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Impressions d'Alexandrie

Publié le 09/01/2015

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LE DELTA DU NIL Mais si Alexandrie remplit d'amertume le coeur des voyageurs qui la visitent, le delta du Nil leur procure des joies bucoliques. Le Nil sacré, début d'un parcours qui mènera ces pèlerins de la beauté antique vers des ruines plus exaltantes. Le comte Marcellus, qui voyage en Égypte en 1839, contemple le Delta dans toute sa splendeur : «A l'heure où le soleil se leva, je contemplai avec ravissement le Nil et ses campagnes (..). Voilà l'Égypte fertile et vivante, partout ailleurs le désert et la mort. Là où le flot s'arrête commence la plus nue stérilité. Dans cette heureuse vallée, fécondée par le Nil, naissent presque sans soins, et croissent éparses les productions de tous les climats. Le blé, le dourah, le maïs, tous les légumes, le coton, le chanvre, la canne à sucre, l'indigo. »

« lieu à des réflexions dont la tristesse attache autant le cœur que leur majesté élève l'âme.» Entre lumière et ombre M ais, bientôt, le spleen du passé s'efface devant le charme envoûtant de la ville orientale, lovée dans sa baie.

Florence Nightingale, issue d'une famille très aisée habi­ tuée à voyager, naît à Florence en 1820 (d'où son prénom).

Avant de montrer son coura­ ge en tant qu'infirmière pen­ dant la guerre de Crimée et d'œuvrer avec obstination pour améliorer les services sa- Alexandrie .

Port Est.

Carte postale de 1905 (Berlin, Coll.

Archiv fur Kunst und Geschichte).

nitaires de l'armée britan­ nique, elle fait en 1~49 un voyage mémorable en Egypte.

Alexandrie la subjugue par sa lumière : « Les phares et les mâts d'Alexandrie, puis la co­ l onne de Pompée et la longue ligne basse de la côte se déta­ chaient à présent contre les nuages cramoisis ( ...

).

Le soleil jaillissait comme il devait I.e faire à cette heure.

Je ne puis décrire l'initiation à la poésie antique qu'il vous offre ici, dès son premier lever ( ...

).

Il bon­ dit à l'horizon, fouette ses fiers coursiers, appelle à la joie et apporte aussitôt un jour éclatant ( ...

).

Jamais je n'ou­ blierai mon premier lever de soleil en Égypte.

» Gustave Flaubert, lui, préfère partir à l'aventure dans les rues étroites de la cité cosmo- LE DELT A DU N IL Mais si Alexandrie remplit d'amertume le cœur des voyageurs qui la visitent le delta du Nil leur procure des joies bucoliques.

Le Nil sacré, début d'un parcours qui mènera ces pèlerins de la beauté antique vers des ruines plus exaltantes.

Le comte Marcellus, qui voyage en Égypte en 1 839, contemple le Delta dans toute sa splendeur: «A l'heure où le soleil se leva, je contemplai avec ravissement le Nil et ses campagnes ( ..

.).

Voilà l'Égypte fertile et vivante, partout ailleurs le désert et la mort.

Là où le flot s'arrête commence la plus nue stérilité .

Dans cette heureuse vallée, fécondée par le Nil, naissent presque sans soins, et croissent éparses les productions de tous les climats.

Le blé, le dourah, le maïs, tous les légumes, le coton, le chanvre, la canne à sucre, l'indigo .

». »

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