LAURENCE. Héroïne du poéme d’Alphonse de Lamartine, Jocelyn

LAURENCE. Héroïne du poéme d’Alphonse de Lamartine, Jocelyn ( 1836). Elle ne pouvait avoir qu’un prénom ambigu, mais on ne voit pas que Lamartine ait eu des raisons particulières de préférer Laurence à tout autre prénom de ce genre. En août 1793, Laurence a seize ans. Fille unique d’un gentilhomme breton, elle a suivi jusqu’aux Alpes son père qui, proscrit, espérait gagner l’Italie. Mortellement blessé par les soldats qui les poursuivaient, le père meurt à la grotte des Aigles, confiant sa fille à Jocelyn et faisant à traurence «le geste du silence» (Troisième Epoque). Elle a en effet un secret: celui que cache son déguisement masculin. Plus d’une année se passe sans que Jocelyn ait le moindre soupçon. Enfin, le hasard d’un accident, les soins qu’il doit donner à la jeune fille évanouie lui ouvrent les yeux. La sentiment qu’il appelait amitié et qui pour elle était déjà l’amour s’épanouit alors plus librement (Quatrième Epoque). L’ordination de Jocelyn sépare les deux amants, demeurés purs, mais rêvant jusque-là dç s’unir en des temps meilleurs (Cinquième Epoque). Laurence disparaît alors du récit, sinon des pensées de Jocelyn.