Georges CONCHON : L'État sauvage
Publié le 05/10/2012
Extrait du document
Les controverses passionnées dont il est question plus haut s'expliquent aisément. Conchon n'a pas ménagé la sensibilité du lecteur en employant le langage le plus cru, le plus nu, du racisme à l'égard des Noirs. En fin de compte, aucun personnage n'est exempt de faiblesse.
Georges Conchon est né en 1925. Après des études de lettres et un diplôme d'études supérieurs en philosophie, il se consacre à l'écriture de romans. Il est également le scénari ste de plusieurs films à succès, parmi lesquels Sept morts sur ordonnance, La Banquière et, plus récemment, Lacernaire, avec Daniel Auteuil.
«
Achev é en 191 4, et publi é e n 191 8, ce court roman histo rique était considéré par Romain Rolland
comme un « intermède
joyeux » après le tra
vail de dix ans sur Jean-Christophe.
Le livre
Un Bourguignon bon vivant
C
olas Breugnon est un bon Bourguignon , exubérant et opti
miste .
Son journal , qui couvre une durée d'une année, sert
de prétexte à 1 'évocat ion de la vie quotidienne et du folklore
dan s un village de
Bour gog ne au temps de Louis XIII.
Le héros
traverse avec bonne humeur les vicissitudes de
la vie collective
et privée .
Ici , il raconte à sa petite-fille l' histoire de l'alouette
de la Chandeleur;
il évoque un amour de jeunesse encore vivace
pour Belette ,
la femme du meunier; ou il rapporte ses contro
verses bien arrosées avec ses compères le notaire Paillard
et le
curé Chamaille.
Là,
il évoque les cérémonies qui rythment la vie
du village: le carnaval du Mardi-Gras, la noce d'un barbon avec
une jeunette ou l'enterrement solitaire d'un pauvre bougre.
Là
encore , il raconte les dangers qui guettent les paysa ns,
et dont
on se tire toujour s sans trop de mal : le siège du village par une
bande armée qui se termine dans
la ripaille et le rire général; la
peste qui oblige au moindre signe toute la population à fuir
et à
brûler les maisons ; le s bande s de pillards que l'on réussit à
exterminer en mobilisant les villageois ;
le duc de Nevers , qu 'on
aime et dont on se méfie, et à qui l'on fait la nique lorsqu'il
dispute au village un bout de pré ...
A la fin du livre , Colas , s'étant fracturé la cheville, se repose
dans une nouvelle maison
et apprend la sagesse des livres en
lisant Plutarque.
Un langage dru et une morale humaniste
R
omain Rolland a recours à une langue savoureuse, pleine
d'archaïsmes, qui rappelle Rabelais ou Montaigne , pour
donner vie à des personnages truculents, que les malheurs de la
vie n
'aba ttent jamais.
Les paysans bourguignon s apparaissent
tels
qu'en eux-mêmes, avec leurs superstitions et leurs lâchetés,
mais aussi avec leur fierté
et le ur esprit frondeur , qui les pous
sent, par exemple, à
s'opposer aux abus des , anti
cipant ainsi les révolutionnaires de 1789.
Dans la sagesse
confiante qui s'exprime par la bouche de Colas , l'auteur a
également manifesté ses idéaux humani stes de tolérance
et de
fraternité..
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