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Joachim Du Bellay: Les Regrets (Fiche de lecture)

Publié le 18/11/2010

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«Ton Du Bellay n'est plus, ce n'est plus qu'une souche

Qui dessus un ruisseau d'un dos courbé se couche,

Et n'a plus rien de vif qu'un petit de verdeur.«

(sonnet 21, v. 2-4)

Le contraste est total entre sa propre destinée et celle de son ami Ronsard, poète productif et renommé qui vient de publier les Amours de Cassandre et qui vit à l'ombre de la Cour royale (sonnets 17, 19, 20, 21, 22, 23).

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« Cette vacuité intérieure annonce la mort.

Le poète compare son chant à la lamentation des cygnes mourants(sonnet 16), à la plainte des morts laissés sur le bord du Styx, dans les Enfers antiques (sonnet 17) ; il se comparebientôt lui-même à un arbre mort : «Ton Du Bellay n'est plus, ce n'est plus qu'une souche Qui dessus un ruisseau d'un dos courbé se couche, Et n'a plus rien de vif qu'un petit de verdeur.» (sonnet 21, v.

2-4) Le contraste est total entre sa propre destinée et celle de son ami Ronsard, poète productif et renommé qui vientde publier les Amours de Cassandre et qui vit à l'ombre de la Cour royale (sonnets 17, 19, 20, 21, 22, 23). LA SATIRE La plume satirique de Du Bellay se nourrit de ses observations pour procéder par portraits successifs.

Ce sont lesprélats hautains de la Cour pontificale qui défendent leur porte à ceux qui mendient en vain une audience (sonnet112), ce sont les mignons de la Cour élevés au rang de cardinaux (sonnet 115), ce sont les moines qui sont censésexorciser des possédées et profitent de l'occasion pour «leur tâter haut et bas le ventre et le tétin» (sonnet 97), cesont des pauvres qui contrefont les riches seigneurs (sonnet 86). 0.- Mais de retour à Paris, Du Bellay qui pensait retrouver comme Ulysse la dou-ceur de sa «terre nourrice» neretrouve pas seulement les soucis domestiques (sonnet 130), mais de nouveau la corruption de la Cour.

Le genre duportrait s'impose de nouveau pour évoquer les vieux courtisans hypocrites et flatteurs : «Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil Ces vieux Singes de cour, qui ne savent rien faire, Sinon en leur marcher les Princes contrefaire, Et se vêtir, comme eux, d'un pompeux appareil [déploiement d'apprêts].» (sonnet 150, v.

1-4) Du Bellay peut aussi adopter un discours plus général pour décrire les vices ambiants.

La Cour pontificale est «uncloaque immonde» qu'il faudrait récurer comme Hercule le fit pour les écuries d'Augias (sonnet 160).

C'est le règnede l'hypocrisie, du crime, de la richesse mal acquise et de la luxure (sonnet 127).

C'est le lieu où l'ambition et lesmarchandages pour devenir pape se déchaînent (sonnet 81). Mais Du Bellay sait démasquer le vice qui se déguise sous la pompe et les belles apparences : «Si je monte au Palais, je n'y trouve qu'orgueil, Que vice déguisé, qu'une cérémonie, Qu'un bruit de tambourins, qu'une étrange harmonie, Et de rouges habits un superbe appareil.» (sonnet 80, v.

1-4). »

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