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HONORÉ DE BALZAC: La Duchesse de Langeais.

Publié le 23/10/2012

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HONORÉ DE BALZAC: La Duchesse de Langeais. La marquise de Castries servit de modèle à Balzac pour le personnage de la duchesse de Langeais. L'auteur en était tombé amoureux, mais celle-ci l'ignora et le fit souffrir ; ce portrait rancunier est en quelque sorte une vengeance. « Ma mère, dit soeur Thérèse, ce Français est un de mes frères. « Dessins de Louis-Edouard Fournier Le drame d'une coquette La duchesse Antoinette de Langeais est l'une des 4 femmes les plus en vue du faubourg Saint-Germain. Son mariage est un échec, et Antoinette devient dès lors une froide coquette. Elle profite de sa beauté pour jouer avec les sentiments du général de Montriveau, explorateur revenu d'Afrique, qui tombe amoureux d'elle. Il s'éloigne d'elle devant l'insuccès de ses avances. C'est alors que la duchesse prend conscience de la place qu'occupait le général dans son coeur et se met à l'attendre. Grâce à la puissance d'une société secrète, les Treize, Montriveau enlève Antoinette pour la punir et décide de la marquer du signe infamant des forçats. Sous l'emprise de son nouvel amour, la duchesse accepte ce supplice, qui fait d'elle la propriété du général ! Touché par ce geste, Montriveau renonce à son projet et abandonne Antoinette. Alors que celle-ci est devenue carmélite, Montriveau entreprend de la retrouver pour l'arracher à son cloître. Mais, aidé des Treize, il ne retrouve le couvent que pour assister aux obsèques de celle qui est devenue soeur Thérèse. Fant...
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« > EXTRAITS ------------ --~ Dans sa préface à l'Histoire des Treize, Balzac dépeint cette société secrète Il s'est rencontré, sous l'Empire et dans Paris, treize hommes également frappés du même sentiment, tous doués d'une assez grande énergie pour être fidèles à la même pensée, assez probes entre eux pour ne point se trahir, alors même que leurs intérêts se trouvaient opposés, assez profondément po­ litiques pour dissimuler les liens sacrés qui les unissaient , assez forts pour se mettre au­ dessus de toutes les lois, assez hardis pour tout entre­ prendre , et assez heureux pour avoir presque toujours réussi dans leurs desseins ; ayant couru les plus grands dangers, mais taisant leurs défaites ; inacces­ sibles à la peur, et n 'ayant tremblé ni devant le prince, ni devant le bourreau, ni devant l' inno­ cence ; s'étant ac­ ceptés tous, tels qu 'ils étaient, sans tenir compte des préjugés sociaux ; criminels sans dou­ te, mais certainement remarquables par quelques-unes des qualités qui font les grands hommes, et ne se recrutant que parmi les hommes d'élite.

La coquette repousse Montriveau -En quoi, lui dit Armand , un homme qui vous idolâtre a-t-il pu vous déplaire ? - Vous ne me déplaise z pas , répondit-elle en devenant tout à coup douce et soumise ; mais pourquoi voulez-vous me compro­ mettre ?'Vous ne devez être qu'un ami pour moi.

Ne le savez­ vous pas ? Je vou­ drais vous voir l'instinct, les délica­ tesses de l'amitié vraie, afin de ne perdre ni votre es­ time , ni les plaisirs que je ressens près de vous .

- N'être que votre ami ? s'écria M.

de Montriveau.

(.

.

.)Sur la foi des heures douces que vous m ' accorde z,je m'en­ dors et me réveille dans votre cœur ; et aujourd'hui, sans motif, vous vous plai­ sez gratuitement à tuer les espérances secrètes qui me font vivre.

Voulez-vous, après m'avoir fait pro­ mettre tant de constance, et avoir montré tant d'horreur pour les femmes qui n 'ont que des caprices , mefaire entendre que, semblable à toutes les femmes de Paris, vo us avez des passions , et point d'amour ? Pourquoi donc m'avez-vous demandé ma vie, et pourquoi l'avez-vous acceptée ? La duchesse est morte quand Montriveau la retrouve : il emporte son corps pour l'immerger «Ah ! çà, dit Ronquerolles à Montriveau quand celui-ci reparut sur le tillac, c'é tait une femme, maintenant ce n'est rien.

Attachons un boulet à chacun de ses pieds , j e tons-la dans la mer, et n 'y pense plus que co mme nous pensons à un livre lu pendant notre enfance.

« Madame, dit Montriveau, en Asie, vos pieds vaudraient presque dix mille sequins.>> NOTES DE L'ÉDITEUR égaux, les inférieurs, les amis, l 'amant et le mari.

On y apprend toutes les hypocrisies du monde, son indulgence immorale, ses jugements sévères quand le scandale éclate.

Enfin on sait exactement quelles sont les vertus et les vices d'une aristocratie que Mme de Langeais incarne parfaitement.

» Rose Fortassier, introduction de La Pléiade, NRF, Gallimard, 1977.

cependant.

Quelque chose m'y dérange.

Je ne parle pas des menues invraisemblances.

Nous en avons vu d'autres.

Ce serait plutôt le ton de 1 'auteur et la hargne avec laquelle il prend parti dans l'intrigue.

( ...

)Mais si la rancune peut aiguiser le regard, elle rétrécit aussi la vision et je me demande si, moins hargneux, moins directement intéressé, Balzac n'eût pas vu le caractère de Mme de Langeais se développer devant lui dans toute son étendue et prendre ainsi plus de vérité.

» Félicien Marceau, Balzac et son monde , Gallimard, NRF, 1970.

«Le crime de la coquette est d'avo ir à la fois appelé et refusé l'amour.

Son châtiment sera d'éprouver trop tard l'amour vrai.

Sa grandeur sera de rompre avec les vanités et de s'imposer retraite derrière la clôture d'un couvent de carmélites.

» Gaston de Zélicourt, Le Monde de «La Comédie humaine », Seghers , 1979.

« Tous les jeux de la politique mondaine s'y lisent parfaitement : avec les supérieurs, les « Sans être un des meilleurs ouvrages de Balzac, La Du c hesse de Langeais est un excellent roman.

Quelque chose rn 'y heurte 1 co ll.

Violl el 2, 3, 4, 5 dessi ns de L.-E.

Fourni er, librairi e Paul Ollendorf[, 1901 BALZAC12. »

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