Fiche de lecture LYSISTRATA d’Aristophane
Publié le 10/11/2012
Extrait du document

Elles doivent, en effet, rester humbles et modestes devant leur époux, soucieuse de lui montrer un visage
souriant : « cachant notre douleur sous un air riant «. Ainsi Lysistrata insiste sur leur « modération
exemplaire «, et sur le silence longtemps gardé, par peur de représailles. En aucun cas la femme ne
pourrait élever la voix, et son habillement est le signe même de cette obéissance : le « voile «, mentionné
à plusieurs reprises, la « ceinture « qui maintient la robe drapée, sont autant d’éléments qui empêchent la
femme de se mouvoir en toute liberté. L’on perçoit tout le mépris envers les femmes dans la réplique
finale du magistrat : « tu prétends me faire taire, toi, avec ton voile sur la tête ? J’aimerais mieux mourir. «
Cela tranche fortement avec les revendications qu’exprime l’héroïne dans le texte, fondées sur une image
méliorative de la femme. Les femmes ont toutes les qualités requises pour gérer le trésor public

«
priapiques et désemparés, un univers de tendresse et d’humanisme car ici la guerre et la paix ne
concernent pas uniquement les peuples mais aussi les deux sexes.
Les thèmes de l’œuvre :
L’amour, car on voit essentiellement des femmes et leurs maris et donc la sexualité : les femmes refusent
de se donner tant que leurs hommes font la guerre : « Et si alors nous résistions aux instances des
hommes, ils feraient bientôt la paix, j'en suis certaine.
» L’armée
et la lutte sont donc aussi développées, les maris étant militaires.
Les femmes cherchent à obtenir la paix à travers ce chantage affectif « Et moi, je gravirais jusqu'au
sommet du Taygète, si je devais y voir la paix.
»
Le fonctionnement de la société athénienne est très bien représenté, en effet la vie réelle et la politique
sont aussi exprimées lorsque les femmes pensent que l’avenir de leurs cités est entre leurs mains :
« LYSISTRATA.
- Si subtil, que le salut de la Grèce entière est entre les mains des femmes »
Elles se réunissent sur la place publique pour revendiquer leurs actions, on voit d’ailleurs la solidarité
féminine : «toutes ensemble nous sauverons la Grèce.
»
On remarque aussi l’omniprésence de la religion avec plusieurs expressions ou jurons : « Par Jupiter ! »,
« par les deux déesses », « ce qu'à Dieu ne plaise ».
Les personnages :
Lysistrata qui organise une grève dans laquelle les femmes grecques refusent d'avoir des relations
sexuelles avec leurs maris.
Son nom, traduit librement, signifie disarmer de guerriers, libérateur de la
guerre, défenseur de la paix, et artisan de la paix.
Cléonice Lysistrata ami et la première femme à arriver pour la réunion à laquelle Lysistrata annonce la
grève.
D'autres partisans de Lysistrata
.......
Myrrhinè
.......
Lampito
.......
Isménie
.......
Stratyllis
Officiel magistrat qui tente de briser la grève.
Gardes scythe officiers qui exécutent les ordres du magistrat.
Mari
CINÉSIAS des Myrrhinè.
Enfant de CINÉSIAS
Chœur des hommes
Chœur de femmes
Déesse de la paix, elle apparaît vers la fin de la pièce, lorsque les hommes et les femmes conviennent
d'une settlemen.
Herald, Envoyés, les citoyens
Le portrait du magistrat est nettement péjoratif, puisque sa colère est croissante, signalée par ses
exclamations et ses questions indiggnées, et qu’il perd toute la dignité propre à ses fonctions.
»Tu te
fâches », souligne d’ailleurs ironiquement Lysistrata, et lui -même le reconnaît : « j’ai peine à me contenir,
tant je suis en colère ».
Son langage devient alors vulgaire, comme lorsqu’il lance « Croasse cela pour
toi, la vieille », recourant aussi à l’insulte : « scélérate ».
On comprend que l’homme exerce un pouvoir
autoritaire, et qu’il reculera pas devant les coups pour obliger la femme à rentrer dans son rôle : » Il te
serait arrivé mal de ne pas te taire », « Tisse ta toile, ou ta tête s’en ressentira longtemps ».
C’est donc
bien leur volonté de maintenir les femmes dans leur rôle subalterne qu’incarne ce personnage.
Mais, au-delà de ce seul personnage, le texte se livre à une violente critique politique, puisque Lysistrata
accuse à la fois les gouvernants et les citoyens.
Aux premiers, elle reproche d’utiliser la guerre dans leur
intérêt personnel : « C’est pour avoir le moyen de voler que Pisandre et tous les ambitieux suscitent
continuellement de nouveaux troubles ».
Mais les citoyens portent.
»
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