activité humaine sur l’environement est reconnue, c’est l’anthropocène.

Une ère dont le nom fut fortement débattu.

En effet nommé cette ère en référence à l’humain c’est attribuer à l’ensemble de l’humanité la responsabilité d’une situation qui est en fait le fruit d’un système productif économique.

Toutefois parler de Capitalocène renvoie à ne pas faire de distinction entre les sociétés qui ont effectivement participé à un degré avancé à l’effritement de l’environnement et ceux qui ont un impact que très marginale dans ce processus.

En d’autres termes c’est faire preuve d’ethnocentrisme et d’occidentalo-centrisme.

Par ailleurs, la dégradation de l’environnement même si elle a lieu à échelle global son impact se ressent pour l’instant de façon très inégalitaires.

En effet, le changement climatique touche le plus souvent les personnes et les zones géographiques qui ont le moins contribué à sa dégradation. En bref le chapitre 1 nous explique que le contexte des années 1970 est ainsi bercer par l’émergence du catastrophisme.

Toutefois le catastrophisme aujourd’hui en vogue se distingue de celui « d’hier ».

En effet le catastrophisme certain des collapsologues tel que Pablo Servigne considère l’Anthropocène comme l'ère de l'effondrement certain.

Cela le rendant bien différent du catastrophisme tel qu’il était pensé au début, soit comme une méthodologique : supposée la catastrophe pour mieux l’éviter. Dans un second chapitre intitulé « catastrophisme : un nouveau grand récit » les auteurs se permettent de déconstruire le catastrophisme ontologique qui a le vent en poupe.

Pour se faire les auteurs vont énoncer plusieurs propos argumentés mettant à mal les fondements des idées portées par les collapsologues.

En effet, pour les tenants d’un catastrophisme à la Servigne « Nous allons droit dans le mur » l’effondrement est inévitable et il faut s’y préparer.

Le capitalisme étant un modèle socio-économique incapable de prendre en compte la finitude des ressources.

Nous ne pourrons malgré nos efforts changé les choses.

Il est ainsi préférable d’attendre la catastrophe (en préparant l’avenir post- catastrophe) car c’est une fatalité.

Nous ne pouvons plus nous faire maître de la nature comme le suggéré Descartes.

Par ailleurs l’approche collaspologique repose sur la théorie des systèmes complexes.

Selon eux l’effondrement est inévitable car notre système complexe est voué comme tous les autres systèmes complexes à s’effondrer pour céder sa place à un autre.

Le problème étant que le propre des systèmes complexe est d’être à la fois résilient, fragile mais surtout imprévisible. (Ainsi énoncé avec certitude que le système va s’effondré est contraire à la théorie des systèmes qui est incertaine).

Le pire n’est donc pas certain (mais pas impossible).

Par ailleurs les auteurs remarquent également que les catastrophes entraînent des manifestations de solidarité et d’entraide capable de faire avancer le monde dans les enjeux socio-écologique.

L’émergence de solutions alternatives et militantes est possible.

Se laisser tomber dans une idéologie du laisser-faire, se concentrant uniquement sur la préparation du monde post catastrophe n’est pas si différent que de continuer dans le modèle business as usual… Par ailleurs la réflexion « scientifique » des collapsologues est fondée sur le big data donc sur l’ensemble.

Ainsi ces travaux généraux ne prennent en compte la diversité des situations dans le monde.

Toutefois ces travaux ont pour avantage de mettre en relief la santé piteuse du monde qui risque certes de s’aggraver.

Ainsi ces travaux sont de bon lanceur d’alerte au niveau mondial.

Après donné l’alerte ne suffit pas.

Il est utile d’établir des alternatives à des niveaux où une certaine prise conceptuelle voir plus politique est possible ce qui n’est pas le cas à échelle mondial. En bref dans ce chapitre les auteurs nous expliquent que la collapsologie à la Servigne est une sorte de grand récit prophétique dont les fondements ne sont pas avérés.

Et que laisser le monde se dégrader sous-prétexte que la catastrophe est inévitable.

C’est premièrement oublié que le propre des système complexes c’est l’incertitude radicale et que secondement les discours collaspologique apolitique et fermé sur eux-mêmes traduisent une certaine lâcheté. Dans le dernier chapitre de leur ouvrage intitulé « Quelle place pour la collapsologie dans la pensée écologique ? » Catherine et Raphaël Larrère cherchent à expliquer le succès de la collapsologie.

Les auteurs expliquent le succès du catastrophisme par sa capacité à faire passer un message la même ou les scientifique et militant écologistes ont échouées.

En effet les collapsologues refusent tout accommodement avec les partis les plus modérés ainsi ils s'inscrivent dans une logique de rupture.

Ainsi la collapsologie se caractérise par une radicalité apolitique.

Une radicalité apolitique qui exprime l’idée que de suite à l’effondrement les institutions politique actuelles ne seront plus, d’où le non nécessité d’affilier les discours collapsologues à celle-ci.

L’effondrement fera table rase du passé effaçant sur son chemin Etat et multinationales.

Cependant on voit bien avec la pandémie de la Covid-19 que l’Etat à jouer un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre dans la crise et qu’il n’a pas failli.

Par ailleurs au travers de cette ouvrage les auteurs expliquent que pour contrer les détractions (notamment les critiques d’immobilisme) qui lui sont faites et rassembler les collapsauntes.

Les penseurs tel que Servigne, Chapelle et Stevens s'intéressent aux pratiques diverses qui accompagneraient l'effondrement.

En d’autres termes le catastrophisme ne se résume pas à attendre la fin, non sachant la fin plus ou moins proche il faut préparer la vie post-catastrophe. D’autre part Raphaël et Catherine Larrère prolongent dans ce dernier chapitre leurs réflexion présente dans le second sur la conception des données statistique utilisées par les collapsologues.

En effet les collapsologues ne font que dans la réflexion globale Oubliant les diversités culturelles, politiques, sociales...Ainsi pour ne pas tomber dans engrenage du catastrophisme il faut réfléchir locale et non globale.

(Ici locale peut être également compris comme national, européen …) • Critique La crise de la covid -19 renforce sur la scène international le débat de l’effondrement certain.

En effet de plus en plus de penseurs voient au travers de cette crise sanitaire, économique et sociale les prémices d’un effondrement plus grand à venir.

Tout cela venant appuyer la remise en question de nos modèles socio-productifs.

Pour des auteurs tels que Crutzen et Stoemer nos modèles socio-économiques capitalistes sont les principaux facteurs qui ont fait entrer le système terre dans l’ère géologique de l’anthropocène.

Soit une ère reconnaissant que le système capitaliste basé sur une logique productiviste de croissance illimitée impact de manière dévastatrice nos ressources naturelles limités.

Les collapsologues défendent donc une rupture radicale avec nos système socio-économiques actuels.

Ce grand récit effondriste « prophétique » est de plus en plus en vogue.

Toutefois l’ouvrage des Larrère nous permet de relativiser ce discourus.

Finalement la collapsologie qui se prône mobilisatrice de foules ne fait -elle pas tout l’inverse ? à force de parler de catastrophe certaine l’humain ne s’y habitue-t-il pas ? au travers de cette écrit nous allons nous questionner sur l’impact de la collapsologie sur l’action/inaction.

Appuyant ainsi via d’autre sources les arguments relevés dans l’ouvrage étudié.

Dans un premier temps nous aborderons l’impact néfaste de la collapsologie sur l’action collective et/ou individuelle.

Pour dans un second temps démontrer que malgré les discours.... »

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