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Itard : Victor de l'Aveyron

Publié le 15/08/2012

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Cette thèse selon laquelle les facultés humaines ne peuvent se développer que dans les acquisitions sociales, est confirmée par l’exemple de Victor de l’Aveyron, ou l’enfant sauvage. En effet, ayant toujours vécu seul, ou presque, sans vraiment d’interactions sociales, l’enfant n’est pas apte à vivre en société, au milieu de toute une civilisation, il est resté plus proche de l’animalité que les individus ayant vécus en société dès la naissance. Petit à petit, pendant cinq ans, le docteur Itard va donc tenter de lui offrir cette éducation, en essayant de lui faire éprouver des sentiments, une capacité de raisonnement, une sensibilité. Il parvient à l’éveiller peu à peu dans ces domaines là, mais, malgré des succès, il n’a jamais réussi à inculquer à l’enfant la faculté du langage, ni à lui faire intégrer son utilité.  L’individu acquiert également tout le savoir accumulé par la société avant lui, ce qui lui permet d’avancer, et de ne pas repartir de zéro à chaque fois. Ainsi, l’Homme a une capacité de progrès nettement supérieure à celle de l’animal qui est programmé pour reproduire les mêmes gestes sans possibilité d’innovation, et est destiné à vivre en société.  L’Homme ne peut donc accéder à l’humanité et ainsi développer ses facultés humaines qu’à travers la socialisation, dès le plus jeune âge, et tout au long de sa vie ensuite, et l’absence de déterminisme génétique sa faculté d’apprentissage lui permettent d’assimiler les connaissances humaines, et d’en développer de nouvelles à son tour. Par contre, cet apprentissage lui est indispensable.

« désormais libre de faire ses choix.

Le monde s'ouvre a nous.A vingt ans, on est insouciant, heureux, on pense que l'avenir nous appartient et une chose est au centre de nos préoccupations : l'amour. Pour finir, nous allons voir que l'amour est un rite initiateur du passage de l'enfance à l'âge adulte et qu'il donne toute sa dimension à l'âge des vingt ans.Tout d'abord, c'est en général vers l'âge de vingt ans que les jeunes sont initiés à l'amour, qu'il soit physique ou mental.

Cette initiation donne lieu a différentsressentis.

Dans Raphaël, comme dans de nombreux cas en littérature ( par exemple L'éducation sentimentale, de Gustave Flaubert ) le jeune homme est initié al'amour par une femme plus agée que lui.

Cependant leur relation reste platonique.

Elle est avant tout basée sur une grande spiritualité.

De part cette relation, le jeunehomme reprend gout à la vie.

Dans Le Diable au corps, Marthe aussi est plus agée, et la relation au contraire sera plus sulfureuse, puisqu'un enfant ( qui serait selonMarthe celui du narrateur ) va naitre.

Marthe, déjà expérimentée initie le narrateur à l'amour physique.

Cette initiation contribue a sortir le narrateur de l'enfance.Dans Le blé en herbe, Vinca et Philippe, deux amis d'enfance passent à l'acte à la fin du roman.

Lui a déjà une expérience, avec une femme plus âgée et initie sonamie.

Cela est source de décéption pour Philippe, qui trouve que Vinca n'est pas à la hauteur de Mme Dalleray, mais Vinca elle est épanouie.

Dans le roman deFrançoise Sagan, Bonjour tristesse, Cécile fait l'amour avec Cyril, son amoureux rencontré en vacances et cette expérience semble renforcer ses sentiments à sonégard.

La reussite ou l'échec de la première histoire d'amour contribue à façonner le caractère et peut être aussi bien positif que négatif.Cependant, les histoires d'amour que l'on vit à vingt ans, les premières histoires d'amour ont une influence sur notre vie future.

Dans certains cas l'âge peut être unobstacle.

En effet, si dans Le Diable au corps, le narrateur avait été plus vieux, est-ce que son hisroire d'amour aurait eu une autre issue ? En effet, le narrateur aurait-il été de taille a faire face aux conséquences de son histoire, pousser Marthe a divorcer pour qu'ils puissent être ensemble au grand jour et assumer les médisance quecela aurait entrainé ? Si Philippe avait été plus vieux aurait-il compris que ses ébats avec Vinca iraient en s'améliorant et de ce fait l'en apprécier encore plus ? L'âgesemble parfois être un obstacle à l'amour.

