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Fiche de lecture: LE VIEIL HOMME ET LA MER d'ERNEST HEMINGWAY

Publié le 03/07/2011

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lecteurs Quelques comparaisons hardies, la crudité occasionnelle du langage n'altèrent point le caractère tonique de ce livre qui doit être lu par tous ceux qu'intéressent les aventures de la mer et qui se passionnent au récit de la vie réelle des hommes. Livre prenant, tant par la personnalité du vieil homme que par la poésie réaliste qui caractérise tout le récit. Le vieil homme n'est pas un héros, un puissant de ce monde. C'est un pêcheur parmi tant d'autres, qui fait son travail. Les commentaires, les dialogues, les «suspenses« (art de faire attendre l'évolution d'une situation alors que plusieurs éventualités sont également possibles), cf. pp. 124-132 concourent à tenir le lecteur en haleine.

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« D'autre part, l'auteur a connu dans sa carrière littéraire un sérieux échec en 1950.

Déjà la critique l'estimait «écrivain fini ».

A cette époque, il a pu ressentir lui-même ce sentiment de défaite qu'éprouve le vieil homme. problèmes— Le monde du vieil homme est-il le «monde de la réconciliation » ? Le vieil homme a-t-il « ce regard d'enfantdevenu homme, cette lassitude heureuse à quoi se reconnaissent entre eux ceux qui refusent les mirages et lesenchantements trop faciles» comme le pense un critique, G.A.

ASTRE?— La tendance du vieillard à ressasser ses souvenirs est-elle une tendance commune à tous les vieillards ? Est-elleévasion d'un présent où les vieillards n'ont plus leur place ? N'a-t-elle point une valeur morale : les petitesses de lavie, l'anxiété même alors disparaissent, la sagesse semble atteinte : « Il ne rêvait que de paysages et de lions aubord de la mer.

Les lions jouaient comme des chats dans le crépuscule, et ils les aimait comme il aimait le gamin.

»(p.

28).— Quelle est.

la valeur du «recommencement» dans la recherche au-delà des biens matériels, des biens spirituels?— Quelle est la part de «la chance» dans la vie humaine ? « C'est très bien d'avoir de la veine, mais j'aime encoremieux faire ce qu'il faut.

Alors quand la veine arrive On est fin prêt » (p.

38).

« Tout le monde a sa chance :l'homme, les oiseaux, les poissons » (p.

72).— L'importance des héros sportifs dans la vie dure et misérable du vieux pêcheur.— L'injustice de la place faite «aux vieux» dans la société.

Les vieux doivent travailler jusqu'au bout de la vie pourassurer leur pain (encore n'ont-ils plus droit à la considération de leurs semblables). forme Ton.Familier, sobre, volontairement proche de la réalité, refusant toute concession littéraire, le ton met encommunication directe le lecteur et le vieil homme.Très simple, il sert merveilleusement le déroulement du conte.

Balancement continuel entre les passages poétiquesqui créent une atmosphère de rêve (cf.

la première page) et les dialogues ou les nombreux monologues intérieursqui, sans cesse, ramènent à la réalité.

Des passages poétiques, l'auteur nous replonge dans le draine; en deux outrois mots (cf.

p.

72 : « mais j'ai du monde», ou p.

104 : « minute » pense-t-il).

Ce rythme syncopé maintient lavivacité du récit et fait passer toutes les longueurs. Composition.L'œuvre débute comme un conte et s'achève comme une nouvelle.

Après une brève introduction, le récit suit l'ordrechronologique des trois jours de pêche du vieil homme.

C'est une mélopée qui se déroule lentement au gré dubalancement des vagues, avec un drame qui se noue peu à peu et se déchaîne tout à coup.L'auteur modifie brutalement son récit, sans passage intermédiaire (cf.

p.

50 : l'entrée en scène du poisson, enquatre mots : « à ce moment précis »; p.

113 : le début de la lutte entre le poisson et le pêcheur se place au seulmoment du récit où celui-ci se trouve un peu heureux ; il rêve, et « un coup de poing en pleine figure...

» lereplonge dans la lutte).Pas d'analyse psychologique en soi : le vieux se peint lui-même à nos yeux par son comportement et l'évocation deses souvenirs.

Cette sécheresse apparente qui prend parfois le ton du reportage est précieuse pour la lecture àhaute voix (elle maintient toujours l'attention en éveil) et a permis à Hemingway de s'abstenir de découper son réciten chapitres. Style.Vocabulaire simple, familier.

Tournure de phrases populaire dans les dialogues et les soliloques des personnages.Style plus proche du reportage dans les descriptions et les commentaires du conteur.

Usage très fréquent du styledirect.

notes sur l'auteur Ernest Hemingway est né à Oak Park, près de Chicago (U.S.A.), en 1898, d'une très vieille famille américaine.

Sonpère, médecin-chirurgien, était passionné de chasse et de pêche et le jeune homme raccompagnait souvent dansses randonnées à travers le Michigan.Élève peu brillant, Ernest Hemingway gagne sa vie très jeune, en exerçant toutes sortes de métiers : journalieragricole, plongeur, auxiliaire d'un boxeur, journaliste...

A 19 ans, en 1915, il s'engage dans l'armée italienne : il estdécoré pour sa bravoure, mais il prend la guerre en horreur.

C'est en Italie, qu'il situera l'action de son premier roman: l'Adieu aux armes qu'il publiera en 1929.

1929.Après la guerre, il fait des reportages pour de grands journaux américains.

Il voyage aux quatre coins du monde; ilest plusieurs années correspondant de presse à Paris : on l'a appelé « l'Américain de Montparnasse ».Il fait ses débuts littéraires en 1923 avec plusieurs séries de contes inspirés par le sport, la guerre, le danger, lamort.

Viennent, ensuite l'Adieu aux armes, puis le Soleil se lève aussi où il peint les ravages de l'après-guerre 1918. »

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