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Fiche de lecture : PLAIDEURS (Les) de Jean Racine

Publié le 18/11/2018

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PLAIDEURS (Les)

Jean Racine. Comédie, 1668.

 

Comédie de mœurs développée avec un sens étourdissant des scènes et des gestes, Les Plaideurs sont dessinés sur un canevas sommaire de farce : le juge maniaque Perrin Dandin et le plaideur obstiné Chicanneau s’opposent au mariage de leurs enfants, Léandre et Isabelle. Le jeune homme obtient finalement par surprise l’accord de Chicanneau, en lui faisant signer un contrat de mariage au lieu d’un exploit de justice.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Plaideurs, les [Jean Racine] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Plaideurs, les [Jean Racine] , comédie en trois actes et en alexandrins de Jean Racine, représentée en octobre ou novembre 1668 à l'hôtel de Bourgogne, publiée chez Claude Barbin et Quinet en 1669. 2 L’UNIQUE COMÉDIE DE RACINE Les amours de Léandre et d'Isabelle, fille de Chicaneau, doivent passer par la manie procédurière du père de Léandre, le juge Dandin.

Ce dernier se brouille avec la comtesse de Pimbêche aussi férue de droit que lui (acte I).

Les deux amants réussissent à lui faire signer un contrat de mariage en le faisant passer pour les pièces à conviction d'un litige (acte II).

Le juge Dandin instruit le procès d'un chien qui a volé un chapon et se prononce en faveur du mariage d'Isabelle et de Léandre (acte III). 3 LA SATIRE ET LA FARCE Dans la carrière de Racine, cette unique comédie suit Andromaque et précède Britannicus, qui a installé son succès sur le terrain de Corneille même, la tragédie romaine.

Comme le rappelle avec ironie la préface, « ceux qui avaient cru se déshonorer de rire à Paris furent peut-être obligés de rire à Versailles pour se faire honneur » : en d'autres termes, la pièce a été un échec jusqu'au moment où elle a plu au roi.

Celui-ci a pu apprécier cette moquerie de la manie procédurière, ayant lui-même souhaité réformer la justice par l'ordonnance de Saint-Germain (avril 1667). Les éléments de la farce (un juge saute par la fenêtre pour aller rendre justice, de petits chiens viennent uriner sur la scène, un secrétaire les fait parler en orphelins…) y servent une virtuose satire verbale : quiproquos linguistiques sur le vocabulaire du droit, invocation d'Aristote pour juger d'une affaire triviale… Racine n'est d'ailleurs pas sans invoquer les modèles antiques et tait la référence plus contemporaine (il fera de même dans les préfaces de ses tragédies) : il exhibe donc les Guêpes (422 av.

J.-C.) d'Aristophane (satire politique visant les juges) et déclare avoir voulu adapter « le sel attique » — quelque chose comme un esprit grec — à son temps.

Et il tait la filiation de sa pièce avec une tradition littéraire française de représentation satirique de la « chicane », introduite par la Farce de Maître Pathelin (vers 1465), poursuivie avec Pantagruel (1532) de Rabelais, encore prolongée par le Roman bourgeois d'Antoine Furetière (1666).. »

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