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Jürgen Habermas : L’espace public et la démocratie radicale (fiche de lecture)

Publié le 15/08/2012

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Pour Habermas, la modernité se caractérise par la dissolution de la force d’intégration des religions. Pour suppléer au vide laissé par ce « désenchantement du monde « et sa rationalisation, il faut mettre en place des dispositifs institutionnels capables de garantir l’unité sociale : « La raison doit, dans la modernité, non seulement combler l’espace laissé vide par le recul de la religion, mais plus encore, fonder normativement les principes sur lesquels s’appuie ou doit s’appuyer une société démocratique. L’intégration sociale opérée au niveau politique doit passer par le filtre de la discussion «. Ainsi, avec l’effritement de la religion et de disparition de la dimension sacrée de l’Etat, l’unité sociale doit absolument passer par la communication raisonnée et par la démocratie. « Le cœur de la politique délibérative réside dans un réseau de discussions et de négociations donc le but est d’apporter une solution rationnelle aux questions pragmatiques, morales et éthiques : plus précisément, aux problèmes accumulés d’une intégration à la fois fonctionnelle, morale et éthique de la société, qui a échoué à d’autres niveaux «. En outre, la démocratie est fondée sur des normes qui dépassent le politique et qui sont inhérentes à la socialisation humaine dans le cadre d’une communication idéale libre.

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« interlocuteur même après avoir reconnu la validité de ses arguments, c'est que les conditions de la communication idéale ne sont pas remplies.

Pourtant, il n'endemeure pas moins que « pendant le processus de communication, le consensus peut changer ou être détruit », ce qui est susceptible d'engendrer le dissensus et dedéchirer le lien social.

L'élaboration d'une stratégie est donc nécessaire pour la résolution « des conflits interprétatifs » et des désaccords.

Dans ce cadre, c'est un« processus d'argumentation » qui s'impose, c'est-à-dire « un mécanisme qui permet la continuation du dialogue quand l'interférence surgit dans la communication ».Ce processus d'argumentation intervient donc lorsqu'il n'est plus possible de « trouver des principes exogènes de validité des discours ».

Ceci nous renvoie à lalogique délibérative de débat et d'échange d'arguments dans l'espace public qui va contribuer à modifier les convictions des interlocuteurs, non pas par la force, maisgrâce aux arguments échangés.

Autrement dit, le processus d'argumentation permet aux individus de sortir de leur perspective monologique et de converger versl'entente mutuelle au lieu de s'attarder sur les désaccords.

La démocratie haberbassienne est rationnelle dans le sens où elle repose sur le « consensus raisonné » desparticipants à une discussion mais aussi parce qu'elle tend vers la rationalité grâce à son mécanisme dialogique.

La démocratie délibérative d'Habermas s'inscrit dansune logique de rationalisation et d'autonomisation des sphères « du droit, de la politique et de la morale qui se noue entre elles à partir de leur rationalité spécifiquecommune ».

Cette situation est le propre des sociétés modernes. La démocratie d'Habermas est une démocratie qui ne tire sa légitimité que de ses propres ressources d'où le principe d'auto législation et d'autorégulation permettantde réaliser un équilibre entre l'argent, le pouvoir administratif et la solidarité.

De plus, « le pouvoir administratif ne doit jamais « se fermer sur lui-même en s'autoreproduisant mais au contraire, se régénérer constamment en transformant le pouvoir communicationnel en pouvoir politique ». Par ailleurs, Habermas, qui fonde la démocratie sur un principe discursif, distingue le principe démocratique du principe moral.

En effet, il considère le principemoral incompatible avec les principes fondateurs de la démocratie qui, elle, tire sa légitimité des « présuppositions communicationnelles (…) présidant à la formationdémocratique de l'opinion et de la volonté ».

La démocratie est donc pour Habermas un « système de droits » qui permet d'institutionnaliser la formation de l'opinionet qui garantie à chacun une « égale participation du droit ».

Pour Habermas, la modernité se caractérise par la dissolution de la force d'intégration des religions.

Poursuppléer au vide laissé par ce « désenchantement du monde » et sa rationalisation, il faut mettre en place des dispositifs institutionnels capables de garantir l'unitésociale : « La raison doit, dans la modernité, non seulement combler l'espace laissé vide par le recul de la religion, mais plus encore, fonder normativement lesprincipes sur lesquels s'appuie ou doit s'appuyer une société démocratique.

L'intégration sociale opérée au niveau politique doit passer par le filtre de la discussion ».Ainsi, avec l'effritement de la religion et de disparition de la dimension sacrée de l'Etat, l'unité sociale doit absolument passer par la communication raisonnée et parla démocratie.

« Le cœur de la politique délibérative réside dans un réseau de discussions et de négociations donc le but est d'apporter une solution rationnelle auxquestions pragmatiques, morales et éthiques : plus précisément, aux problèmes accumulés d'une intégration à la fois fonctionnelle, morale et éthique de la société, quia échoué à d'autres niveaux ».

En outre, la démocratie est fondée sur des normes qui dépassent le politique et qui sont inhérentes à la socialisation humaine dans lecadre d'une communication idéale libre.

En effet, le principe démocratique « fonde l'acceptation des règles sur le consentement non forcé des individus ».

PourHabermas, le Droit est indissociable du principe démocratique dans la mesure où « il empêche le tissu de la communication à l'échelle de la société de se déchirer » et« assure la communication entre le système et le monde vécu ».

La démocratie favorise enfin le développement de la solidarité sociale qui permet « à la fois d'asseoirla légitimité de l'ordre démocratique et d'assurer une intégration réflexive de la société moderne ».

Néanmoins, la solidarité est la ressource la plus menacée et la plusfragile.

Pour pallier à ce problème, il faut développer des espaces publics autonomes ouverts et des procédures institutionnalisées.

Pour ce faire, « le principe dediscussion doit être complété par des droits de communication et de participation garantissant l'usage public, à chances égales, des libertés communicationnelles ». -----------------------[1] [2] D.

Martuceli, « Habermas », Sociologie de la modernité, 1999[3] Habermas, l'espace public : archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise (1962)[4] L'espace public[5] L'espace public[6] L'espace public[7] L'espace public[8] D.

Martuceli, « Habermas », Sociologie de la modernité, 1999[9] D.

Martuceli, Sociologies de la modernité.[10] D.

Martuceli, Sociologies de la modernité.. »

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