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Fiche de lecture Le Rapport de Brodeck Philippe Claudel

Publié le 05/01/2012

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I – Narrateur

            Le récit est mené à la première personne du singulier « Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien «, et retrace logiquement un point de vue interne, qui est celui du personnage principal du roman, Brodeck.

            Brodeck est un orphelin, qui a été recueilli par Fédorine, sa protectrice. Avec elle, ils arrivent au village, où ils sont recueillis et logés, et où il fait sa communion. Il va à l'école, où il apparaît comme un personnage vif, qui recherche la vérité. Ensuite, il fait ses études à Berlin, où il rencontre sa femme, Emelia, mais il fuit lors de la Purische Nacht, lors de laquelle les étrangers sont persécutes. Peu après, la guerre éclate, et il est déporté dans les camps de concentration, dénoncé par les habitants de son village. Là-bas, il vit l'horreur, perd ce qui fait de lui un homme jusqu'à devenir Chien-Brodeck. Finalement, il survit au camp, et personne n'en croit ses yeux quand il retourne chez lui. Il se rend compte que sa femme a été violée lors de sa captivité, qu'elle est devenue muette, et qu'un enfant est né de ce viol, la petite Poupchette. L'Anderer arrive quelque temps après, et à sa mort, provoquée par les villageois, on lui confie la mission d'écrire un rapport des évènements. Lorsque ce dernier est achevé, il est finalement brûlé, et Brodeck décide de quitter le village avec sa famille.

            Le narrateur est un homme qui pense beaucoup, au caractère réservé. Il s'agit d'un homme cultivé qui apparaît en marge de la société, et qui est juste toléré. Rien ne permet de dire qu'il s'agit d'un véritable héros, il s'agit plutôt d'un « homme ordinaire «, qui nous ressemble.

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« * auberge en 1812 − Date d'écriture du rapport intervient après la guerre, mais laquelle ? - Brodeck va étudier à la capitale - s'enfuit l orsque l'on chasse les « Fremder » + la « Purische Nacht », semble correspondre à la Nuit de cristal (novembre 1938) : événement historique − Brodeck est déporté dans un camp - allusions aux persécutions pour la différence (p26) - allusion à la circoncision (p165) − Discours du capitaine Büller (p264) : échos des thèmes nazis de « race supérieure » → Contexte spatio- temporel qui se construit au fur et à mesure de la lecture Pourquoi le contexte n'est -il pas explicité ? − Pouvoir de la suggestion supérieur au récit explicite − la dénonciation des discriminations prend un caractère universel − cela aurait pu se passer n'importe où , n'importe quand − Claudel nous oriente et nous désoriente en même temps III – Résumé Pour résumer le Rapport de Brodeck, il ne faut pas s'attacher à retranscrire les évènements de la façon dont ils apparaissent dans le texte, volontairement présentés sous une forme non- chronologique, complexe, qui se construit au fur et à mesure qu'ils reviennent à l'esprit de Brodeck, le narrateur.

Le tem ps de l'action, celui qui marque le point de départ du roman, peut être utilisé comme référence.

Le roman débute lorsque l'on demande à Brodeck, habitant du village, instruit, ayant l'habitude d'écrire des rapport sur les paysages de la région, d'écrire un texte dans lequel il devra raconter l'indicible, à savoir l' Ereïgnies, littéralement « l'évènement ».

Sois -disant par ce qu'il a fait des études, qu'il « sait », les habitants du village veulent que Brodeck décrive l'assassinat de l'Anderer et les raisons qui l'ont motivé.

Mais il nous faut présenter l'Anderer (l'autre).

Il s'agit d'un étranger qui est arrivé au village trois mois avant le début du récit, et qui, à cause de sa différence, a été mal vu par les villageois, et ces derniers ont fini par le tuer.

La mission de Brodeck débute alors, ainsi que le roman, maintenant que sa mission est claire.

Le narrateur écrit, sur sa vieille machine, le rapport qu'il est obligé de mener à bien, et va à la rencontre de certains des habitants, tels que Orschwir, le maire, le curé Pieper ou bien encore le vieux Limmat, son ancien instituteur, qui même s'ils n'ont pas tous participé à l' ereignies , l'ont cautionné par leur attitude détachée.

Entre temps, Brodeck prend le temps de nous mettre au courant de son passé, or phelin à quatre ans, victime d'une guerre qui fait largement penser à la première guerre mondiale, et finalement recueilli par Fédorine, personnage qui ne le quittera jamais et qui vit toujours avec lui lorsqu'il nous raconte son passé.

Après avoir fui l'horreur de la guerre avec Fédorine, il s'installe au village, le même où il habite maintenant, et y passe son enfance avant d'aller faire ses études à la capitale.

C'est à ce moment qu'il rencontre celle qui deviendra sa femme, Emelia, qu'il adore plus que tout au monde.

Il faut noter l'évènement de la Purische Nacht, qui intervient lorsque Brodeck se trouve encore à la capitale, lors de laquelle la police violente et tue les « fremder » aux « nez […] qui les trahit », nous faisant directement penser à la nuit de cristal du 9 novembre 1938 lors de laquelle les juifs ont été persécutés par les Nazis dans toute l'Allemagne.

Cette vision d'horreur va le précipiter à cesser ses études pour retourner dans son village qu'il croit paisible.

Peu de temps après, lorsq ue la guerre se déclare, le général Adolf Büller vient au village avec ses soldats, et crée un climat délétère , en assassinant froidement un des habitants, Aloïs Cathor.

Brodeck est alors dénoncé par les hommes du village à cause de son « bout de chair entre les cuisses » qui. »

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