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François RABELAIS : Tiers Livre

Publié le 24/09/2012

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Rabelais a longtemps été décrié par les écrivains et les critiques. Considéré comme pervertisseur par ses contemporains, il est comparé à un monstre inintelligible, un bouffon, un personnage ordurier au XVIIIe siècle. ll faut attendre le XIXe siècle pour qu'il connaisse une réhabilitation et soit élevé au rang des grands écrivains. Michelet témoigne de ce changement d'appréhension de l'oeuvre de Rabelais : « Quel homme et qu'était-il ? Demandez plutôt ce qu'il n'était pas. Homme de toute étude, de tout art, de toute langue, le véritable Pan-ourgos, agent universel dans toutes les sciences et dans les affaires, qui fut tout et fut propre à tout, qui contient le génie du siècle et le déborde à tout instant...

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« D'abord moine, puis prêtre défroqué, ju­ riste, Rabelais exerce la profession de mé­ decin lorsqu'il com­ pose le Tiers Livre.

Cette immense cultu­ re, digne d'un huma­ niste, •marque l'en­ semble de son œuvre, et plus particulière­ ment le Tiers Livre, publié en 1546.

Le livre Faut-il marier Panurge ? L e Tiers Livre des faits et dits héroïques du noble Ponta­ gruel reprend l'histoire de Pantagruel au moment où celui-ci colonise la Dipsodie.

Il n'est plus ce jeune homme, fils de Gargantua, aux prises avec l'éducation, mais un déten­ teur de la sagesse, simple conseiller de son ami, rencontré dans le Pantagruel : Panurge, désormais élevé au rang de châ­ telain de Salmigondin.

Après avoir loué, en un discours haute­ ment burlesque, les débiteurs et les emprunteurs, Panurge fait part de son désir de se marier.

Craignant d'être cocu, il décide de prendre conseil autour de lui, d'interroger u ne série de per­ sonnages, représentants des différentes formes de savoir.

C'est le prétexte à une satire aussi drôle que mordante des idées pré­ dominantes de 1' époque.

Les deux héros se penchent d'abord sur l'œuvre de Virgile.

Mais celle-ci ne fournit pas de réponse satisfaisante.

Panurge consulte alors ses songes, difficiles à interpréter, puis rend visite à la sibylle de Panzoust, vieille sorcière paysanne qui surgit le fuseau à la main.

Déçus, les compères se rendent auprès du poète Raminagrobis, auteur du poème "Prenez-la, ne la prenez pas", du philosophe Trouillogan, du bouffon Triboulet, d'un légiste, d'un médecin, d'un théologien, etc.

Incapables d'opter pour un discours plu­ tôt qu'un autre, ils décident d'aller consulter l'oracle de la Dive Bouteille.

Le Tiers Livre s'achève sur les préparatifs du voyage et ouvre sur le Quart Livre.

"Pour ce que rire es t le propre de l'homme" L e Tiers Livre, dans la veine épico-burlesque du Ponta­ gruel et du Gargantua, publiés un peu plus de dix ans auparavant, s'en prend de façon érudite aux discours et aux institutions en vigueur à l'époque de Rabelais.

Les différentes satires sont le plus souvent des réponses apportées à la bêtise qui fonde la prétendue science de ses contemporains et que dissimulent mal l'emploi abusif de figures de rhétorique, de citations latines et le vernis dont ils parent leurs propos.

Au­ delà d'une critique acerbe et drôle, Rabelais, avec le Tiers Livre, propose une réflexion sur le langage et les problèmes qui sous-tendent la notion d'interprétation.. »

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