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La Nausée 1938 Jean-Paul Sartre (résume et analyse complète)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

sartre

LIEUX DE L’ACTION

 

Bouville, port normand sur la Seine ; Paris.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Contemporaine de l’auteur, à partir de janvier 1932.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Antoine Roquentin, historien, grand voyageur ; Anny, son ancienne amie ; l'Autodidacte, lecteur de tous les livres de la bibliothèque par ordre alphabétique ; Françoise, patronne de la brasserie le Rendez-vous des cheminots ; Lucie, femme de chambre de l'hôtel.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

Antoine s’est installé à Bouville pour terminer sa thèse sur un aventurier du XVIIIe siècle, le marquis de Rollebon. Il est solitaire, les objets lui donnant la nausée. A la bibliothèque, il fait la connaissance de l’Autodidacte. Cependant, son travail d’historien le déçoit beaucoup, au point qu’il renonce à écrire son livre. Son malaise est accentué par son observation de la vie sordide des bourgeois de Bouville.

 

Après une visite au musée local et un déjeuner avec l'Autodidacte, naïvement attiré par l'humanisme, il vit une crise hallucinatoire violente. La vue d’une racine de marronnier, au jardin public, produit chez lui une illumination : l'absurdité est la clé de l'existence. Tout ce qui existe est contingent, gratuit. A Paris, il retrouve Anny qui, ayant fait le même parcours que lui, a perdu ses illusions. Conscient qu’il a raté sa vie, Antoine retourne unedernière fois à la bibliothèque. À la brasserie, désabusé, il a soudain l'idée que la création romanesque peut lui apporter le salut.

 

Passages-clés : l'Autodidacte, la racine de marronnier, l'épilogue.

 

THÈMES DOMINANTS

 

• L'absurde est le vrai sujet du roman, il se révèle sous toutes les hypocrisies sociales. Ainsi, sous ses apparences d'humaniste, l'Autodidacte cache des goûts pédérastiques ; la bourgeoisie de Bouville, sous ses airs débonnaires, est en fait engoncée dans ses préjugés sociaux et constituée d'un ramassis de salauds. L'absurde apparaît donc comme le seul absolu authentique. Ce thème prend valeur de révolte en même temps qu'il a une portée philosophique. Il s'exprime par la satire.

sartre

« dernière fois à la bibliothèque.

À la brasserie, désabusé, il a soudain l'idée que la création romanesque peut lui apporter le salut.

Passages-clés : l'Autodidacte, la racine de marronnier, l'épilogue.

THÈMES DOMINANTS • L'absurde est le vrai sujet du roman, il se révèle sous toutes les hypocri­ sies sociales.

Ainsi, sous ses apparences d'humaniste, l'Autodidacte cache des goûts pédérastiques ; la bourgeoisie de Bouville, sous ses airs débon­ naires, est en fait engoncée dans ses préjugés sociaux et constituée d'un ramassis de salauds.

L'absurde apparaît donc comme le seul absolu authen­ tique.

Ce thème prend valeur de révolte en même temps qu'il a une por­ tée philosophique.

Il s'exprime par la satire.

• La liberté est le seul thème positif de l'ouvrage.

Par-delà les échecs qui constituent la trame du roman, elle mène Roquentin jusqu'à la révélation de sa vocation artistique qui seule peut lui faire accepter l'absurdité de l'existence.

Ce thème assure une certaine ouverture lyrique à l'œuvre.

STYLE • La variété des tons -des phrases courtes juxtaposées :La petite Lucienne a été violée.

Étranglée.

Son corps existe encore, sa chair meurtrie.

Elle n'existe plus.

Ses mains.

Elle n'existe plus.

Les maisons.

-des dialogues réalistes : Là1 là, là, regarde 1 dit-elle.

-Quoi ? - Là, là1 les mouettes.

- des descriptions hyperréalistes :je munnure : " c'est !me banquette »1 un peu comme un exorcisme.

Mais le mot reste sur mes lèvres: il refuse d'aller se poser sur la chose.

flle reste ce qu'elle est, avec sa peluche rouge, milliers de petites pattes rouges, en l'air, toutes raides, de petites pattes mortes.

-un certain lyrisme :Et puis, j'ai eu cette" illumination"· Ça m'a coupé le souffle.

jamais, avant ces derniers jours 1 je n'avais pressenti ce que voulait dire" exister».

-un jeu sur les oppositions :Tai l'âge de m'attendrir sur la jeunesse des autres.

je ne m'attendris pas.

• Une veine satirique -des caricatures : Il [l'Autodidacte} a écarté les bras et me présente ses paumes, les doigts tournés vers le sol comme S1il allait recevoir les stigmates.

-un humour féroce : Dans la plus insignifiante de nos actions [..

I il y a une immensité d'héroïsme, dit l'Autodidacte.

- Et comme dessert, messieurs ? dit la bonne [.

.

.}.

-Un fromage, dis-je avec héroïsme.» -un humour par omission : A la clarté des cierges, un homme boit du vin devant des femmes à genoux.

-des sentences ridicules : l'humanisme radical est tout particulièrement l'ami des fonctionnaires.

-la parodie (ici, de Descartes) :] e pense donc je ballotte.

-la provocation :]'ai fessé f1!Iaurice Barrès.. »

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