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LACLOS Pierre Choderlos (de), Les Liaisons dangereuses

Publié le 22/02/2012

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Libertin, expert en séduction, le vicomte de Valmont tente de vaincre la résistance amoureuse de la présidente de Tourvel, dont il se sent amoureux. Seule la conquête peut le guérir d'un sentiment aussi humiliant. Mais la marquise de Merteuil, sa complice dont il fut autrefois l'amant, lui demande d'accomplir pour elle une vengeance. Opération facile puisqu'il s'agit, pour la venger d'un de ses amants, de corrompre la jeune fiancée de celui-ci, tout juste sortie du couvent. L'affaire est rendue plus aisée encore par le fait que Danceny, le confident de Valmont, est l'objet de l'amour de la jeune fille, Cécile de Volanges. Grâce aux manoeuvres de la marquise de Merteuil, Valmont se retrouve dans le château de sa tante avec la présidente et la jeune Volanges. Valmont a tôt fait de rendre celle-ci libertine à son insu, sans toutefois la détourner de Danceny. Bientôt elle doit avorter. Elle se réfugie dans un couvent et prend le voile. ?
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« Petit-fils de commerçant et fils de fonctionnaire sans titre anobli, Pierre Ambroise Choderlos de Laclos est né àAmiens en 1741.

En 1760, il est reçu élève de l'Ecole royale d'Artillerie et promu lieutenant l'année suivante.

C'estdans la joyeuse ville de garnison de Grenoble qu'il trouvera les modèles de son roman.Il espère accompagner La Fayette en Amérique mais on ne l'accepte pas: il est de trop petite noblesse.

Il conçoitde ce refus beaucoup d'amertume et décide de se distinguer par l'écriture dans une œuvre qui fera l'effet d'unebombe (quelques précédents écrits avaient à peine été remarqués).

Son roman, Les Liaisons dangereuses (1782),porte bien l'empreinte de sa formation militaire et de son amour des mathématiques: il est construit comme uneœuvre stratégique ou comme un théorème avec ses postulats et ses corollaires.La publication connaît un succès foudroyant mais est immédiatement censurée à cause de son aspect licencieux,cer¬tes, mais aussi en raison de ses attaques contre la noblesse.

Il faut remarquer que le seul beau personnage duroman est madame de Tourvel qui n'appartient qu'à la petite noblesse de robe, presque à la bourgeoisie.Fervent adepte de l'égalité ses sexes, Laclos écrit en 1785 De l'éducation des femmes où il parle en de très beauxtermes de la jeune fille, de la femme mûre et de la femme vieillissante.Par la suite, l'auteur s'adonne surtout à la politique, fait partie du club des Jacobins.

Il sera arrêté deux fois aucours de la Révolution.

En 1795, il publie un ouvrage intitulé De la , guerre et de la paix.

Général d'artillerie en 1800,il sert dans l'armée du Rhin puis en Italie.

C'est à Tarente, en 1803, qu'il s'éteint après une assez longue maladie,sans accepter les secours de la religion. Une peinture de mœursPeinture acérée des mœurs de la noblesse du XVIIIe siècle? Invention d'une forme nouvelle d'érotisme? A l'époquede Laclos, le libertinage a beaucoup perdu de son aspect « roué » (étymologiquement, voué au supplice de la roueet dénoncé comme tel par Pascal): au XVIIe siècle, le libertin niait l'existence de Dieu ou le défiait (ex.

: Don Juande Molière).

Au XVIIIe siècle, le libertinage est devenu une sorte de «jeu de société» mais Laclos en fait un jeu cruelqui ressemble plus à une corrida qu'à une partie de tric-trac.Le libertinage est le contraire de l'amour-passion car le libertin trouve toutes les parades contre l'amour.

Il ne va pasau hasard mais obéit à une stratégie.

On peut presque parler de « vertu » tant ce libertinage demande une longueformation et un continuel exercice.La marquise de Merteuil, personnage central et diabolique qui tire toutes les ficelles, livre son âme dans une lettre :toute petite, elle a décidé de toujours dominer et pour cela de tout connaître, entre autres, de l'amour et du plaisir.Le libertinage lui paraît une manière de dominer sans jamais être dominée.

Il était fatal qu'elle rencontre le vicomtede Valmont dont la réputation est déjà établie.

Le lien qui les unit est d'ailleurs ce qu'il y a de plus singulier dans LesLiaisons dangereuses : ce sont deux libertins d'égale grandeur; ils se sont aimés et ont gardé, après séparation,l'estime réciproque due à la personne que l'on n'a pu réduire à sa merci.

Depuis lors, ils échangent des confidencesqui constituent l'essentiel de l'œuvre. La stratégie du libertinageLes deux héros décomposent leurs entreprises en plusieurs temps: le choix (il faut devoir vaincre des obstacles), laséduction, dont les règles sont les mêmes que celles de la chasse à courre (la «proie» doit combattre, résisteravant de se rendre), la chute (la victime est vaincue), la rupture éclatante, le jeu étant théâtralement dévoilé (cequ'au siècle suivant on nommera muflerie est la règle absolue du libertin).Mais, dans toute stratégie, il y a une faille possible; Laclos ne néglige pas cette possibilité, et Valmont sera pris àson propre piège.Toutes ces considérations, examinées par les critiques à la parution de l'œuvre en 1782, sont ravivées en 1989 àl'occasion du grand succès d'un film tiré de l'ouvrage par un réalisateur anglais, Stephen Frears.

Le sujet serait-iltoujours d'actualité ? Eléments biographiques relatifs à l'auteur : Dates : - 18 octobre 1741, Amiens - 5 septembre 1803, Tarente Contemporains : Beaumarchais, Restif de la Bretonne, Bernardin de Saint Pierre, Le Marquis de Sade. »

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