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Géographie de Strabon

Publié le 30/03/2013

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Strabon est né vers 63 avant J.-C. dans le royaume du Pont (Asie Mineure), dans une noble famille crétoise. Il vécut longtemps à Rome, où il mourut vers 19 après J.-C. La date et le lieu de composition de la Géographie sont incertains. Il est certain par contre que cet historien grec fut aussi un grand voyageur.

« -- --- --- EXTRAITS Carte du monde habité selon Strabon Dans les « Prolégomènes », Strabon expose ses intentions Ainsi, après avoir produit des Commen­ taires historiques qui sont utiles (nous le supposons du moins) à la philosophie morale et politique, nous avons jugé bon d'y adjoindre le présent traité : il est de même forme, s'adresse aux mêmes lecteurs, et tout particulièrement aux gens haut placés.

De la même manière que, en histoire, on ne fait mention que de ce qui est relatif aux hommes illustres et à leur existence, tandis qu'on omet les détails mineurs et sans gloire, de même ici, il faut négliger les dé­ tails mineurs et sans notoriété et s'étendre à loisir sur les caractères connus et impor­ tants qui sont tout à la fois utiles pour l'action, mémorables, et pleins d'agrément.

Tout ainsi que, dans des statues colossales, /'on ne cherche pas l'exactitude de chaque détail mais /'on s'attache plutôt à l'en­ semble, pour voir si/' allure générale est correcte, de même devrait-on procéder pour juger ces sortes d'ouvrages ; car c'est une œuvre colossale que celle-ci, qui brosse de grands traits et de grands ensembles, sauf quand un détail ou l'autre peut intéresser /'homme désireux de :Savoir et tourné vers /'action.

Au livre III, la description des différentes régions du globe commence par celle de l'Ibérie Comme nous/' avons dit, la première région del' Europe est, à l'Occident, l'Jbérie.

La plus grande partie de son territoire est in­ hospitalière : à l'habitat s'offrent surtout des montagnes, des forêts et des plaines re­ couvertes d'un sol mince sur lequel, du reste, l'eau ne répand pas également ses bienfaits.

Le Nord ajoute à ces inconvé­ nients celui d'être à /'écart de la circulation des hommes et des relations commerciales avec le reste du pays, non seulement en raison de son terrain rocailleux, mais en­ core parce qu'il y règne un froid rigoureux et qu'il borde /'Océan.( ...

) Le Sud, en re­ vanche, est presque entièrement fertile, sur­ tout /'extérieur des Colonnes d'Hercule, comme on le verra dans notre description.

Dans le livre IV, consacré à la Gaule, Strabon décrit l'organisation politique de la cité de Massalia (Marseille) .Bl-"ROH OCaDiNT.ALB Les Massaliotes ont pour régime politique la constitution aristo­ MARE INTERllVM cratique la mieux réglée de toutes celles de ce type.

Ils ont institué un collège de six cents membres qu'ils appellent timouques et qui conservent leur titre pendant toute leur vie.

Quinze d'entre eux forment un conseil supérieur auquel est confiée l' exé­ cution des affaires courantes.

Une pré­ séance est observée à l'égard de trois des leurs, qui disposent de pouvoirs considé­ rables.

( ...

)On ne peut devenir timouque si l'on n'a pas d'enfants et si /'on ne jouit pas du droit de cité depuis trois générations.

Traduit du grec par Germaine Aujac et François Lasserre L'Europe occidentale selon Strabon , NOTES DE L'EDITEUR Germaine Aujac, Géographie, introduction, Les Belles Lettres, 1969.

Edet, Histoire sommaire de la littérature grecque, Hachette, 1887.

« Le dessein de Strabon géographe apparaît donc comme un moyen pour· lui de s'insérer dans l'ordre du monde , de servir le genre humain et de remplir ainsi sa mission de philosophe stoïcien.

Puisque sa qualité de Grec lui interdit de prendre une part active dans la politique, il peut du moins mettre sa science au service des gouvernants et leur donner le moyen de mieux administrer.

» «Né en Asie Mineure, d'une famille grecque riche et illustre, Strabon visita les pays qu'il devait décrire; il contrôla sévèrement ce que les historiens avaient parfois avancé à la légère; il étudia non seulement la configuration des pays, mais leurs mœurs, leurs institutions, leurs cultes, leurs arts, leurs fables même.

» Georges 1 Rudolf Habelt Verlag, Bonn, 1972 2, 3 Éditions Les Belles Lettres, Paris, 1966 et 1969.

« Esprit judicieux, érudit consommé, écrivain clair et correct, son ouvrage n'est pas seulement une mine inépuisable pour les historiens, les littérateurs et les philologues; c'est une agréable lecture, et surtout une des plus utiles qu'on puisse faire.

» Alexis Pierron, Histoire de la littérature grecque, Hachette, 1880.

STRABON 02. »

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