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Histoire de la Révolution française de Michelet (résumé & analyse)

Publié le 26/11/2018

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Histoire de la Révolution française

 

Michelet entreprend de rédiger cet ouvrage pour évoquer ce moment climatérique où « la France eut conscience d’elle-même» (Préface de 1847). Au moment où Lamartine publie son Histoire des Girondins, où paraissent les premiers volumes de l'Histoire de la Révolution de Louis Blanc, que suivra en 1848 l'Histoire des Montagnards d’Esquiros, l’œuvre de Michelet éclate comme un hymne fervent et une méditation douloureuse sur le devenir de l’événement.

 

Synopsis. — Allant de l'ouverture des États généraux au 10 Thermidor an II, l'ouvrage confère d'emblée à l'événement sa portée universelle et religieuse. Dans un premier temps. Michelet exalte l’unanimité du peuple durant la période précédant l'instauration de la République. Des États généraux à la fête de la Fédération, apogée de la Révolution, la fraternité unit une nation élue qui produit la Déclaration des droits de l’homme. Mais n'ayant pas su convertir en religion nouvelle l'élan de 1789, les révolutionnaires voient se dresser contre eux la formidable conspiration du passé. Produit des circonstances mais aussi du fanatisme jacobin, la Terreur substitue au peuple absent la « machine » du Salut public dont le principal ressort est la société des Jacobins. Après l'« assassinat » de Robespierre, c'est la fin de la Révolution, alors qu’un enfant entend ces mots nouveaux : « Mon maître ». Posant sa plume, Michelet se refuse à raconter la terrible suite. Il n'écrira que bien plus tard les pages consacrées aux années conduisant à Waterloo.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE de Michelet.

Œuvre de Jules Michelet (1798-1874), publiée de 1847 à 1853.

L'auteur interrompit l'Histoire de France (*) à laquelle il travaillait quand, arrivé au règne de Louis XI, il se rendit compte qu'il ne pourrait comprendre la monarchie absolue, sans avoir, au préalable, étudié la Révolution.

C'est alors qu'il commença cet ouvrage, dont le ton est plus souvent d'un apôtre et d'un voyant que d'un historien impartial.

Directeur de la section historique des Archives, depuis 1831, il put disposer d'une docttmentation riche, sûre, et de première main.

Mais sori imagination, ses idées politiques allaient sottvent transformer les faits et ses jugements se ressentir profondément de ses syn1pathies ou de ses haines.

C'est qu'il s'était produit, entre le moment où il entreprit la rédaction de son Histoire de France, et celui où il l'interrompit pour commencer son Histoire de la Révolution, une modification sensible dans sa manière de concevoir l'histoire ; elle est devenue pour lui un moye11 de propager dans les masses ses opinions.

Michelet y a certainement gagné en popularité, et on peut dire que, sous ce rapport.

il a atteint son but ; pendant des décades, l'idée qu'on s'est fait, dans le peuple en particulier, de la Révolution, provenait en droite ligne de l'Histoire de Michelet ; il y a perdu sur le plan de l'histoire elle-même et sa Révolution francaise est à peine un livre d'histoire.

L'œuvre, après ttn coup d'œil général sur l'histoire de },rance, débute par les élections de 1789 ·aux États Généraux ; elle se termine à la mort ·de Robes­ pierre.

Michelet y parle avec sympathie de la Commune de Paris et de la Convention, même lorsque celle-ci condamne Louis XVI à mort ; ce qui ne I'empéche pas de porter un jugement sévère sur la Terreur : • La Ji,rance n'a pas été sauvée par la Terreur, mais malgré la Terreur ».

Comme dans l'Histoire de France, on trouve encore ici le souci de déceler les causes profondes des événements dans l'évolution sociale, une attention constante aux espoirs et aux croyances populaires ·; non seulement les grands événements de la Révolution prennent pour lui une valeur symbolique, mais il s'intéresse à la vie intime, à la vie quotidienne sur lesquelles ils se détachent.

Enfin, il garde son sens très juste des portraits : ceux de Danton, Marat, Robespierre et baint­ Just sont à juste titre classiques.

Mais là, plus encore que dans la seconde partie de 1' Histoire de France, les généralisations précipitées, le parti pris, les symboles Incohérents.

gâtent l'œuvre.

Pour lui, la Révolution a été faite par la nation tout entière et non par quelques individus, aussi nous présente-t-il des tatleaux colorés du peuple en marche, des synthèses vives et brillantes, pleines d'imagination et de passion, qui donnent à son histoire le ton d'un poèn1e épique.

Son style, toujours aussi original.

imagé et vif, quelquefois forcé, contribue à donner une allure poétique et prophétique à son œuvre.. »

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