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Le Diable boiteux - Alain René Lesage (résumé et analyse)

Publié le 10/05/2011

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Le Diable boiteux ou le regard indiscret Dès qu'il parut, en 1707, Le Diable boiteux fit fureur. On se l'arracha et il mit ainsi à la mode un genre importé d'Espagne : le roman picaresque. Le mot « picaresque « est formé sur le mot espagnol « picaro « désignant un vagabond, un voyageur qui erre sans savoir exactement où il va, car il a perdu tout lien avec la société. Il est exactement sans feu ni lieu. Et donc contraint de vivre d'expédients. Le roman s'amuse alors à raconter les aventures qui arrivent en chemin à ce marginal, anti-héros avant la lettre. Dans ce coup d'essai, Lesage qui s'inspire d'ailleurs d'un roman espagnol du même nom, détourne quelque peu les conventions du genre. On n'y trouve pas les ingrédients habituels. Un étudiant qui vient d'échapper par les toits à un traquenard entre dans une chambre où il libère un diable prisonnier dans une bouteille. Celui-ci pour le remercier met son art à sa disposition. Il lui montre l'intérieur des maisons et lui dévoile les secrets des foyers.

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« par des donneurs de sérénade furieux d'être dérangés.

C'est don Pèdre, le frère de Léonor, que le comte aide àmettre ses adversaires en fuite.

Belflor demande à don Pèdre de l'accompagner à son rendez-vous.

Don Pèdre s'estprésenté au comte sous un faux nom.

Il accepte et va donc faire le guet devant la chambre de Léonor.L'auteur, ou plutôt le diable, s'empresse de répondre à l'objection d'invraisemblance en prétextant qu'il fait nuit etque Don Pèdre ignorait la demeure de son père, celui-ci ayant emménagé depuis peu.Don Luis survient pendant cette entrevue et se heurte à son fils.

Une violente explication s'ensuit.

Il exige que DonPèdre tue le comte pour laver l'honneur de leur nom; Don Pèdre refuse, car Belflor lui a sauvé la vie et il lui a donnésa parole.

Mais dès le lendemain il enverra au comte ses témoins.

Belflor demande alors la main de Léonor, ce quiarrange tout.Apprenant que le jeune homme à qui il a sauvé la vie est le frère de sa bien-aimée, Belflor lui promet sa propre soeuren mariage.

Don Pèdre, épris d'une autre femme, refuse cette proposition.

Mais quand il fait part de cette situationà sa belle inconnue, ils découvrent tous deux leur identité et s'aperçoivent qu'ils sont sans le savoir destinés l'un àl'autre.

L'imbroglio se dénoue donc dans une réjouissance générale.Des prisonniers, des fous et des mortsEnsuite, le diable venge Don Cléofas des intrigues de Dona Thomasa, la dame qui l'avait attiré dans un guet-apens.Il inspire des pensées lubriques aux quatre spadassins qui se disputent les faveurs de la belle et finalements'entretuent.

Dona Thomasa est jetée en prison.C'est l'occasion pour le diable de dévoiler à son compagnon le destin de quelques-uns des occupants de cet endroitoù, dit-il, il y a un grand nombre de coupables et d'innocents.

Coupable comme ce médecin qui blessait les passantsdans la rue la nuit pour se faire des clients.

Innocent comme celui-ci qui a tué son frère aîné dans un accident dechasse et qui est accusé d'avoir commis ce meurtre pour s'approprier des biens dont il est ainsi devenu l'héritier.Coupable comme ce Guillaume, garçon dans un cabaret.

Amoureux de la fille de la maison, il jouait au fantôme poureffrayer les parents et l'obliger à épouser leur fille.

Il était secondé dans cette entreprise par un sergent.

Il sefâchera ensuite avec ce sergent qui avouera la mystification : ils se retrouveront tous deux en prison.

Un autre, unpage, a volé son chef, un écuyer, après l'avoir mystifié en lui faisant croire qu'une noble dame du voisinage étaitamoureuse de lui.Le diable distrait ensuite son jeune ami en lui racontant les occupations de plusieurs personnes pendant la journéeécoulée : par exemple, un usurier a la pieuse habitude d'assister à la messe tous les matins; ce jour-là dans sonsermon le prêtre condamnait vigoureusement l'usure, mais tout en admirant le talent du prédicateur, notre usuriercontinue sa pratique avec une férocité accrue.