Or si l'on prend l'exemple de Bonjour tristesse, on peut voir que le père de Cécile, Raymond même à un âge dit adulten'arrive pas à mener une relation amoureuse à bien.

A travers les oeuvres évoquées, nous pouvons voir que l'avenir dépend des épreuves et des choix que l'on fait avingt ans.

Ainsi le bonheur de cet âge est variable.

Il dépend de ce que l'on vit.

Avoir vingt ans et surtout être amoureux contribue a l'exaltation des sentiments :jalousie maladive cher Olivier dans Les faux-monnayeurs, haine envers certaines personne qui nous veulent du bien dès lors que l'on refuse le changement : Cécile, etvolonté de mourir par amour : Raphaël et Julie, Vinca...

Cette exaltation des sentiment peut aussi tendre vers l'espoir, l'insouciance, l'envie d'avancer.Enfin, c'est a vingt ans que l'on prend pleinement conscience de ses actes.

Cécile peu à peu prend conscience du mal qu'elle sème quand elle complote avec Elsa etCyril pour faire partir Anne.

De plus, nous pouvons voir dans certaines oeuvres que l'amour pousse à faire des bêtise : Olivier, par Jalousie complote avec Passavant,au dépit de ses amitiés passée.

Margot séduite par Pierre dérive avec lui dans la violence et finit en prison, dans L'isolée.Il faut savoir prendre ses responsabilités à cet âge.

Dans Le Diable au corps, le narrateur préfère fuir ses responsabilités, et laisse a Jacques le soin d'élever son enfant.Dans La confession d'une jeune fille, la narratrice préfère fuir sa possible responsabilité dans la mort de sa mère.

A vingt ans, on prend conscience de la réalité, pourle meilleur comme pour le pire et c'est une chose indispensable pour devenir adulte.

Par ailleurs, les vingt sont assimilés à un bel âge car l'individu à cette période desa vie est normalement au sommet de sa forme physique et de sa vitalité.

A vingt ans on est supposé être en parfaite santé, c'est le cas avec Vinca et Philippe, quigambadent dans les rochers, avec Cécile qui s'amuse avec son père dans l'eau par exemple.Certains évènement, une histoire d'amour heureuse par exemple transforment les jeunes années en de belles années, comme dans Le Blé en herbe, et au contrairecertaines expériences telle la mort, citons ici Bonjour Tristesse, font des années de la vingtaine une période sombre, qui vient entacher l'insouciance.

Tout dépendaussi de l'état d'esprit dans lequel on se trouve.

Tout est question d'expérience et de contexte ambiant ( guerre, crise économique etc...

).

Vingt ans peut etre un bel âgechez certaines personne, Vinca dans Le Blé en herbe, et une période difficile pour d'autres, la narratrice de La confession d'une jeune fille. Pour conclure nous sommes à même de dire que dans toutes les oeuvres étudiées, nous pouvons voir que les vingt ans sont une période de changements pour lespersonnages.

Avoir vingt ans c'est le tournant de sa vie.

Le meilleur âge dépend de certaines particularités propres à chacun.

En effet, les vingt ans sont une périodecomplexe, riche en désillusion, en révoltes mais aussi une période d'insouciance et d'espoir.

Tout dépend de l'expérience de chacun, de son histoire, des événements desa vie et le contexte historique dans lequel il évolue.

Les oeuvres écrites par des auteurs agés de la vingtaine, traitant justement de la jeunesse et de l'âge de vingt anssont souvent moins optimistes que celles écrite par des écrivains plus âgés.

Le recul semble nécessaire pour apprécier le bonheur, relatif, de cette période.

Vingt ansserait un âge comme un autre avec son lot de joies et de peines.

Mais si les vingt ans ne sont pas nos plus belles années, nous pouvons alors donner lequel des âges etle meilleur.

Et , même, il y t'il un âge idéal ? La civilisation est fondée surtout sur la culture.

C'est un ensemble de phénomènes sociaux commun à une ou plusieurs sociétés.

Tout d'abord, l'auteur affirme quetout homme est civilisé.D'abord, Jean Itard reprend la thèse d'Aristote, selon laquelle l'Homme, serait à priori le plus faible des animaux, mais que la civilisation lui permet de développer descapacités qui le rendent finalement supérieur à n'importe lequel des animaux.

