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HANNAH ARENDT : La Condition de l'homme moderne (résumé et analyse)

Publié le 30/08/2014

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Irréductible à la vie animale, le monde humain se tisse à l'intérieur des rela­tions que les hommes, dans leurs irréductibles différences, entretiennent entre eux. C'est pourquoi il ne dépend que d'eux de bâtir te monde ou de le détruire. Lorsque disparaît la possibilité d'agir librement de concert, alors le monde dispa­raît, le « désert croit «. Le monde est précaire, fragile, plus encore que les hommes qui y vivent car plus complexe. On peut imaginer un temps où les hommes vivront alors que le monde aura disparu. Il n'y a pas de nécessité absolue à ce que les hommes vivent en humains; peut-être que ceux que Nietzsche désignait comme les « derniers hommes « n'en éprouvent même plus le désir. Hannah Arendt n'a cessé de rappeler aux hommes leur responsabilité pour le monde, la nécessité de rassembler leurs efforts pour construire non pas un nouveau monde, mais de nou­veau un monde où habiter en commun.

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« concentration en constituent« nnstitution centrale ».

Tout pluralisme y est exclu au profit du parti unique gouvernant par L'idéologie et La terreur.

Le totalitarisme se caractérise par deux phénomènes étroitement solidaires, L'atomisation du corps social et La société de masse qu'elle oppose à La communauté, ensemble d'indivi­ dus, ayant des relations entre eux de solidarité et de réciprocité, cimentés par une histoire et des traditions.

rapparition du totalitarisme est Liée à La confusion, caractéristique de La société moderne, du domaine privé (c'est-à-dire L'ordre de La production et de La consommation entièrement subordonné aux nécessités vitales) et du domaine public qu'elle identifie à L'ordre politique (c'est-à-dire L'action Libre et concertée au sein d'un véritable espace commun de discussion).

rerreur des sociétés modernes est de confondre ces deux ordres, La vie publique étant entière­ ment préoccupée par Les activités de production et de consommation, et La politi­ que se ramenant à La seule gestion administrative.

Cette confusion trouve elle­ même sa source dans La non-distinction du travail, toujours soumis aux nécessités vitales, et de L'action (innovation commune issue du Libre débat public).

Les socié­ tés modernes se caractérisent par Le primat de L'« animal laborans » à seule fin de consommer toujours plus et La perte des valeurs Léguées par La tradition.

Sans pré­ coniser un retour à L'identique à La tradition, elle affirme souhaitable de renouer avec ce qui, dans Le passé, est fondateur et a fait ses preuves.

Elle distingue La domination exercée par Les systèmes totalitaires et L'autorité qui est Le pouvoir de commander, donc de se faire obéir, non par contrainte mais par La prégnance des valeurs.

Dans La Crise de la culture, elle montre que partout où a existé une véritable autorité, elle était Liée à La responsabilité de La marche du monde.

Le but de Hannah Arendt est de définir Le cadre théorique d'une authentique démocratie, celui du progrès de« La vie de L'esprit» par aménagement d'un espace public de discussion comme source de nnnovation.

~ ANALYSE DES ŒUVRES ESSENTIELLES La Condition de l'homme moderne • DESSEIN ET DÉMARCHE Le dessein d'Hannah Arendt dans cet ouvrage est de « reconsidérer La condi­ tion humaine du point de vue de nos expériences et de nos craintes Les plus récen­ tes[ ...

] rien de plus que de penser ce que nous faisons» (La Condition de l'homme moderne, Calmann-Lévy, 1983, p.

12).

Pour cela, elle explore méthodiquement trois domaines du« faire »: Le travail, L'œuvre et L'action, qui constituent Les trois chapitres essentiels de son ouvrage .

• ANALYSE DE L'ŒUVRE A) Chapitre 1: la vito activa et la condition humaine Dans Le Prologue, Hannah Arendt souligne L'affranchissement de L'homme moderne des contraintes ancestrales que rend possible La technique moderne.. »

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