JEU DE ROBIN ET DE MARION (Le) - Adam le Bossu ou le Bossu d’Arras (résumé)

JEU DE ROBIN ET DE MARION (Le).

Œuvre du trouvère Adam de la Halle, dit Adam le Bossu ou le Bossu d’Arras (1230 ?-1285 ou 1288). C'est un « jeu parti «, c’est-à-dire la mise en scène d’une tension à plusieurs personnages, agrémentée de chansons populaires de diverses régions du Nord de la France. Artois, Picardie, et de Bretagne. Il fut très probablement composé en Italie et joué en 1275 à Naples, où Adam le Bossu avait suivi le comte d’Artois, parti au secours de Charles d’Anjou après les Vêpres Siciliennes. C’est le plus ancien exemple connu d’opéra-comique ou de divertissement mêlé de comédie, de danses et de chant. Un chevalier rencontre dans la campagne en allant . à la chasse une bergère « au cors gent « ; il lui offre son amour : « Or dites, douce bergerete - Amenés vous un chevalier ? «. Mais Marion aime Kobin « deseur tous les hommes du mont « et elle éconduit le séducteur, en se moquant de lui gentiment. Le chevalier n’insiste pas : « Puis qu’ensi est j’irai ma voie... «. Lorsque Robin arrive. Marion lui raconte l'aventure. Ils déjeunent sur l’herbe, ils chantent, ils dansent ; puis Robin retourne au village chercher main-forte pour le cas où le chevalier reviendrait. Celui-ci revient, en effet, cherchant son faucon égaré ; et Marion est encore seule ; il réitère ses avances. Marion résiste : « Alés vous ent, laissiés m’ester - Car je n'ai a vous que parler. - Laissiés m’entendre a mes brebis «. Comme les bergers approchent, le chevalier s’éloigne, mais venge sa déconvenue en rouant de coups le pauvre Robin, sous prétexte qu’il a malmené le faucon.