Georges Canguilhem, Le Normal et le pathologique (résumé et analyse)

Le mérite de l'analyse de Canguilhem est de nous permettre de repenser les notions de normal et de pathologique.

La maladie, en particulier, n'est pas, comme on le pensait au XIXe siècle, une simple variation quantitative de la santé. Plus fondamentalement, la maladie est une nouvelle dimension de la vie. Canguilhem insiste aussi sur la dimension relative, subjective, de la normalité. C'est l'in-

dividu lui-même, d'une certaine façon, qui fixe ses propres normes de santé et de maladie. En outre, le sentiment de maladie ne dépend pas seulement de l'organisme. Il peut aussi dépendre des représentations personnelles, des valeurs du milieu social ou professionnel auquel on appartient. On comprend dès lors qu'il ne puisse pas y avoir une distinction absolue entre le normal et le pathologique.