Il commence par dire que l'Homme naît sans rien, faible et démuni : « sans forcephysique », « sans idées innées », mais qu'il trouve sa place et sa force « au sein de la société ».

Il n'est pas soumis, comme l'animal à un déterminisme génétique, cequi lui permet de prendre des initiatives, d'innover.

En effet, Aristote pense que l'intelligence de l'Homme lui permet d'utiliser sa main de la meilleure façon possible,et ainsi de diversifier son usage en créant des outils qui la prolongent et la spécialisent en fonction des objectifs à atteindre, et dont il peut, contrairement à l'animal, sedissocier, étant ainsi finalement le mieux doté.Or l'invention de l'outil marque d'une certaine façon le début de la culture, et donc de la civilisation, car elle entraîne toute une série de phénomènes.

C'est le début dulangage articulé, essentiel pour diffuser et transmettre les techniques et usages à ses semblables.

Le lien social s'en trouve donc ainsi accentué.

L'outil marqueégalement le début de nouvelles activités, de nouveaux modes de vie et d'expression (comme la chasse, avec les premières armes : le galet puis le silex, ou encorecomme l'art) qui caractérisent peu à peu une population.

Les Hommes ont commencé à maîtriser leur environnement, à moins en dépendre.

Cette série dephénomènes déclenchés à partir d'une invention est ce qu'on appelle le progrès humain, notamment caractérisé par la diversification.

L'humanité est donc étroitementliée à la civilisation.Ensuite, l'auteur dit, que même s'il est d'accord avec la thèse selon laquelle l'Homme ne serait rien sans la civilisation, il n'est pas d'accord avec la démonstration qu'enont faite les philosophes des lumières : « vérité, sans doute, bien rebattue, mais qu'on n'a point encore rigoureusement démontrée ».En effet, au XVIIIème siècle, la civilisation européenne, en pleine philosophie optimiste, était dans une période d'apologie du progrès, progrès scientifique ettechnique, moral.

A l'époque, on pensait que le progrès représentait toujours une évolution vers le mieux, le meilleur, et qu'il était synonyme de raison.

Mais d'autrescivilisations, telles que les civilisations nomades d'Amérique, découvertes par les Européens à la fin du XVème siècle, n'ont pas du tout la même conception dumonde.

Elles ne sont pas du tout orientées vers l'innovation scientifique et technique, mais plutôt vers le lien avec la nature… Les philosophes européens ont alorsqualifié ces civilisations de « sauvages », à l'opposé de l'Homme civilisé : la civilisation européenne est devenue un critère de jugement comparatif : « quelquespeuplades errantes qu'ils ont regardées comme non civilisées parce qu'elles ne l'étaient point à notre manière ».

Deux courants se sont alors développés : le mythe du «bon sauvage » de Rousseau et Diderot qui considèrent que la civilisation européenne devrait imiter ces populations considérées comme « non civilisées, simples,innocentes… ».

C'est ainsi que Diderot décrit les Tahitiens dans son œuvre Supplément au voyage de Bougainville.

Le courant opposé est celui de Voltaire, quiconsidère, lui, que justement le « sauvage » est intéressant, car perfectible grâce aux apports de la civilisation, sans les préjugés et défauts qui l'accompagnent, telsque les préjugés religieux et qui expose son point de vue notamment dans L'Ingénu.

Mais ces deux courants justifiant que l'Homme a besoin de la civilisation pouraccéder à son état d'humanité reposent sur une défaillance dès le départ : le préjugé selon lequel l'Homme peut ne pas être civilisé, et le refus de reconnaître la culturepropre de ces peuplades.

Jean Itard décrète que c'est impossible.

Ils ont juste une culture différente de la civilisation européenne, que les Européens ne reconnaissentpas.

Pour lui, toute idée de sauvagerie est une conception structurelle dépréciative, une inégalité sociale et culturelle créée par l'Homme.

Ainsi, Jean Itard neconsidère-t-il pas son protégé, Victor de L'Aveyron comme un sauvage, mais seulement comme un enfant n'ayant pas encore eu d'éducation ; il va donc tenter de lalui donner.

Jean Itard pense donc que l'état de nature, pour l'Homme n'existe pas.. »

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