Un bourgeois a délaissé sa famille toute la journée pour courtiser uneaventurière qui le gruge et se moque de lui; rentré chez lui, dépouillé de tout son argent, il doit faire face au justecourroux de son épouse.Puis, le diable montre à Leandro l'intérieur d'une maison de fous : il lui relate les circonstances qui ont conduit cesmalheureux dans cet endroit : il s'agit immanquablement d'affaires d'amour, l'un était un mari jaloux berné par safemme, un autre a perdu la raison à cause d'un amour sans espoir; pour finir, le diable raconte l'histoire de DonaEmerenciana rendue folle par les persécutions de son père qui l'avait séparée de son amant.Mais l'attention de l'étudiant est attirée par un incendie.

La belle Séraphine, la fille du seigneur Esculano, estprisonnière des flammes.

L'étudiant voudrait se porter à son secours, mais Asmodée l'en dissuade : c'estphysiquement impossible.

Leandro prie alors le bon diable de faire ce qui n'est pas dans la puissance humaine.

Celui-ci prend la figure de l'étudiant et sauve la jeune fille; de plus, il la rend amoureuse de Leandro et crée ainsi pourcelui-ci les conditions d'un mariage avantageux.

Il lui paye ainsi sa dette.Enfin, les deux voyeurs se rendent au-dessus du cimetière et le diable évoque les fantômes des disparus : les unsont des mausolées splendides, d'autres errent sans sépulture.

Mais tous ont été égaux devant la mort qui frappesans distinction de rang, d'âge ou de fortune.

Don Cléofas s'apitoie sur une dame désespérée par la mort de sonmari.

Il demande au diable de lui conter leur histoire qui fera l'objet des chapitres suivants. La force de l'amitiéC'est, après l'histoire du comte Belflor, la deuxième longue nouvelle de ce roman à tiroirs.

Le héros en est Don JuanZarate qui vient de mourir dans les bras de sa femme éplorée.

Il passait non loin de Valence, lorsqu'il rencontre unedame qui descend d'un carrosse.

Elle lui demande d'intervenir pour empêcher un duel entre Don Alvaro Ponce et DonFadrique de Mendoce, qui veulent tous deux l'épouser.Don Juan parvient à les raisonner, mais ils exigent que la dame, une veuve très belle nommée Dona Theodora,choisisse l'un d'eux.

Elle n'en aime aucun, mais finalement se résout à désigner Don Fadrique qu'elle préfère à DonAlvaro, sans toutefois éprouver pour lui d'autre sentiment que de l'estime.

Elle accepte de recevoir ses visites, maisne s'engage pas davantage pour l'avenir.Par la suite, Don Juan et Don Fadrique se lient d'une étroite amitié.

Don Juan expose alors à son nouvel ami lasituation difficile dans laquelle il se trouve.

Marié à une fort belle femme, il a surpris celle-ci en flagrant délitd'adultère avec le duc de Naxera.

Il les a tués tous les deux et s'apprêtait à quitter l'Espagne pour fuir la vengeancede la famille du duc, lorsqu'il rencontra dona Theodora.Don Fadrique lui promet de faire intervenir son oncle qui est gouverneur de Valence.

Ils se jurent une éternelleamitié.

Mais Don Juan est tombé secrètement amoureux de Theodora et a cessé ses visites chez la dame par égardpour Don Fadrique.

Il prétend pour s'excuser qu'il est retenu par une maîtresse.

Dona Theodora de son côté esttombée amoureuse de Don Juan et la pensée de cette maîtresse imaginaire attise sa jalousie et sa passion, elle lefait venir chez elle pour avoir une explication.

Ils se déclarent leur amour.Mais Don Juan reste intraitable et refuse de supplanter Don Fadrique.

Theodora dépitée va se retirer dans unchâteau qu'elle possède au bord de la mer.

Don Juan cherche à cacher la vérité à Don Fadrique, mais devant lessoupçons de celui-ci il finit par tout lui avouer.

Après un premier mouvement de colère, Don Fadrique est touché parla générosité de Don Juan qui renonce à Theodora et il veut à son tour s'effacer pour permettre à Don Juan et à. »

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