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Jean de LA FONTAINE : Les Fables

Publié le 22/09/2012

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Pour élaborer sa langue, La Fontaine puise à diverses sources. A Rabelais, il emprunte des mots, des tours, des dictons, des noms de personnages. Tout comme celui de son maître du siècle précédent, son style est une création permanente à partir de termes de bréviaire, de vénerie, de métiers, de terroir. Il communique ainsi toute la saveur d'une expérience vécue...

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« Protégé par la du chesse d'Orléans, veuve de Gaston, frère deLouis XIII, LaFontaine profite de sa tranquillité au palais du Luxem bourg pour compo ser lepremier re cueil des Fables (livres I à VI) en 1668. La duchesse d'Or léans meurt en 1672 et La Fontaine, qui a renoncé à sa charge de maître des Eaux etForêts, devient leprotégé de Madame de La Sablière. Il subit dans son salon des influences diverses qui lepoussent à écrire son deuxième recueil en 1678 (LivresVIIà XI).

Ilpublie en 1694, un an avant samort, le douzième livre où apparaissent sa conception de la retraite, sarésigna tion et sa sagesse. Le livre L'univers des Fables Les 241 fables contenues dans lesdouze livresquiforment le recueil n'obéissent àaucun plan initial.

Les six pre miers livressontdesrécits charmants que chacun connaîtpar cœur :La Cigale et la Fourmi, Le Corbeau et le Renard, L e Loup et le Chien, Le Chêne et le Roseau...

Lepoète emprunte presque tous ses sujets àÉsope, écrivain grec, et à Phèdre, poète latin.

Il renouvelle cependant le genre de la fableen l'inscrivant dans une poésie de lanature etformule un idéal de vérité en reliant intimement la narration àla morale. Ainsi sont dénoncées la puissance desplus forts, la rouerie des méchants, l'avarice, lavantardise et la sottise. Letalent de La Fontaine s'affirme avec les six autreslivresqui s'ouvrent àdes préoccupations philosophiques : le conflit de la théorie et del'expérience, l'intelligence desbêtes, lafatalité de ladestinée. L'univers des Fables est un monde merveilleux où lesanimaux ne sont passeulement lessymboles despassions et des viceshumains : LaFontaine s'amuseà dégager une pro fonde identité entre l'homme etl'animal. "Une ample comédie àcent actes divers" Le poète se montretendreenvers lespaysans, lesbûche rons des forêts, les artisans,lesouvriers, dont il nous pro pose un inventaire sociologique.

Son riredevientvengeur à l'égard de lanoblesse, vaniteuse, des gensd'église,desjuges, des médecins.

Sacolère éclate devant lemanège quotidien des lâches, des hypocrites, des fats de la cour, qu'il représentesous lestraits deflatteurs de tout poil.Il s'adresse bien des fois directement au Roi, le Lion, ce foudre de guerre,l'invitant à ne méconnaître aucunde ses sujets. Outre cescritiques acerbes,iloffre uneréponse àtoutes les questions moralesque peut se poserunhomme qui songe.

Ces réponses sontcelles denotre commun bon sens, maisl'éviden ce y est transfigurée par lapoésie.

Souvent le récitoriginal, distrayant, alerte,contient déjà samoraleenfiligrane ; la véri té psychologique, lesentiment poétique,ladélicatesse ryth mique font du fabulistelechampion d'un genre qui n'appar tiendra désormais plus qu'à lui.. »

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