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Jean-Paul SARTRE : Huis clos

Publié le 06/10/2012

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Simo ne de Beauvoir, la compagne de Sartre, raconte la genèse de Huis clos (d'abord intitulé Les Autres) : « L' idée de construire un drame très bref avec un seul décor et seulement deux ou trois personnages tenta Sartre. Il pensa tout de suite à une situation à huis clos : des gens murés dans une cave pendant un long bombardement ; puis, l'inspiration lui vint de boucler ses héros en enfer pour l'éternité.

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« Photo Laski 1 Si pa C' esr e n 1944 , sous l' O ccupari o n , que Huis clo s fur prés en­ r é au public pari­ s ie n ; la diffi culré de cerre p ériod e a pu inspirer à Sarrre cer­ rains rhè m es abor­ dé s.

Le livre "L'e nfer, c'est les Autre s ...

" A près leur mort, Garein, Inès et Estelle sont introduit s dans un salon Second Empire.

Dans cet "enfer" où ne les guette nulle torture , ils s'interrogent sur leur damnation com­ mune ; seul le récit de leurs fautes passées pourrait expliqu er leur réunion , mais chacun se cache sous le masque de la mau­ vaise foi.

L'atmosphère devient plus tendue.

Ils co nv ie nn ent de ne plus s'adresser la parole, mais Estelle ne peut s'empêc he r de parler et Inès de lui faire des avances.

La confrontation reprend : chacun avoue enfin sa responsabilité dans la mort d'êtres qui les aimaient; Garei n confesse égaleme nt sa lâc heté.

Après ces révélation s, l 'apa isement n 'est plus possible : des couples tentent de se former mais en va in, car la présence du troisième ne peut être éludée.

Épuisé par les sarcas mes d' Inès, Gare in supp lie 1 'enfer de lui infliger plutôt des souffra nces physiques ; la porte s'o uvre, mai s aucun d'eux ne s'enf uit.

Ils comprennent alors qu'ils son t à jamais insépa rabl es, à la fois victimes et bourreaux les uns des autres.

La portée philosophique de la pièce D rame sans intrigue , Huis clos fut présenté au théâtre pour l a prem ière fois en 1944.

La damnation de troi s person­ na ges inauthentique s en quête de reconnaissance permet d'y illustrer la complexité du rapport à autrui .

La psycho logie dé­ pouillée de ces antihéros rend plus saisissant l eur contraste pre sque schématique : les trois pointes de ce triangle ne peu­ vent se rejoindre , et les antagonismes s'exacerbent dès que dis­ par a issent les faux-fuyants de la vie sociale et les a rtifi ces de la mauvaise foi.

Ni l'amour , ni la pitié, ni l' indi ffére nce neper­ mettent 1 'accord harmonieux ; chac un a besoin de l'autre pour exister, mais le regard d'autru i le menace consta mment.

Ce cycle infernal de la dépendance prive les personnages de tout avenir : damnés pour n'avoir pas osé assume r la liberté, pour s 'êt re laissé a liéner au lieu de condu ire le ur vie, ils sont livrés à une attente sans fin et sans but.. »

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